Genève publie des directives sur les ICOs

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La Suisse, pays mondialement connu pour son leadership financier et ses banques, semble aujourd’hui se préparer pour bénéficier d’une réputation similaire dans l’industrie de la blockchain. La Suisse se trouve en effet déjà sur le podium des pays les plus aptes à accueillir ces faiseurs d’innovation. D’après un classement établi par BlockShow, le pays serait numéro un en Europe, et le conseiller en blockchain de l’État de Genève estime que la Suisse se classe parmi les trois premiers leaders mondiaux.

Réguler les ICOs pour attirer les start-ups

Parmi les différents critères qui vont définir l’attractivité d’un pays ou d’une région pour les entreprises de la blockchain, la question de la régulation des initial coin offerings (ICOs) tient toute son importance. Une régulation claire permet en effet de rassurer aussi bien les entrepreneurs que les investisseurs.

Pour cela, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) a publié un guide pratique en février 2018 afin de définir « les informations minimales dont elle a besoin pour traiter [les questions d’assujettissement des ICO] et les principes qu’elle suit pour y répondre ».

Dans ce contexte déjà favorable, le canton de Genève a voulu aller un peu plus loin en publiant le 28 mai un guide spécifique pour les ICOs ainsi qu’un comité d’étude pour l’accompagnement des dossiers. Cette démarche, non contraignante et dirigée par la direction générale du développement économique, de la recherche et de l’innovation (DG DERI) du canton, a pour objectif, d’après son site, de « soutenir les porteurs d’ICOs dans leur recherche de la meilleure rampe de lancement pour leur projet, tout en assurant sa cohérence au sein de l’administration ».

Genève semble avoir la ferme intention d’inciter les entreprises de la blockchain à s’installer dans le canton et va jusqu’à se définir comme « Blockchain Valley » sur son site officiel, terme qui saurait rappeler la « Crypto Valley » de Zoug, en Suisse alémanique.

Zoug-Suisse

Zoug, la Crypto Valley qui innove

Car il est vrai qu’en matière d’acceptation de la technologie blockchain, c’est pour l’instant Zoug qui donne le ton dans le pays. Considérée par Forbes comme la ville la plus « blockchain-friendly » du monde, cette commune d’environ 30000 habitants a su attirer des dizaines de start-ups spécialisées dans la blockchain et les monnaies virtuelles.
Par ailleurs, après avoir rendu possible les paiements à l’administration d’une valeur maximale de 200 CHF en bitcoin et en ether, la ville a annoncé vouloir utiliser la technologie blockchain dans le cadre de référendums municipaux entre le 25 juin et le 1er juillet de cette année. Il s’agirait d’une première en Suisse, pays champion du monde de la démocratie directe, et où la consultation populaire par votation permet aux habitants de s’exprimer sur des dizaines de sujets locaux et nationaux dans l’année.

Cette votation par blockchain n’est pas contraignante, car elle est expérimentale et ne sondera que les 200 personnes qui sont actuellement munies d’une identité électronique (eID). Zoug offre à ses habitants depuis septembre 2017 la possibilité d’acquérir une identité numérique en utilisant l’application uPort, basée sur une architecture relative à Ethereum, qui sécurise les informations personnelles grâce à la technologie blockchain. Il s’agit d’ailleurs de la première ville au monde à offrir une identité numérique à ses habitants.

La Suisse, paradis de la blockchain ?

Genève et de Zoug ne sont pas les seules villes de Suisse à offrir un environnement favorable à la blockchain, et il existe de nombreux autres exemples de projets intéressants qui ne demandent qu’à être mis à l’échelle. Aujourd’hui, la Suisse a compris la hauteur des enjeux, et son engagement sans délai pourrait lui donner une longueur d’avance sur les autres pays qui lui permettrait d’héberger les meilleures entreprises innovant dans une technologie qui a tout ce qu’il y a de prometteuse.

Sources : GE ; Walderwyss || Images from Shutterstock

Alex P

Issu du monde des relations internationales, je travaille depuis plusieurs années dans le milieu du développement international et de l’humanitaire. Mon intérêt pour la blockchain est surtout orienté vers l’utilisation de cette technologie pour servir le bien commun et améliorer les conditions de vie des plus démunis.

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