Le calme avant la tempête. Depuis les récentes déclarations des autorités de Hong Kong sur les cryptos, la région administrative spéciale attire tous les regards de l’écosystème. Base arrière de la Chine en matière de web 3, la place financière veut devenir un des principaux hubs mondiaux.
Et les entreprises se pressent pour obtenir une licence crypto locale pour profiter de la hype à venir. Les spécialistes s’attendaient, par conséquent, à une hausse de l’emploi dans le secteur. Cependant, pour l’instant, les chiffres sont stables, et les traumatismes du bear market se font toujours sentir chez les salariés. Direction l’île de Hong Kong, où les salariés cryptos se font pour l’instant désirer !
Le marché de l’emploi crypto en apparence calme à Hong Kong…
Au 1ᵉʳ juin, pas moins de 150 entreprises avaient fait une demande pour une licence dans ce petit territoire, mais pour l’instant, cela ne se voit pas sur les embauches dans le secteur. Pour comprendre un peu mieux ce phénomène, la presse internationale est allée poser quelques questions à Sue Wei, directrice générale chez le spécialiste du recrutement, la société Hays. Selon elle, les besoins du secteur à Hong Kong sont toujours légers, mais cela ne va pas durer :
« De nombreuses entreprises web 3 en sont encore aux premiers stades de développement, mais nous prévoyons une augmentation du nombre d’offres d’emplois, à mesure qu’elles continuent de se développer et de mûrir. »
Même son de cloche du côté de chez Cryptorecruit et de son fondateur, Neil Dundon, pour qui rien n’a vraiment changé à Hong Kong ces dernières semaines :
« Même si les règles ont changé, l’activité de capital-risque est extrêmement faible en ce moment. Cependant, je pense que nous avons touché le fond – bottom call -, et je m’attends à ce que cela [la situation] s’améliore à partir de maintenant. »
… mais cela ne devrait pas durer bien longtemps
Enfin, terminons ce petit tour des professionnels de l’emploi avec Olga Yung, la responsable locale de Michael Page, spécialisée dans le recrutement de cadres. Elle confirme la tendance observée par ses concurrents, mais note tout de même un léger mieux du côté des embauches liées aux services juridiques et de mise en conformité. Pour mieux préparer le terrain ? C’est aussi ce que pense Kevin Gibson, fondateur de la société de recrutement, Web3 Proof of Search :
« Il faudra peut-être six mois pour que les talents cryptos déferlent dans la région, car les entreprises attendent que leurs demandes de licence soient approuvées. »
Mais en plus d’attendre le feu vert des autorités, les entreprises ont, en coulisses, du mal à recruter du personnel suite aux licenciements massifs qui ont frappé le secteur, l’année dernière, et qui ont laissé des traces dans l’inconscient collectif. Redonnons la parole à Sue Wei qui nous livre le fond de sa pensée :
« Depuis le marché baissier crypto, nous avons connu une diminution significative des offres d’emplois pour des postes techniques. C’était particulièrement le cas lorsque les salariés étaient licenciés en masse. Depuis, certains hésitent à travailler dans une entreprise du secteur en raison de l’instabilité des emplois reposant principalement sur le cours des cryptos. »
Malheureusement, le secteur crypto a la réputation d’embaucher quand les cours montent et de licencier quand ils descendent. Cet aspect saisonnier et cyclique du secteur est probablement un frein à l’embauche, si l’on en croit ces spécialistes. Toutefois, Neil Tan, président de la FinTech Association of Hong Kong, n’est pas inquiet. Ce sera lui qui conclura notre analyse du jour : « il y a tellement de bonnes nouvelles dans l’espace crypto et Web3 à Hong Kong, qu’ils vont être nombreux à venir tenter leur chance ». De quoi créer un boom des embauches ? Lui, y croit dur comme fer. Ceci d’autant plus que l’Asie pourrait être l’épicentre du prochain cycle haussier. Alors, prêt à envoyer votre CV du côté de ce petit bout de Chine ?
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