Le capitaine quitte son navire – Le CEO de la Bourse de Téhéran démissionne après la découverte de mineurs de Bitcoin (BTC) cachés dans les sous-sols du bâtiment. Les autorités iraniennes ont mené de nombreux raids contre des mineurs de cryptos dans des usines, des maisons et des petites entreprises abandonnées… mais rien d’aussi médiatisé que la plus grande bourse du pays.
Disclaimer : La news étonnante de ce matin nous vient de l’Agence de presse de la République islamique d’Iran, l’IRNA, de son nom anglais Islamic Republic News Agency. Il s’agit d’une des agences nationales de presse en Iran. Placée sous l’autorité du ministère de la Culture et de l’Orientation, en bref, totalement contrôlé par le gouvernement iranien. Nous soulignons l’importance de prendre avec réserves les informations communiquées.
La menace Bitcoin qui venait de l’intérieur
Ali Sahraee, CEO de la Bourse de Téhéran (TSE pour Teheran Stock Exchange) depuis 2018, aurait démissionné après la découverte de machines destinées au minage de cryptomonnaies au sein même du bâtiment. Les ASIC étaient en effet cachés dans les sous-sols même de l’entité.
Selon un rapport des médias publics du pays, le vice-président du marché du TSE, Mahmoud Goudarzi, dirigera l’entreprise après le départ d’Ali Sahraee. Le changement de direction semble être le résultat de la découverte d’« un certain nombre de mineurs » dans le sous-sol de l’immeuble situé dans le quartier de Sa’adat Abad.
Le TSE aurait initialement nié l’existence des mineurs, affirmant que l’équipement faisait partie d’un projet de recherche. Cependant, le directeur exécutif adjoint Beheshti-Sarsht a déclaré, plus tard, que la société devrait être tenue responsable de ses actions.
Le président iranien Hassan Rouhani a annoncé, en mai, que l’extraction de BTC et de cryptomonnaies serait désormais interdit dans le but de réduire la demande sur le réseau électrique du pays. On ne sait pas quand les autorités ont découvert les plateformes minières lors d’une « inspection surprise » du sous-sol du TSE, mais l’activité était apparemment totalement illégale.
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L’Iran connaît une crise énergétique sans précèdent
D’après les informations de l’IRNA, les autorités ont mené ces derniers mois de nombreux raids contre les mineurs de cryptos, petits et grands, saisissant des mineurs opérant illégalement et infligeant des amendes à tous les coins du pays.
La crise énergétique en Iran a conduit à des pannes d’électricité et à des baisses de tension. De nombreux responsables accusent le minage de crypto d’avoir « accaparé tout le courant du pays ». Toutefois, un rapport du ministère de l’Industrie, des Mines et du Commerce du pays a déclaré que les affirmations de certaines autorités concernant l’utilisation de l’énergie des mineurs de cryptos « semblent être très exagérées ».
Moins de 24 h après la publication de cette nouvelle, Ali Sahraei a démissionné de son poste de CEO. Depuis l’annonce, le Conseil d’administration a déjà présenté le directeur adjoint des opérations de marché de la Bourse de Téhéran comme superviseur jusqu’à l’élection du nouveau CEO.
La folle histoire du CEO de la Bourse de Téhéran n’est pas sans rappeler la destruction publique des 1000 ASIC en Malaisie. Décidément, les autorités ne plaisantent plus du tout avec l’extraction illégale de bitcoins.
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