Que penser d’EOS ?

Collectionnez les articles du JDC en NFT

Collecter cet article

Souvent surnommé l’Ethereum killer, EOS est une blockchain de 3e génération visant à résoudre les problèmes de scalabilité des blockchains de smart contracts de 2e génération. EOS est aujourd’hui connue pour avoir organisé la plus grosse ICO au monde, avec environ 4 milliards de dollars recueillis. Au delà des chiffres, que penser du projet ? Voici notre avis sur EOS.

Voir aussi : Les 10 plus grosses cryptomonnaies

EOS en bref

Définition

Le projet EOS vise à proposer le déploiement d’applications décentralisées via des smart contracts à travers une nouvelle architecture blockchain. L’une des principales forces de la blockchain EOS est son mécanisme de consensus basé sur la DPoS (preuve d’enjeu déléguée), inventé par Daniel Larimer, CTO de BlockOne et leader du projet EOS.

La blockchain EOS ambitionne de faciliter le développement de nouvelles dAPPs en leur permettant d’interagir comme sur un système d’exploitation. On parle donc souvent d’EOS comme un système d’exploitation décentralisé.

Objectif

Pour se positionner comme un véritable challenger d’Ethereum, EOS se fixe des objectifs multiples :

  • Utilisation gratuite de la blockchain (pas de frais de transaction) ;
  • Support de millions d’utilisateurs simultanément ;
  • Facilité et flexibilité des forks ;
  • Faible latence ;
  • Optimisation de la charge de calcul.

Produit

La blockchain EOS présente de nombreuses spécificités qui expliquent l’engouement de la communauté pour ce projet. Chaque blockchain développée sur EOS pourra déployer des applications décentralisées avec :

  • La bande passante et le stockage des logs ;
  • La puissance de calcul ;
  • Le stockage de l’état de la blockchain.

L’allocation de ces ressources se fait de manière dynamique entre les différents nœuds, en fonction des différentes règles d’écriture des transactions. EOS optimise sa charge de calcul pour pouvoir supporter un très grand nombre de transactions par seconde. Sa blockchain peut déployer plusieurs machines virtuelles, et supporte notamment l’EVM et Wasm.

L’architecture d’EOS prévoit l’interopérabilité des blockchains. Celle-ci est fluidifiée grâce à des systèmes de preuve avancés : les Merkle Proofs for Light Client Validation et la Proof of Completeness.

Protocole de consensus

EOS est basé sur un protocole de preuve d’enjeu déléguée (DPoS). Les actionnaires votent pour élire 21 producteurs de blocs, que l’on appelle les « témoins ». Chaque témoin validateur est choisi de manière aléatoire à chaque nouveau cycle. Si un témoin n’arrive pas à produire de bloc dans le temps qui lui est imparti, le protocole sélectionne le témoin suivant pour lui réattribuer.

Un bloc est sensé être produit toutes les 3 secondes. En cas de fork, la chaîne la plus longue est celle qui est considérée comme valide.

Comme pour tous les protocoles de preuve d’enjeu déléguée, un témoin malhonnête peut se faire exclure par les actionnaires. Les producteurs de blocs ont plusieurs pouvoirs :

  • La mise à jour du protocole, après approbation en 30 jours, et ratification du code source ;
  • Le gel des comptes pour corriger d’éventuels problèmes de corruption.

Avantages et inconvénients d’EOS

EOS est un projet extrêmement ambitieux qui présente de nombreux points forts. Il est cependant également important de souligner ses limites, qui créent quelques zones d’ombre.

Les avantages d’EOS

  • Un projet piloté par Daniel Larimer, brillant développeur, à l’origine de BitShares et Steemit, et inventeur du protocole DPoS. La hype du projet repose en grande partie sur ses épaules.
  • Une bande passante élevée permettant une forte réactivité du réseau.
  • Une vitesse de transaction extrêmement rapide (1,5 secondes).
  • Une blockchain gratuite d’utilisation.
  • Possibilité de mettre à jour le réseau pour développer des DApps évolutives.
  • Résolution des bugs transparente pour les utilisateurs.

Les inconvénients d’EOS

  • EOS est un projet ambitieux, mais ses concurrents sont très solides ;
  • Dan Larimer est critiqué face à ses difficultés d’engagement auprès d’une équipe. Après avoir quitté rapidement BitShares et Steemit, celui-ci s’est créé une réputation de CTO volage ;
  • Le projet EOS est encore peu avancé, et de nombreuses incertitudes demeurent. La sortie de son mainnet, figé après 48h, a soulevé des inquiétudes auprès de la communauté ;
  • La gouvernance d’EOS est imparfaite, comme l’ont montré les divisions et la durée des discussions face au blocage du compte eosio.saving ;
  • Le projet EOS est souvent considéré comme trop centralisé par rapport à d’autres DPoS ayant plus de délégués.

Notre avis sur EOS

Nous sommes très enthousiastes face au projet EOS, d’où notre implication dans le projet franceos, qui vise à devenir producteur de blocs sur la blockchain EOS. EOS nous semble être l’un des concurrents les plus sérieux d’Ethereum, probablement le plus sérieux d’entre tous, bien que Lisk ou Cardano proposent également des solutions très intéressantes.

L’architecture proposée par la blockchain EOS permet une scalabilité encore jamais atteinte, ni proposée par un autre projet de blockchain, et son système d’exploitation décentralisé pourrait faire partie des plus grandes innovations de rupture du XXIe siècle.

Nous restons cependant prudents, car le projet reste à un stade embryonnaire, et l’essentiel reste à faire pour que EOS puisse tenir toutes ses promesses.

Lire aussi :

Floriane B

Déconstruire les codes en rendant à l’Homme ce qui lui appartient. L’idéal libertaire des cryptomonnaies est inscrit dans mon ADN et je ne pouvais qu’être séduite par l’esquisse de ce nouveau monde.

Recevez un condensé d'information chaque jour