Acheter et dépenser ses bitcoins en Algérie
Est-il possible de dépenser ses bitcoins en Algérie ? Le Bitcoin et les cryptomonnaies sont en voie d’adoption partout dans le monde, malgré la réticence des banques. Qu’en est-il au Maghreb et plus précisément en Algérie ? Comme nous allons le voir, en Algérie, acheter, dépenser ou réaliser des transactions en bitcoins est une activité risquée.
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Algérie et Bitcoin : gouvernement, régulation et adoption
Depuis l’adoption de la loi de finances pour 2018, l’utilisation des devises numériques est interdite en Algérie. En effet, l’article 113 de la loi de finances dispose que :
« L’achat, la vente, l’utilisation et la détention de la monnaie dite virtuelle sont interdits. Toute infraction à cette disposition est punie conformément aux lois et règlements en vigueur. » Loi des finances algérienne pour 2018
Selon ce même texte, les monnaies numériques sont caractérisées par « l’absence de support physique tel que les pièces, les billets, les paiements par chèques ou cartes bancaires ». Cette définition assez large des cryptomonnaies permet d’englober l’ensemble des devises numériques et tokens sous l’égide de l’article 113 de la loi de finances pour 2018.
Selon les autorités algériennes, l’interdiction des bitcoins en Algérie devrait permettre de lutter plus efficacement contre le trafic de drogue, l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent.
Acheter des bitcoins en Algérie
Depuis l’adoption de la loi de finances pour 2018, la législation algérienne est claire : il est formellement interdit de posséder ou d’utiliser des monnaies numériques. L’interdiction en vigueur fait peser des risques sur les crypto-enthousiastes. C’est pourquoi nous allons vous recommander des manières d’acheter des bitcoins en Algérie, tout en conservant un certain degré d’anonymat afin de vous protéger.
Premièrement, nous ne pouvons que vous recommander l’excellent LocalBitcoins. Cette plateforme peer-to-peer se distingue par sa panoplie de moyens de paiements.
Le principal avantage de ce système peer-to-peer est que vous pouvez choisir les modalités de votre transaction avec votre interlocuteur. LocalBitcoins se base sur un système d’échanges entre particuliers. Dès lors, vous pourriez effectuer des transactions sans avoir à relever votre identité. Toutefois, rappelons que LocalBitcoins est en train de durcir sa politique KYC. Cela ne présage rien de bon, car la plateforme était la figure de proue de l’achat de bitcoins sans KYC.
En outre, il existe un bémol à ce système peer-to-peer. La large marge de manœuvre laissée aux utilisateurs permet aux vendeurs peu scrupuleux d’abuser de l’absence de centralisation pour se livrer à des escroqueries.
Ensuite, l’exchange Coinmama est une bonne solution pour les petites transactions. Pour les transactions de moins de 150 $, aucune vérification d’identité n’est nécessaire. Cette plateforme vous permet donc de rester anonyme en effectuant des transactions relativement faibles. Cependant, les frais d’achat par carte de crédit avoisinent les 8 %.
Enfin, il convient de citer Paxful, le principal concurrent de LocalBitcoins sur le marché crypto peer-to-peer. Cette plateforme met en relation acheteurs et vendeurs qui décident eux-mêmes des prix et moyens de paiements. De nombreux moyens disponibles permettent de conserver un certain anonymat comme Skril ou encore les cartes cadeaux (iTunes, Amazon et Google).
Où dépenser ses bitcoins en Algérie ?
L’interdiction pure et simple d’avoir recours aux devises numériques en Algérie a très certainement refroidi les entrepreneurs. Ce faisant, il n’est pas possible, à notre connaissance, de dépenser ses bitcoins en Algérie.
Il est regrettable que des pays comme l’Algérie ou le Maroc se privent du potentiel économique que représentent Bitcoin et les autres devises numériques. En attendant un changement de législation, restez prudent si vous effectuez des opérations en cryptomonnaies en Algérie.