IOTA teste sa future décentralisation avec “Pollen”

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IOTA n’est pas tout à fait une cryptomonnaie comme les autres : son réseau ne se base pas sur une blockchain mais sur la technologie Tangle. Cette architecture rendait le réseau très centralisé, mais une amélioration appelée « Pollen » est en cours de test pour mieux répartir la gouvernance sur IOTA.

La recette de la décentralisation : du pollen, du nectar et du miel

Non ce n’est pas une recette de cuisine, mais bel et bien les phases qui conduiront IOTA vers sa version 2.0. Ces 3 phases s’appellent donc Pollen, Nectar et Honey (miel, en anglais).

Ces étapes, annoncées sur le blog du projet, mèneront donc le réseau principal vers IOTA 2.0, également appelé « Coordicide », car il signera la mort du nœud coordinateur. Ce dernier centralise actuellement la gouvernance du Tangle, le graphe orienté acyclique (Directed Acyclic Graph, ou DAG) de IOTA.

Pollen, Nectar, Honey : le cycle de la décentralisation pour IOTA
Pollen, puis Nectar, et enfin Honey : le cycle de la décentralisation pour IOTA – Source

Et IOTA a effectivement bien besoin de cette décentralisation. Rappelons-nous en février dernier, que suite à une faille dans la mise à jour du wallet Trinity d’IOTA, l’équipe du projet – qui gère le nœud coordinateur – avait décidé de purement et simplement couper le réseau !

Même si cela pouvait se comprendre du point de vue de la sécurité, le temps d’apporter un correctif à la faille, cela a surtout été la démonstration de l’extrême centralisation d’IOTA.

Pollen est déjà en testnet

Le réseau de test public Pollen a été lancé officiellement hier, le 30 juin. Selon l’annonce, cette première phase de la décentralisation du réseau IOTA permettra de jeter les bases d’un réseau fonctionnel sans nœud coordinateur central.

Pollen vient avec un nouvel algorithme de consensus pour IOTA, appelé « Fast Probabilistic Consensus ». Parmi les autres nouveautés testables, on pourra trouver les fonctionnalités ci-dessous :

  • les actifs tokenisés (Tokenized Assets) : cette fonction permet de “colorer” (marquer) des tokens IOTA pour qu’ils représentent des actifs du monde réel ;
  • l’intégration de Prometheus et Grafana: les opérateurs de nœuds peuvent désormais surveiller plusieurs métriques en activant un tableau de bord Grafana ;
  • les applications décentralisées sans frais (Feeless dApps).

La seconde étape, Nectar, est prévue pour débuter avant la fin 2020. La phase Honey, qui marquera le passage à IOTA 2.0, devrait quant à elle avoir lieu dans le courant de l’année 2021.

C’est un difficile travail d’équipe, façon abeilles, qui attend l’équipe du projet IOTA et sa communauté pour mener le réseau jusqu’au “pot de miel” de la décentralisation. Au moins, ces objectifs vont dans le bon sens, et pourraient même redorer l’image d’un projet qui était un peu passé au second plan, malgré quelques annonces de partenariats pour l’Internet of Things (avec Bosch notamment).

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

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