Scandale – Des influenceurs DeFi organisent une arnaque ($FEW)

Une réputation mise à sac – Une cinquantaine d’influenceurs DeFi sont au cœur d’un scandale de taille. Ayant prévu de lancer un jeton DeFi, leur objectif ultime était d’utiliser leur notoriété pour faire exploser son cours et le revendre à prix fort.

Les DeFi gates

Il semble que cette idée soit née après que certains influenceurs aient loupé l’airdrop du jeton MEME, dont le cours a explosé à 1 900 dollars le 22 septembre dernier.

C’est ainsi que le projet intitulé « The Experiment » a été lancé via un groupe Telegram réunissant plusieurs hauts noms de l’industrie, tels que Anthony Sassano (le créateur d’Ethub), Alex Masmej (le fondateur de Rocket NFT) ou encore @Defidude.

Son initiateur, Sam Ratnakar, a créé un canal Telegram dans lequel il a invité 52 « personnalités » de l’écosystème DeFi et crypto en général. Dans une série de tweets, Ratnakar explique son intention de créer de la valeur pour l’écosystème à travers ce projet. En pratique, les 52 influenceurs ont reçu un airdrop de 729,23 FEW chacun.

Cependant, une série de captures d’écran de la conversation montrent un tout autre décor. Elles ont montré que les influenceurs souhaitaient simplement extorquer de l’argent en créant un coin de toute pièce.

This is disappointing to see from people I know & trust. While some would've been doing it as a laugh, others were malicious & looking to profit whether they'll admit it or not.

Actions of the few, can have repercussions for the many.$FEW – Forget everyone winning… 😕 pic.twitter.com/N2yXHUShaC

— Alex Saunders 🇦🇺👨‍🔬 (@AlexSaundersAU) September 22, 2020

En les lisant bien, l’objectif semble très clair : augmenter artificiellement le cours et revendre les jetons à leur apogée.

« D’abord, nous obtenons les membres. Ensuite, nous faisons un airdrop, (…) Nous pomperons le cours légalement après. » – Message privé de @DefiDude sur Twitter

La discussion comprend tout un tas d’autres déclarations choquantes, comme celle de Anthony Sassano, annonçant clairement : « nous avons besoin de gens à duper ».

Des réputations à refaire

Évidemment, une fois les captures d’écran publiées sur Twitter, l’ensemble de la sphère s’est indignée de ce projet.

Pris entre 2 feux, les influenceurs incriminés ont tenté tant bien que mal de se défendre. Anthony Sassano a, par exemple, déclaré que ces remarques avaient été sorties de leur contexte et qu’il ne faisait que blaguer :

« Je sais que pour certains, la défense du ‘je plaisantais’ n’est pas recevable et je comprends parfaitement la scepticisme des gens à ce sujet. J’oublie parfois que l’humour textuel ne se traduit pas du tout et peut très facilement être mal interprété. »

De son côté, William Bentley De Vogelaere, fondateur de Spankchain, se défend en expliquant que les conversations ont été sorties de leur contexte dans le but de salir leurs réputations : 

« Certaines personnes se sont réunies avec de bonnes intentions, dans le but d’essayer de créer de la valeur. L’un d’entre eux s’est emballé parce qu’il n’a pas été invité. Il a partagé un tas de captures d’écran hors contexte d’une discussion privée. Il a essayé d’utiliser l’influence des autres pour son propre profit. »

Quoi qu’il en soit, arnaque ou non, les initiateurs n’ont pas pu aller jusqu’au bout de leur projet. FEW a été tué dans l’œuf. Comme si cela ne suffisait, leur réputation en a pris un sale coup. S’en sortiront-ils ?