Méta-Hebdo, chronique du web 3 : la guerre des cyberespaces
Guerre et Paix – Nous voilà de nouveau réunis dans un nouveau Méta-Hebdo. Décortiquons l’actualité de cette semaine dans le Web 3. En lien constant avec le monde réel, parfois reflet de la réalité, l’univers Web 3, nouvelle génération d’Internet basée sur la technologie de la Blockchain, n’est pas resté de glace face à la guerre qui fait rage en Ukraine.
Les débuts du conflit Russo-Ukrainien écorchent le monde et l’affaiblissent. Le Web 3 s’empare alors de cet évènement en entrant dans une crypto-guerre qui n’est non sans rappeler que justement, dans les cryptos, il faut savoir rester de marbre.
Malgré les algorithmes et les divers protocoles qui l’encadrent, l’écosystème dans sa globalité utilise la technologie de la blockchain pour atteindre sa cible plus rapidement et aider l’Ukraine directement, alors que les institutions internationales peinent, sous couvert d’accords diplomatiques, à aider plus concrètement le pays envahi.
Une crypto solidarité active s’est ainsi développée dans le web 3, offrant à ces nouvelles technologies une nouvelle aura communicante. L’Internet du futur, et les technologies qu’il apporte deviennent le nerf de la guerre. Il propose ainsi aux entreprises cryptographiques une force décisionnelle capable d’intervenir dans des conflits mondiaux.
Pour l’Ukraine : «Il n’y a pas de place pour les criminels de guerre dans le Metavers»
L’ Ukraine, une communication maîtrisée pour la communauté Web 3
Les réseaux sociaux et le développement des technologies Web 3 ont fait évoluer les stratégies de communication de nos dirigeants. Le gouvernement ukrainien l’a bien compris et communique sur Twitter, messager de guerre des temps modernes.
Nombreuses ont été les références au métavers, au Web 3 et à l’univers cryptographique depuis le début de ce conflit. Dans cette course à la communication, le gouvernement ukrainien a pris à témoin la communauté crypto.
Le 26 Février il a ainsi fait un appel aux dons en cryptomonnaie pour soutenir l’effort de guerre. Le 28 février on comptait déjà plus de 112 Bitcoins (BTC) de donnés soit plus de 4 280 000 $ de dons.
« Soutenez le peuple d’Ukraine. Nous acceptons maintenant les dons en cryptomonnaies. Bitcoin, Ethereum et USDT »
La communication du vice premier ministre ukrainien Mykhailo Fedorov va dans ce sens et confirme son souhait de prendre du terrain dans l’espace numérique du Web 3 :
« Nous avons déjà remarqué la décision de Méta de bloquer les utilisateurs Russes qui diffusent la propagande. Nick Legg, merci pour tes actions, c’est un tout premier pas pour contenir les attaques sanguinaires contre l’Ukraine. Il n’y a pas de place pour les criminels de guerre dans le Metavers »
Tweet de Mykhailov Fedorov le 27 février – Source : Twitter
Dans cette démarche la plateforme de cryptomonnaies ukrainienne Kuna propose les infrastructures nécessaires au gouvernement pour mettre en place les dons cryptographiques.
L’Ukraine, l’alliée des cryptomonnaies
Il faut garder en tête cependant que l’Ukraine a déjà une relation amicale avec le Web 3 et les cryptomonnaies. Bitcoin et autres actifs numériques y ont un statut légal. La population ukrainienne d’après les volumes d’échanges observés sur la plateforme Kuna semble également, à la manière de son gouvernement, s’être tournée vers la blockchain.
Bitcoin et les cryptomonnaies, nouvelles valeurs refuge en temps de crise, synonymes d’un argent qui ne passe pas de check-point, ne subissent pas les blocages des banques et autres limitations de retraits que le pays connait depuis le début du conflit.
On peut également penser à la fondation ukrainienne Come back Alive qui accepte les dons en cryptomonnaies depuis 2018, et qui a récolté 7 millions de dollars en dons bitcoin depuis le début du conflit.
Certains activistes se sont également emparés du Web 3 et de ses technologies comme l’Ukrainian Cyber Alliance. Ce collectif menant des cyberattaques contre le réseau russe a reçu près de 100 000 dollars en cryptomonnaies. Ces données, recueillies par la société Elliptic, société d’analyse blockchain, sont appuyées par les déclarations suivantes :
« Certains des groupes de volontaires ukrainiens et des ONG acceptant les dons cryptographiques ont des liens très étroits avec le gouvernement ukrainien et cela s’ajoute à une tendance des États-nations à se tourner vers les actifs cryptographiques comme moyen de lever des fonds»
Elliptic
Valeur refuge, issue de secours, le symbole de cette liberté possible grâce à la blockchain reste à mon sens l’exploit de ces deux journalistes danois de missions en Ukraine qui cherchent à s’acheter une voiture dans le chaos économique ukrainiens. Bitcoin est alors leur solution.
Du côté de l’espace crypto Russe
Côté russe, les cryptos ne sont pas laissées pour compte non plus. Affaiblie par des sanctions économiques européennes et internationales sévères, la Russie pourrait bien s’en remettre au web 3, nouveau moyen de contourner un système centralisé qui lui tourne le dos. Cependant, la dégringolade du rouble russe ne laisse pas la Russie indemne puisque la valorisation de la masse monétaire du rouble passe en dessous de celle de Bitcoin.
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Les géants cryptographiques : une force en puissance
Nombreux sont les géants de la communauté crypto qui ont répondu présent à l’appel fait par l’Ukraine. La communauté a tremblé cette semaine, au rythme d’une escalade d’émotion ponctuée de crypto-dons parfois suspectés d’être des coups de com’.
Vitalik Buterin : la parole d’or
Lorsque l’Ukraine a fait appel aux dons en cryptomonnaies, la communauté était suspicieuse. C’est Vitalik Buterin qui a confirmé la véracité du tweet ukrainien. Lui témoignant ainsi un rôle actif et décisionnel auprès de la communauté Web 3.
« J’ai eu la confirmation par des sources fiables que c’est légal. Suppression de mon avertissement pour le moment. Mais continuez à être vigilant, et soyez prudents lors de l’envoi de transactions cryptographiques irréversibles. »
Vitalik Buterin
Les géants cryptographiques : quand le Web 3 est force de soutien
- Uniswap : La plateforme Uniswap a créé une interface permettant d’envoyer des dons à l’Ukraine en un swap. Elle convertit n’importe quelle cryptomonnaie et permet de l’envoyer directement à l’adresse Ethereum du gouvernement ukrainien.
- Polkadot : Gavin Wood, co-fondateur d’Ethereum et fondateur de Polkadot a également participé à l’effort de guerre en donnant 5 millions de dollars en DOT.
- DOGE : Le DOGE coin vient également au secours de l’Ukraine, à la demande du gouvernement ukrainien. La communauté répond présente encore une fois puisque la blockchain nous permet de voir que 400 000 Doge soit environ 52 000 dollars ont été collectés.
Binance : un cas particulier
Binance, par la voix de son CEO Changpeng Zhao annonce sur Twitter un don de 10 millions de dollars à l’aide humanitaire pour l’Ukraine.
Cependant la position de Binance est délicate et il était peut être nécessaire pour la plateforme crypto d’adopter une position neutre, voire ouvertement généreuse. Le géant des cryptomonnaies a en effet, la veille de l’invasion, convaincu l’Association des Banques de Russie d’intégrer leur système bancaire. Le fonds d’urgence organisé par la Binance Charity a récolté quant à lui 153,52 BTC soit environ 5 939 083,01 $.
Cette pluie de dons n’est pas isolée. La communauté NFT abasourdie s’active et participe elle aussi au soutien pour l’Ukraine.
La communauté NFT : une solidarité contagieuse
Certaines sanctions ne se sont pas faites attendre. Par exemple, la plateforme NFT DMarket d’origine ukrainienne coupe les ponts avec ses utilisateurs russes et biélorusses et fait bloc avec l’Ukraine. Cette décision spontanée questionne cependant la communauté et les valeurs du Web 3 car elle sanctionne des particuliers.
L’Ukraine reçoit également des dons NFT, entre autre, un fameux CryptoPunk. Pixels de la solidarité et image virtuelle authentique, cet actif numérique avait une valeur moyenne actuelle de 200 000 $ le jour du don.
La démarche de l’Ukraine DAO (organisation autonome décentralisée dont les règles sont inscrites immuablement sur la blockchain) qui verse 6,5 millions de dollars provenant de la vente aux enchères d’un drapeau ukrainien NFT souligne encore une fois la liberté de diffusion que permet la blockchain.
On retiendra également la démarche de cette artiste russe, qui brûle son passeport en signe de revendication contre l’invasion en Ukraine. Appuyant encore une fois l’émancipation que peut proposer la blockchain.
La liberté offerte par la décentralisation du Web 3 n’échappe à personne. L’Europe ne souhaitant pas que l’argent lui file entre les doigts accélère également sa loi MiCA, qui vise à créer un cadre réglementaire pour le marché des crypto-actifs. Le but avoué : freiner l’expansion cryptographique en Russie. L’espoir peut-être caché : freiner tout un écosystème en plein développement qui menace les banques centrales. Les exemples ne s’arrêtent pas là. Les annonces hostiles de Bruno le Maire à propos de Bitcoin et des cryptomonnaies vont dans ce sens également. Enfin, ne soyons pas naïfs, le montant des dons à l’Ukraine a dépassé les 52 millions de dollars. Ce qui prouve bien la valeur non pas morale, mais monétaire, de l’économie florissante du Web 3.
Un peu comme la géopolitique, la crypto est parfois complexe à appréhender. Faites le choix de la tranquillité. Inscrivez-vous vite sur la plateforme Binance. Vous économiserez 10 % sur vos frais de trading en suivant ce lien (lien commercial).