Hebdo Crypto #5 – Que s’est-il passé cette semaine dans le monde des cryptomonnaies ?

L’actualité concernant les cryptomonnaies et les technologies de la blockchain est en ébullition constante. Il peut arriver que des informations capitales se perdent dans le flux informatif quotidien et que vous passiez à côté des points importants.

Ce format est là pour y remédier, chaque dimanche nous reviendrons sur l’actualité de la semaine passée dans l’hebdo crypto afin de récapituler les informations importantes et vous tenir informés de l’état du monde des cryptomonnaies.

Les immanquables du coin

Le premier immanquable de la semaine concerne le Blockchain Summit à L’Olympia de Londres qui s’est déroulé les 26 et 27 juin derniers, réunissant 2500 spécialistes de la finance et des technologies. Parmi eux, les représentants d’entreprises de pointe telle que IBM, Oracle ou Cisco. Sami a eu l’opportunité d’y participer et nous donne un aperçu au cœur de l’événement.

Cette année, les conférences étaient accès sur les sujets Vision, Expérience, Repenser l’entreprise, et Perspectives d’innovations / futur de la technologie, le tout en lien avec la technologie blockchain. Une intervention a particulièrement marqué l’esprit de notre reporter :

« La dure réalité, à l’heure actuelle, est que la plupart des cryptomonnaies n’apportent pas grand-chose. Ce sont des instruments financiers qui permettent d’échanger de la valeur dans les deux sens dont la valeur unitaire est uniquement basée sur la future performance potentielle des compagnies les impliquant. De plus, les perspectives de marché ont connu de meilleurs jours. Personnellement, je crois que nous devons commencer à développer et à construire des applications concrètes au-dessus de cette technologie formidable. »

Le deuxième article sélectionné est celui de Jean-Armand, qui se penche sur l’étude « Perspective stratégique des ICOs en 2018 » publiée par PwC – PriceWaterhouseCoopers – le cabinet d’audit anglais. Cette étude revient sur les ICOs s’étant déroulées depuis 2013 jusque mai 2018 et traite d’aspects comme le nombre d’ICO, leur durée moyenne, les montants levés, leur localisation géographique et les réglementations qui leur sont appliquées.

Selon ce rapport, les ICOs seraient arrivées à « maturation », notamment grâce à une organisation plus structurée ainsi que des levées de fonds plus transparentes sur la gestion du capital, non seulement durant la période d’ICO, mais aussi après.

Pour finir, Grégory a étudié le rapport des chercheurs de l’University College de Londres, sur le degré d’anonymat et de confidentialité atteint en utilisant le Zcash. Cette étude met en évidence l’utilisation très restreinte des transactions privées dans le réseau Zcash, cette dernière étant de l’ordre de 0,105 % des transactions réalisées. Ce chiffre troublant a comme principale origine les plusieurs niveaux d’anonymats proposés par le protocole.

En effet, la plupart des utilisateurs ne sont pas informés que toutes les transactions ne sont pas anonymisées et comme ces derniers utilisent en majorité des wallets grands publics ils n’ont pas une vision claire du niveau d’anonymat censé les protéger, et émettent des transactions sans être réellement anonymes.

L’actualité en bref

1. Brave, le moteur de recherche basé sur le BAT, propose une mise à jour intégrant le réseau Tor permettant à ses utilisateurs de surfer anonymement.
2. La controverse autour de l’alerte aux doubles-dépense sur Tether a été démentie.
3. La communauté Zcash a voté contre la mise en place de la résistance aux ASICs, jugeant que d’autres fonctionnalités prioritaires.
4. Xiaomi n’a aucun lien avec l’ICO de la société russe Blackmoon qui tokenise ses actions. Ce type de pratique risque de se multiplier à l’avenir.
5. Blockstream dévoile les « Issued Tokens » sur Liquid, permettent la création de token comparable aux ERC-20, mais sur Bitcoin.
6. Selon Vitalik Buterin, le vote quadratique reste vulnérable sans une couche de vérification d’identité.
7. YouTube sur le banc des accusés dans l’affaire Bitconnect pour mesurer la part de responsabilité de l’entreprise dans la promotion faite par des vidéastes sur sa plateforme.
8. Ripple à nouveau traîné devant les tribunaux suite à une 3e plainte déposée.
9. Intervention sur TV5 Monde, mettant en avant les initiatives cryptomonnaies se développant en Afrique. Il est très plaisant de voir que les projets n’y sont pas dénigrés et le concept des cryptomonnaies expliqué simplement et fidèlement.

Les métriques de la semaine

500 000, est le nombre de personnes résidant en Ontario (Canada) qui détiennent des cryptomonnaies selon une étude de l’OSC – Ontario Securities Commission. Ce chiffre représente près de 5 % de la population de l’état.

240 769 230 %, c’est la hausse qu’a subie le Syscoin suite à un problème sur la plateforme d’échange Binance ce mardi. Le coin est passé de 0,26 $ à 626 000 $ jusqu’à que Binance bloque le trading de la monnaie pour activité suspecte.

$740 millions, c’est le montant du partenariat entre IBM et le gouvernement australien pour utiliser la technologie blockchain afin d’améliorer la sécurité des données. En plus de la blockchain, l’intelligence artificielle et l’automatisation feront partie des sujets d’étude.

La question des internautes : Que deviendra bitcoin lorsqu’il n’y aura plus de bitcoin à miner ?

Chaque semaine nous postons une annonce sur les réseaux sociaux (Facebook – Twitter – Telegram) afin que vous puissiez poser vos questions en rapport avec les cryptomonnaies. Une question sera sélectionnée et traitée chaque semaine dans l’Hebdo Crypto.

Pour rappel, tous les Bitcoins auront été minés en 2140 et le processus de mining ne permettra plus d’en générer de nouveaux. Actuellement, lorsqu’un mineur mine un bloc il est récompensé en BTC – 12,5 jusqu’au prochain halving – ainsi qu’avec les frais de transaction.

Quand tous les Bitcoins auront été minés, les mineurs auront toujours un intérêt à sécuriser le réseau, car ils recevront les frais de transaction comme récompense de leur travail. Selon l’étude de ARK Invest, une transaction fee fixée à au moins 1,2 % serait suffisante pour sécuriser le réseau face aux attaques 51 %. Il reste à définir si en pratique les mineurs auront assez de revenus pour maintenir leur activité, question à laquelle seul le temps pourra répondre.

Grégory avait traité ce sujet plus en détail dans son article «  Comment sécuriser Bitcoin quand ils seront tous minés ? » que nous recommandons d’aller lire pour plus d’informations complémentaires.

Bonne semaine sur le Journal du Coin 😉