Ethereum n’est pas Bitcoin. De toute évidence, la mise en place d’un calendrier n’a pas la même signification pour tout le mode. Car du côté de la SEC des États-Unis cela revient apparement à faire trainer au maximum la décision finale attendue en lui imposant des étapes de commentaires à répétition. Le tout pour finalement rendre sa copie réglementaire au dernier moment possible. Un exercice déjà largement pratiqué dans le récent cas des ETF Bitcoin au comptant, plus imposés qu’approuvés par Gary Gensler. Et de toute évidence, la logique sera la même pour leur version Ethereum, avec l’épreuve du Proof of Stake (PoS) en plus.
La SEC reporte l’approbation de l’ETF Ethereum Invesco Galaxy
Prendre le temps de bien faire les choses est une sage décision. En tout cas si cela ne se transforme pas en une stratégie plus proche de la perte de temps volontaire. Et autant dire que le patron de la SEC, Gary Gensler, excelle dans le domaine dès qu’il s’agit de sa guerre ouverte contre tout ce qui touche aux cryptomonnaies.
Une stratégie du freinage compulsif dont on se demande si elle ne servirait pas les ambitions personnelles de cet homme politique déguisé en régulateur. Notamment dans le cas des ETF Bitcoin au comptant, poussés de toutes parts par des acteurs institutionnels en quête de rendements numériques.
Car la SEC vient une nouvelle fois de reporter la demande d’approbation pour l’ETF Ethereum au comptant d’Invesco Galaxy. Une opération déjà menée un première fois en décembre dernier. Cela afin de déterminer s’il convenait « d’approuver ou de désapprouver le changement de règle proposé. » Et de toute évidence, une procédure vient d’être enclenchée sur le sujet.
« L’engagement d’une procédure est approprié à ce stade compte tenu des questions juridiques et politiques soulevées par le changement de règle proposé, comme indiqué ci-dessous. (…) Le Conseil sollicite et encourage les personnes intéressées à formuler des commentaires sur le changement de règle proposé. »
SEC
Ethereum, plus vulnérable que le Bitcoin ?
Un scénario en train de se répéter pour Ethereum. Mais ce refrain réglementaire en apparence identique cache toutefois quelques différences notables en défaveur de l’ETH. C’est probablement l’une des raisons pour lesquelles les investisseurs semblent déjà délaisser cette option au profit du Bitcoin.
Car la SEC se heurte principalement au consensus récemment devenu Proof of Stake (PoS) de la blockchain Ethereum. En effet, selon l’instance de régulation les arguments soutenus dans le cas de l’approbation des ETF Bitcoin au comptant doivent être révisés en rapport à cette différence notable. La question est en tout cas clairement posée :
« Existe-t-il des caractéristiques particulières liées à Ethereum et son écosystème, y compris son mécanisme de consensus proof of stake et la concentration du contrôle ou de l’influence par quelques individus ou entités, qui soulèvent des préoccupations uniques quant à la vulnérabilité de l’Ether à la fraude et à la manipulation ? »
SEC
Toutefois, ce report était apparement « 100 % attendu », si l’on en croit les déclarations du spécialiste des ETF James Seyffart sur son compte X. Car, selon ce dernier, « la seule date qui compte actuellement pour les ETF au comptant Ethereum est le 23 mai. » Il s’agit de la deadline officielle dans le dossier de VanEck.
Selon toute vraisemblance, l’approbation des ETF Ethereum au comptant pourrait bien se révéler plus complexe que pour le Bitcoin. Dans le même temps, la SEC ne manque pas de préciser que « l’ouverture d’une procédure n’indique pas que la Commission soit parvenue à des conclusions sur l’une ou l’autre des questions en cause. » Il peut effectivement être utile de le préciser…
