Il existe désormais plus d’un milliard de dollars de bons du Trésor US tokenisés
Trésor tokenisé. Le secteur des cryptomonnaies entame une mutation dont les prémices se dessinent en ce moment même. Avec comme signal de départ, une arrivée massive des structures étatiques et institutionnelles dans un jeu jusque-là présenté comme peuplé de criminels et autres amateurs de spéculation extrême. Une dynamique largement installée avec l’approbation des ETF Bitcoin au comptant, en train de promettre le déversement d’une liquidité sans précédent. Dans le même temps, la tokenisation des bons du Trésor américain s’accentue sur des blockchains publiques comme Ethereum. Résultat : plus d’un milliard de dollars sont désormais numérisés sous la forme de ces Real World Assets (RWA).
La tokenisation des bons du Trésor US a le vent en poupe
Impossible d’ignorer le changement de dynamique initié par l’arrivée des ETF Bitcoin au comptant. Un marché déjà très largement dominé par BlackRock. Et cela ressemblerait presque à une bénédiction, afin de contrer l’hémorragie continue du GBTC bien décidée à gâcher la fête.
Dans le même temps, BlackRock frappe encore dans un autre domaine, avec son nouveau projet du nom de BUIDL. Et à peine lancé, tout le monde regarde du côté d’Ethereum avec la promesse d’une nouvelle hype.
Car le récent lancement de ce fonds BlackRock USD Institutional Digital Liquidity rebat une nouvelle fois les cartes d’une partie pourtant déjà en cours. Mais il est désormais question de tokenisation et de Real World Assets (RWA) implantés sur la blockchain Ethereum (ETH).
Et comme tout ce que BlackRock regarde semble pris d’une accélération soudaine, voilà que le montant en bons du Trésor US tokenisés vient de dépasser son (premier) milliard de dollars. Le tout implanté sur des réseaux comme Ethereum, Polygon, ou encore Solana (liste non exhaustive).
BlackRock : prochain leader de ce nouveau marché ?
Bien évidemment, le géant BlackRock s’impose déjà comme l’un des leaders de ce tout jeune secteur à peine arrivé dans la course. En effet, il cumule à lui seul – en collaboration avec Securitize – presque 23 % de parts de ce marché. C’est-à-dire 244,8 millions de dollars de ce tout premier milliard.
C’est en tout cas ce qu’indiquent les données disponibles sur le site Dune Analytics. Avec comme seul véritable concurrent, pour le moment en tête du classement, le fonds Franklin Templeton et ses 33,6 % de parts de marché. Le tout pour un montant estimé à un peu plus de 360 millions de dollars.
« Le fonds BUIDL de Blackrock a augmenté de 400 %, passant de 40 millions à 240 millions de dollars d’approvisionnement en une semaine. Ondo Finance est désormais le plus grand détenteur de BUIDL, avec 38 % de l’offre totale. Désormais, l’OUSG d’Ondo est pleinement soutenu par BUIDL. »
Tom Wan
On comprend mieux pourquoi BlackRock prédisait, il y a quelques mois, un changement « monumental » de la finance avec l’arrivée de la tokenisation. Car, de toute évidence, son nouvel appétit de numérique ne s’arrête pas aux seuls ETF Bitcoin au comptant. Cela au point de poser la question nécessaire d’une trop grande présence de ce géant de la finance traditionnelle dans une économie du Web 3 censée échapper à ce genre de mastodontes. Une interrogation nécessaire…
Hugh B.
Passionné depuis de nombreuses années par l’univers décentralisé des cryptomonnaies et le développement du Web3 j’attache une grande importance à la vulgarisation pour rendre les choses compréhensibles et accessibles à tous. Je suis également un auteur publié.
