Parole d’or – Le terme metaverse a pu être lu pour la première fois en 1992, dans le Roman Snow Crash de Neal Stephenson. Ce livre imagine un monde virtuel aux airs dystopiques, miroir de notre réalité. La notion de metaverse a ensuite été reprise dans d’autres secteurs artistiques comme au cinéma. Alpagué par l’univers de la blockchain, représenté par de grandes sociétés telles que The Sandbox, le metaverse en a alors séduit plus d’un. Face au phénomène, les GAFAM confirment, eux aussi, leur intérêt pour la création d’un metaverse global, nouvel espace social à conquérir. Cette standardisation à venir inquiète, questionne et invite au débat. Vitalik Buterin, fondateur d’Ethereum (ETH), a ce week-end, pris part aux discussions dans un thread Twitter.
Meta est voué à « échouer » d’après Vitalik Buterin
Le 31 juillet 2022, Vitalik Buterin a donc donné son point de vue sur l’avenir du metaverse.
« Le « métavers » va se produire, mais je ne pense pas qu’aucune des tentatives existantes des entreprises de créer intentionnellement le métavers ne mène nulle part. »
Vitalik Buterin – Source : Twitter
Le créateur d’Ethereum explique alors que le métavers en est à un stade trop embryonnaire pour savoir ce que ses utilisateurs désireront. Le créateur prend ainsi l’exemple de Meta, anciennement Facebook. D’après Vitalik Buterin, la conquête du géant des réseaux sociaux sera menée à l’échec. Quelle en serait la raison ? Un manque de définition claire sur le terme.
« Ma critique est plus profonde que « le Metaverse Wikipedia battra le Metaverse Encyclopedia Britannica”. C’est que nous ne connaissons pas encore vraiment la définition du “métavers”, il est bien trop tôt pour savoir ce que les gens veulent réellement. Donc, tout ce que Facebook crée maintenant échouera. »
Tweet Vitalik Buterin – Source : Twitter
La nécessaire redéfinition du metaverse
Le metaverse est souvent décrit comme un monde virtuel, 3D, interconnecté, pendant de notre réalité. Toutefois, entre cette définition théorique et ce que nous arrivons à créer dans la pratique actuellement, il y a un fossé. Cet écart oblige alors à une redéfinition du métavers tel que l’on peut l’anticiper, mais également tel que l’utilisateur et la communauté le façonneront.
Dans la réalité, les casques sont gros, peu pratiques et pas franchement ergonomiques. Les interactions possibles sont limitées par ce que la technologie nous permet de faire. De plus, le prix des casques de réalité virtuelle ou réalité augmentée reste encore élevés. Une commercialisation de masse est donc impossible à ce stade.
Les mastodontes de la finance demandent une centralisation qui détonne également avec la décentralisation, devise du metaverse tel que l’implique la blockchain. En effet, il y a peu, les GAFAM et d’autres grandes sociétés comme Sony, Meta, etc. se sont réunies dans un consortium. L’objectif ? Décider des normes et des infrastructures communes pour leur métavers.
Malgré tout, et nul n’en doute, même pas le créateur du plus grand des altcoins : le metaverse est inévitable. Mais il est vrai qu’un métavers, pâle copie d’un compte Facebook fait déchanter. Usé par ce fonctionnement et ces contraintes, la place est maintenant à la libre création et à la gouvernance. De quelle façon sera-t-il alors façonné ? The Sandbox ou encore le tout récent metaverse Otherside des Bored Ape Yatch CLub continuent de nous proposer les réponses peut être les plus pertinentes replaçant au centre de l’équation le jeu et l’expérience du joueur.
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