Un nouveau dommage collatéral pour Terra ? – Alors que son cofondateur est toujours en cavale pour échapper à la justice sud-coréenne, Terraform Labs joue les victimes, en attaquant un détenteur de LUNA sur les réseaux sociaux. L’entreprise livre sa version des faits, en omettant de partager des détails importants et les menaces de Do Kwon.
Des LUNA acquis par erreur : à qui la faute ?
Dans une série de tweets du 5 janvier dernier, Terraform Labs s’en est pris à l’un des membres de sa communauté, appelé Jimmy Le. La société l’accuse publiquement de garder des LUNA qu’il n’aurait pas dû recevoir, lors de l’airdrop du 28 mai, ayant eu lieu après l’effondrement de l’écosystème initial de Terra.
A l’époque, les détenteurs de l’ancien LUNA – LUNC – avaient reçu la nouvelle version la cryptomonnaie. Toutefois, Terraform Labs affirme qu’il a commis une erreur concernant deux portefeuilles multisig CW3. L’entreprise n’aurait pas mis sur liste noire ces portefeuilles qui détenaient des quantités importantes de LUNC « au nom de la communauté ».
Les signataires individuels de ces portefeuilles auraient alors reçu des LUNA, auxquels ils n’avaient pas droit, lors de l’airdrop. Selon Terraform Labs, tous les signataires multisig auraient restitué ces cryptomonnaies, sauf Jimmy Le qui refuserait de rendre 1 347 810,646 de tokens LUNA.
Terraform Labs affirme que Jimmy Le aurait réclamé des récompenses de staking sur ce portefeuille, entre le 29 mai et le 6 juin. Il aurait rendu les récompenses à la communauté, le 11 juin. Toutefois, il refuserait d’envoyer les cryptomonnaies acquises lors de l’airdrop à la pool communautaire de LUNA.
Jimmy Le aurait plutôt choisi de « redéléguer » ces cryptomonnaies à un nouveau validateur prélevant une commission de 100 %, le 16 septembre. Terraform Labs l’accuse alors d’avoir créé un validateur pour pouvoir récupérer l’intégralité des récompenses de staking.
Mensonges de Terraform Labs, menaces de Do Kwon : la réponse de Jimmy Le
Dans une série de tweets du 9 janvier, Jimmy Le a réagi à ces accusations de Terraform Labs, pour réfuter notamment les déclarations de l’entreprise, selon lesquelles il aurait ignoré les demandes qui lui ont été adressées concernant ces LUNA.
Jimmy Le a expliqué qu’il ne refusait pas de rendre ces cryptomonnaies, mais qu’il aurait pris le temps de consulter des professionnels concernant sa situation fiscale, après qu’il ait reçu accidentellement ces LUNA. Il a d’ailleurs longuement échangé avec Terraform Labs sur ce point.
Jimmy Le affirme également qu’il a transféré « la partie liquide de l’airdrop », qui s’élève entre 1 et 1,5 million de dollars environ, vers le portefeuille multisig que Terraform Labs a spécifié. Il a souligné qu’aucun des tokens qui avaient été transférés n’a jamais été débloqué ou vendu.
Les échanges avec Terraform Labs, notamment sur les questions de fiscalité, se seraient poursuivis jusqu’au mois de décembre. Les deux parties auraient été sur le point de conclure un accord, mais les publications de Terraform Labs qui s’attaquent à sa personne aurait pris Jimmy Le au dépourvu.
Dans sa série de tweets explicatifs, ce dernier a aussi mentionné les messages de menace de Do Kwon, qui demandait entre autres d’arranger les choses, tout en ajoutant que :
« Cela ne vaut pas la peine de s’inquiéter et de mettre en danger ta vie et/ou ta réputation à l’avenir ».
Quel crédit la communauté crypto peut-elle donner à Terraform Labs, au vu des opérations suspectes que l’entreprise aurait effectuées avant l’effondrement de Terra ? Ces publications révèlent en tout cas le culot de Terraform Labs et de son cofondateur qui osent vraiment tout.
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