Pile ou face, Do Kwon sera perdant – Depuis que l’arrestation de Do Kwon a été confirmée au Monténégro le 23 mars 2023, les chefs d’accusation pleuvent contre le principal fondateur du projet Terra (LUNA). Parmi les pays qui lui demandent des comptes, la Corée du Sud et les États-Unis sont de loin les plus virulents, et souhaitent tous deux son extradition sur leur sol respectif. Même si l’ampleur des peines encourues par Do Kwon variera suivant sa destination, la case prison semble de plus en plus inévitable.
Un siècle de prison pour Do Kwon en cas d’extradition aux États-Unis ?
Alors que Do Kwon est déjà en prison préventive au Monténégro, en attente de son jugement pour usage de faux passeports, le cofondateur du réseau blockchain Terra pourrait risquer bien plus gros s’il devait être extradé.
C’est notamment une publication du média Yonhap News Agency, parue ce 4 avril 2023, qui résume les charges retenues contre Do Kwon – et les peines encourues en conséquence. Ainsi, aux États-Unis, l’addition pourrait être beaucoup plus salée pour lui. En effet, en plus des 8 chefs d’accusation (dont diverses fraudes) portés par les procureurs américains, la Securities and Exchange Commission (SEC) en a également après l’ex-dirigeant de Terraform Labs.
Ce gendarme financier devient très susceptible et rancunier quand des tokens ressemblent d’un peu trop près à des securities (valeurs mobilières) non déclarées. En tout, avec le système étasunien d’addition des peines, Do Kwon pourrait encourir jusqu’à 100 ans de prison s’il était extradé aux USA.
« Seulement » 40 ans d’emprisonnement en Corée du Sud pour le patron de Terra
La Corée du Sud n’ayant pas de lois similaires aux États-Unis concernant les valeurs mobilières, l’ex-CEO de Terraform Labs serait déjà tranquille de ce côté-là. De même, le journaliste de l’agence Yonhap (basée à Séoul) rappelle que le système judiciaire sud-coréen prévoit une peine maximale de 40 ans de prison pour les délits économiques.
Chose curieuse, selon un « représentant légal local » de Do Kwon au Monténégro, cité par l’agence Yonhap, le principal intéressé n’aurait pas voulu exprimer sa préférence en cas d’extradition. Que ce soit vers les États-Unis ou la Corée du Sud, l’unique réponse serait restée : « sans commentaire ».
En plus du Monténégro (usage de faux documents), des USA et de la Corée, Do Kwon serait aussi attendu au tournant à Singapour. Car effectivement, Terraform Labs était une société basée dans la Cité-État, et Do Kwon était un résident singapourien, avant sa fuite en septembre 2022, marquant le début de sa cavale. En attendant de connaître son lieu d’extradition, le co-fondateur de Terra risque de toute façon de passer d’abord un certain temps dans les geôles du Monténégro.
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