Ethereum : pas une monnaie contrairement à Bitcoin – L’ancien boss de BitMEX le confirme

Ethereum, c’est autre chose… – Les plus fervents défenseurs d’Ethereum (ETH) espèrent un jour voir un flippening avec Bitcoin (BTC), c’est-à-dire le voir passer comme la cryptomonnaie la plus valorisée du marché. Pourtant, ces deux projets n’ont pas les mêmes buts et devraient même être considérés comme deux catégories distinctes. C’est en tout cas ce que pense Arthur Hayes, l’ancien CEO de la plateforme BitMEX.

Ethereum, le futur gaz qui alimentera la cryptosphère en énergie ?

Tous les projets cryptos ne se ressemblent pas. Loin de là même ! Bien que Bitcoin et Ethereum soient les deux crypto-actifs avec la plus grande valorisation du marché, leur rôle et leur objectif de développement sont très différents.

Ce 6 septembre 2022, Arthur Hayes, l’ex-patron de la crypto-bourse BitMEX, a donné une interview à l’émission « Unchained Podcast » sur YouTube. Il y expose sa vision d’Ethereum, qu’il ne considère pas comme une monnaie :

« Je pense que les gens ne comprennent pas ce qu’est réellement Ethereum. Ethereum n’est pas une monnaie. (…) L’ether est une matière première (commodity), mais pas de la monnaie. (…) Ethereum a un cas d’usage [autre]. Il est utilisé pour alimenter les applications sur ce réseau. »

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Bitcoin, une monnaie numérique jouant le rôle d’un or 2.0

Les ethers sont donc vus par Arthur Hayes comme une sorte de gaz ou de pétrole. Ils permettent d’alimenter et d’utiliser les applications d’un « superordinateur décentralisé ». Mais il a une vision bien différente de Bitcoin :

« Bitcoin n’a aucune autre utilité qu’être une monnaie, tout comme le dollar n’a aucune autre utilité. C’est juste de l’argent. Et c’est pourquoi c’est une bonne forme d’argent parce que sa valeur ne peut pas être confondue avec l’utilité réelle d’autres choses. (…) L’or numérique d’internet, c’est Bitcoin. »

Pour en revenir à Ethereum, et étant donné ce rôle annoncé de matière première, Arthur Hayes se montre assez inquiet de l’aspect déflationniste du nombre d’ethers. Déflation qui risque d’être amplifiée avec The Merge. Or, cela pourrait contribuer à augmenter le coût du gas, qui est justement utilisé pour alimenter les applications décentralisées. De quoi rendre le réseau de moins en moins accessible au plus petites bourses, selon l’ancien dirigeant de BitMEX.

Signalons toutefois ici que le prix des ethers (qui pourrait effectivement augmenter) n’est pas forcément le facteur principal de ces coûts de transaction. En effet, c’est surtout la saturation du nombre de transactions par seconde du réseau ETH et son utilisation croissante, qui entraînent le plus gros de l’explosion des coûts du gas. Des solutions d’amélioration de ce nombre de transactions – dites de scalabilité – sont cependant prévues. Notamment les rollups ou le sharding.

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