Analyse de MONERO (XMR) : la cryptomonnaie anonyme

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Dans cette vidéo, Jonathan Serra réalise l’analyse de Monero (XMR). Monero propose un médium d’échange similaire à celui de Bitcoin, à la différence que Monero se veut être une cryptomonnaie anonyme et non pas pseudonyme.

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Qu’est ce que Monero ?

Monero est un fork de Bytecoin (BCN) réalisé en avril 2014. L’équipe de Monero voulait prioriser l’intraçabilité, l’anonymat et l’opacité des transactions.

L’équipe

Le développeur principal est Ricardo Spagni, il vit en Afrique du Sud. Il n’est pas très connu, à l’instar de son passé, mais les conférences qu’il a pu donner prouve qu’il sait de quoi il parle. L’équipe de Monero est composée d’une vingtaine de personnes et de plus de 200 contributeurs au projet.

L’anonymat des parties

L’anonymisation de Monero est obtenue grâce à la technologie “Cryptonote” – et ses rings signatures – qui était déjà utilisée par Bytecoin. Le principe des rings signatures (“signatures en cercle” en français) est de réunir des utilisateurs en groupes, de manière à ce que l’on ne puisse pas identifier précisément les émetteurs et les récepteurs d’une transaction.

L’anonymat des montants

N’ayant pas envie de s’arrêter là dessus, l’équipe de Monero a voulu aller plus loin, et rendre le montant des transactions opaque. Pour ce faire, ils ont amélioré le protocole CryptoNote, en créant les Ring Signature Confidential Transactions (Ring CT).

Une parfaite fongibilité

Enfin Monero est une cryptomonnaie parfaitement fongible. Comme des billets de banque qui circulent de main en main, les XMR sont indifférenciables, qu’ils aient servi à une transaction licite ou illicite : 1 Monero = 1 Monero. Ce n’est pas le cas de Bitcoin qui est une monnaie non fongible.

Des blocs à taille variable

Sur Bitcoin, il y a une limite indépassable. Sur Monero ce n’est pas le cas : la taille des blocs n’est pas prédéfinie. Les mineurs définissent la taille des blocs, mais pour éviter tout abus, Monero a créé un système de pénalité, empêchant le mineur d’insérer trop de transactions dans un bloc.

Aujourd’hui, chaque bloc fait en moyenne 20Kb.

KOVRI : le TOR de Monero

Enfin Monero est sur un autre projet : KOVRI, une surcouche réseau apportant une anonymisation au sein des flux du réseau, adaptée pour Monero, mais utilisable pour d’autres projets. Et KOVRI va permettre d’effectuer une transaction intraçable en termes d’adresses IP.

Les avantages de Monero

  • Anonymisation des transactions : on ne sait pas qui a envoyé des Monero lors d’une transaction ;
  • Intracabilité des transactions : on ne sait pas d’où vient le Monero, s’il a servi à des paiements licites ou illicites. Cela rend le Monero fongible, à l’instar des billets de banque, toute unité vaut la même chose ;
  • Opacité du montant des transactions : on ne sait pas combien a été envoyé par transaction ;
  • L’équipe de Monero diversifie ses projets, avec par exemple, le projet KOVRI ;
  • La communauté de Monero est farouchement opposée au mining par puce dédié (les fameux ASIC) ce qui rend le minage des particuliers – en théorie – plus profitable. L’algorithme “Cryptonight” a été remplacé début avril par le “CryptonightV7” permettant de rendre obsolète l’ASIC Antminer X3 de Bitmain. Cela eut pour conséquence une division par 6 du hashrate et une multiplication de la rentabilité des mineurs par 4.
Chute du hashrate de Monero suite au Hard Fork destiné à l’implémentation de CryptonightV7

Les inconvénients de Monero

  • Les transactions de Monero sont 8x plus lourdes que celles de Bitcoin.
  • Monero est utilisé dans le Darknet pour des activités illégales. Mais cela reste un point “philosophique”. N’oublions pas que Bitcoin a également été utilisé sur les réseaux Darknet et c’est d’ailleurs comme cela qu’il à émergé dans le web.

L’avis de Jonathan sur Monero

Monero (XMR) est intraçable, anonyme, opaque et c’est également d’autres projets annexes comme KOVRI, qui peuvent apporter de la valeur à Monero. Monero est donc une cryptomonnaie qui peut-être intéressante pour qui souhaiterait faire des transactions anonymes, intraçables sans révéler les montants émis pendant les transactions.

Lire également l’analyse sur Bitconseil.fr et notamment la partie “Je suis un citoyen honnête. Pourquoi aurais-je besoin de transactions anonymes ?” : Monero – La confidentialité des transactions au centre du code

Le prix de XMR/BTC

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Le prix de XMR/USD

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Jonathan "Blocs" Serra

Passionné de sciences et d'informatique dès les plus jeunes âges, j'ai appris à mettre en place des infrastructures de réseau et à programmer, ce qui m'a conduit à poursuivre des études en ingénierie des logiciels. La cryptomonnaie m'intéresse d'abord conceptuellement, avec son origine imprégnée de la philosophie cypherpunk, mais aussi techniquement poussé par ma curiosité d'informaticien à vouloir comprendre ce qui se trame dans la boîte noire. Vous me trouverez à faire des analyses fondamentales de crypto et des vidéos pédagogiques sur la plateforme YouTube.

Commentaires

6 responses à “Analyse de MONERO (XMR) : la cryptomonnaie anonyme


Olivier
Et bulletproof qui a considérablement réduit la taille des blocs et par la même occasion le frais ?
Répondre · Il y a 5 ans

Malzir carle
Merci pour votre journal, jeune crypto maniac de 44 ans vos articles sont autant de guides pour le. Novice que je suis, merci...
Répondre · Il y a 5 ans

Lucas E.
Hello Malzir, Content que l'article t'es plu. Hésite pas si tu as des questions ou des suggestions :)
Répondre · Il y a 5 ans

J
Article truffé d'erreurs factuelles importantes. - Riccardo n'est pas à l'origine du fork. - Les ring signatures ne consistent pas à "réunir des utilisateurs en groupes", vous confondez avec un mechanisme de type coinjoin où les utilisateurs doivent être présents/actifs. Une ring signature est completement passive, mis à part le créateur effectif de la transactions, aucun autre utilisateurs n'a besoin de faire quoi que ce soit. On peut créer des transactions en étant parfaitement offline. - Les transactions n'ont jamais fait 300KB. C'était ~12KB avant bulletproof, ~2KB maintenant. - La blockchain ne fait pas 190GB (vous confondez avec Bitcoin) mais 65GB. - "Monero est une blockchain qui demande beaucoup de ressources mémoires" huh? Le code tourne sur un Raspberry Pi avec moins de 200MB de RAM. Non seulement votre assertion est fausse mais à l'opposé de la vérité. Monero tourne avec moins de mémoire que Bitcoin et autres, en grande partie grâce à l'utilisation d'une base de donnée LMDB optimisée par le créateur de LMDB lui-même.
Répondre · Il y a 5 ans

Jonathan
Salut, merci pour ton apport, je suis l'auteur de la vidéo. Les informations factuelles comme la taille des tx seront corrigées. Pour l'histoire de la mémoire je réponds en mon nom : c'est une conclusion qui m'a été prêtée et probablement mal comprise selon le support vidéo que je fournie (visible dans l'article). Cette conclusion sera supprimée car effectivement fausse. Pour le RingCT tu chipotes, je sais pas si tu réponds à la vidéo, mais je parle jamais du fait d'être actif ou passif, je n'entre pas tant dans les détails. Je traduis en substance le résumé disponible sur le site de Moneropedia qui dit : "One of the security properties of a ring signature is that it should be computationally infeasible to determine which of the group members' keys was used to produce the signature." https://src.getmonero.org/resources/moneropedia/ringsignatures.html
Répondre · Il y a 5 ans

J
Je n'ai pas visionné la vidéo mais faisais référence aux explications de l'article écrit : "Le principe des rings signatures [...] est de réunir des utilisateurs en groupes". Beaucoup de gens confondent un méchanisme passif type rings signatures avec un méchanisme actif type coinjoin, et la formulation actuelle entretient cette erreur. Peut-être est-ce clair pour l'auteur mais certainement pas pour les lecteurs qui liront l'article. Tu peux dire que je chipote mais c'est quand même une des technologies clés sur lesquels reposent Monero et c'est dommage d'être flou ou ambigu là-dessus.
· Il y a 5 ans

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