Solana se veut constructif, mais aussi combatif – Le combat à mort que semble vouloir mener la SEC (Securities and Exchange Commission) contre Bitcoin (BTC) et les cryptomonnaies continue de plus belle. Cet affrontement a peut-être (espérons-le) atteint un point culminant la semaine dernière, avec des plaintes déposées contre Binance et Coinbase. Mais des projets cryptos sont également pris dans les flammes des régulateurs étasuniens. C’est le cas du réseau Solana, dont le token SOL a été subitement classé comme « securitiy » par la SEC. Voilà la réponse de ses développeurs !
Le SOL, pas sous la juridiction de la SEC selon Solana
La plainte de la Commission des valeurs mobilières des États-Unis contre Binance, déposée le 5 juin 2023, met également dans une situation périlleuse plusieurs projets cryptos. En effet, du jour au lendemain, les régulateurs de la SEC ont placé (arbitrairement ?) 61 crypto-actifs comme étant des titres financiers (securities).
Après la réponse de Binance, puis celle de Coinbase, qui ont été directement visés par les gendarmes financiers US, ce sont les différents projets cryptos ciblés qui passent à l’offensive pour dénoncer ce classement unilatéral – et surtout sans explications – de la SEC. En effet, la Solana Foundation a tenu à défendre fermement le SOL, le token natif et utilitaire (car indispensable pour le fonctionnement et la sécurité) de ce réseau blockchain :
« La Fondation Solana n’est pas d’accord avec la caractérisation du token SOL comme une valeur mobilière (security). Nous saluons l’engagement continu des décideurs politiques en tant que partenaires constructifs sur la réglementation, afin d’obtenir une clarté juridique sur ces questions pour les milliers d’entrepreneurs à travers les États-Unis qui construisent dans l’espace des actifs numériques.
La communauté des bâtisseurs de Solana est la plus forte du secteur et continue à construire des projets et des produits exceptionnels. La Fondation Solana reste engagée auprès de ceux qui construisent pour le long terme, afin de continuer à créer la meilleure blockchain pour un avenir décentralisé. »
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Quoi qu’il arrive, le token SOL « n’est plus une security » aujourd’hui
Ce qui est ciblé par la SEC, c’est probablement l’émission initiale (initial coin offering ou ICO) du token SOL. Malheureusement pour les régulateurs US, cela ne veut plus dire que le SOL soit toujours un titre financier désormais – même en admettant qu’il l’ait été dans le passé.
La décentralisation, les échanges à l’échelle planétaire du SOL et son utilité indispensable pour son réseau blockchain font que cette cryptomonnaie dépasse très largement la juridiction de la SEC sur ce crypto-actif. C’est ce qu’explique l’expert Matt Levine, ancien banquier d’investissement de Goldman Sachs, dans une publication sur Bloomberg :
« (…) Le fait que les tokens SOL s’échangent maintenant publiquement, avec moins d’informations et moins de garanties pour les investisseurs que la SEC ne le souhaiterait, est, du point de vue de la SEC, regrettable. Mais ce n’est pas exactement la faute de Solana. Ou alors, c’est la faute de Solana, mais d’une manière parfaitement légale. »
La Fondation Solana n’est bien évidemment pas la seule à défendre son token SOL de cette classification, aussi sauvage qu’impromptue, de la SEC. Le réseau de seconde couche d’Ethereum (ETH) développé par Polygon Labs a également défendu son token MATIC comme n’étant pas une security. Espérons que les projets cryptos répondent en rangs serrés aux attaques des régulateurs US, non en ordre dispersé.
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