Les ATM Bitcoin sont-ils une espèce menacée ?

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Et s’ils n’existaient plus ? Bien pratiques pour retirer de l’argent liquide ou remettre des chèques à l’encaissement, les ATM bancaires font partie du tissu économique local. De leur côté, les ATM Bitcoin permettent à tout détenteur d’une adresse BTC de déposer et de retirer de l’argent facilement. Mais, l’ombre d’une disparition prochaine plane sur ces distributeurs, quelle que soit leur nature.

Les ATM n’attirent plus la monnaie

Comme l’évoque la Banque des territoires dans cet article, près de 1 500 distributeurs disparaissent chaque année. Alors, stratégie des banques pour réduire leurs coûts, ou complot global visant à surveiller toutes vos dépenses en imposant la monnaie scripturale ?

Comme souvent, il s’agit sans doute d’un mix un peu plus nuancé de ces deux états de fait.

Tout d’abord, il serait idiot de nier le coût global que représentent ces machines qui sont, de fait, de moins en moins utilisées par la clientèle des banques. Mais, il serait tout aussi idiot de nier que la régulation financière semble se diriger vers toujours plus de contrôle.

distributeur automatique de cryptomonnaies au Japon,
L’avenir s’annonce difficile pour les distributeurs de monnaie, que celle-ci soit digitale ou pas

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Pourquoi contester ce que la majorité semble accepter avec joie ?

Vous comme moi détenons de moins en moins d’argent liquide. L’expansion colossale des paiements par carte et par mobile tend à rendre les espèces moins utiles.

Or, si les paiements en espèces permettaient une certaine souplesse déclarative, rien de cela n’est possible vis-à-vis des paiements réalisés par carte ou virement. Toutes ces opérations sont tracées et consignées dans un grand registre informatique. Celui-ci, contrairement à Bitcoin, n’est ni public, ni décentralisé.

Cela étant, plutôt que de se battre pour conserver la liberté liée au cash, la majorité de la population délaisse les espèces au profit de la monnaie scripturale, plus simple à conserver, à utiliser. Cela engendre plus de frais pour les commerçants, et moins de vie privée pour les clients, mais qui s’en soucie réellement ?

Il est également vrai que les banques, qui continuent de publier d’excellents résultats ne perdraient pas grand-chose à maintenir ces machines qui, dans de nombreux villages, offrent des services essentiels à la vie de tous les jours.

D’un autre côté, l’expansion inquiétante des règles absurdes liées au contrôle des flux qui visent officiellement à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LCB-FT) rendent les banques toujours plus frileuses au dépôt et au retrait de sommes importantes en espèces. Aucune d’entre elles n’a envie de se retrouver épinglée pour complicité de financement du terrorisme. Cette épée de Damoclès pèse désormais sur chacune et chacun d’entre nous, pour chaque opération non justifiée, atypique ou jugée incohérente avec votre profil. Sous couvert de lutter contre la fraude, on vous demande toujours plus de détails, plus de transparence.

C’est certainement la raison pour laquelle certains eurodéputés semblent avoir retrouvé une certaine proximité avec les paiements en cash à l’approche de la coupe du monde de Foot.

Les banques se regroupent pour diminuer les frais de gestion des ATM

Il y a quelques jours, quatre des plus grandes banques françaises (BNPP, Société Générale, Crédit Mutuel, Alliance Fédérale et le CIC qui est une filiale du Crédit Mutuel), ont annoncé mettre en commun leurs distributeurs afin de « pérenniser durablement le libre-service bancaire auquel les Français sont attachés ».

Comprenez qu’il s’agit de rationaliser l’implantation géographique des distributeurs en supprimant là où l’on juge qu’ils sont trop nombreux (ou pas assez rentables) pour optimiser les frais d’entretien et d’exploitation de ces machines. Point positif pour les clients, ils pourront utiliser n’importe quel distributeur des quatre banques associées au sein de « Cash Services » ce qui leur permettra de bénéficier d’un nombre de distributeurs théoriquement plus important.

Il est encore trop tôt pour déterminer quelles seront réellement les conséquences de cette mise en commun de moyens. Espérons qu’il ne s’agisse pas d’un signe annonciateur du dépeuplement des services bancaires de proximité, alors que la plupart des réseaux bancaires multiplient les fermetures d’agences et autres points de vente.

En Angleterre, le gouvernement a fait le choix de faire la guerre aux ATM Bitcoin non déclarés.
Les autorités anglaises font la chasse aux ATM non-déclarés

Le régulateur anglais chasse les ATM Bitcoin illégaux

De l’autre côté du spectre, il existe des ATM permettant à tout un chacun de déposer des espèces pour acheter des cryptomonnaies. Ou d’en vendre pour récupérer des billets de banques.
Si l’expansion de ces machines a d’abord été très forte, la tendance tend aujourd’hui à fortement ralentir.

Tout d’abord, les ATM qui permettaient d’effectuer des transactions en cryptomonnaies sans vérification d’identité sont en voie de disparition, voire d’extinction. Remplacés par des modèles qui imposent au client de scanner sa pièce d’identité avant de pouvoir procéder à la moindre opération, quel que soit le montant de cette dernière.

Ensuite, et comme nous l’évoquions juste ici les ATM Bitcoin sont devenus une cible de choix pour le régulateur anglais qui lutte contre l’émergence de distributeurs non-enregistrés auprès de la FCA (Financial Conduct Authority) et qui sont donc illégaux.

Les sociétés qui exploitent outre-manche ces ATM annonciateurs de l’apocalypse bancaire ont donc été sommées de les retirer immédiatement. À défaut, elles s’exposeraient à de fortes amendes. À ce jour, les distributeurs n’ont pas été retirés et aucun d’entre eux n’a été enregistré auprès de la FCA.

Alors que l’adoption des cryptos par le grand public pourrait être grandement favorisée par le développement des distributeurs automatiques proposant du bitcoin, la lutte contre le blanchiment d’argent freine grandement cette expansion. Les cryptos sont depuis longtemps accusées de tous les maux en la matière, alors même que la blockchain est un moyen peu efficace de masquer ses traces. Plus que jamais, la raréfaction des espèces et le contrôle des flux financiers doit amener chacun d’entre nous à se poser les bonnes questions.

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Recktosaurus

Transfuge du monde bancaire, littéralement diplômé en droit des affaires, j'ai appris que Bitcoin était l'école de la liberté. Attentif à la défense de nos droits individuels et passionné par les nouvelles technologies, j'aime créer du contenu sous toutes les formes possibles.

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