« À une époque où il y a trop d’argent… » – Ces mots sont ceux de Paul Tudor et ils résument à eux seuls le fond de sa pensée actuelle. En ces temps incertains où la planche à billet tourne à plein régime en Europe et aux États-Unis, arrêtons nous quelques instants pour écouter la parole d’un vieux briscard de la finance internationale. Il a quelque chose à nous dire à propos de Bitcoin. Morceaux choisis.
Paul Tudor relativement pessimiste sur la situation économique
Paul Tudor n’est pas vraiment un milliardaire comme les autres. Né en 1954, il a fait fortune dans la finance en prenant des positions audacieuses et à contre-courant de la doxa de la fin des années 80. Écologiste et philanthrope, il a créé la fondation Robin Hood en 1988. Celle-ci a pour mission de lutter contre la pauvreté aux États-Unis et plus particulièrement à New-York.
Dans une interview au média américain CNBC reprise par la presse spécialisée, il a répondu à des questions sur la situation économique actuelle. Et plus particulièrement sur l’état de ses positions en bitcoins. Pour lui « le marché des actions et des obligations américain entre en territoire inexploré avec la hausse des taux de la Fed ». Il ajoute que « l’impression monétaire entraîne de l’inflation et des dépenses fiscales importantes ». À cause de cela, « quelque chose comme la crypto, en particulier Bitcoin et Ethereum qui ont une quantité finie, aura de la valeur à un moment donné ».
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Bitcoin et Ethereum pour se hedger, mais pas que
Son fonds de gestion est fort de 7,5 milliards de valeur nette déclarée. Il pose donc un regard lucide sur l’économie actuelle. Pour lui, la politique monétaire des années 2020 pourrait être axée sur « la dynamique de la dette pays par pays, avec des compressions budgétaires ou des primes à long terme plus élevées sur les marchés obligataires et boursiers ». Et c’est pour toutes ces bonnes raisons qu’il possède toujours les bitcoins qu’il a achetés en 2021. Ils représentent « une allocation très mineure qu’il a toujours eue ».
À la question de savoir à combien s’élève sa « petite allocation », on peut se baser sur une déclaration de 2020. À cette époque, il parlait de 1 à 2% de ses actifs totaux investis en crypto. Principalement en BTC et ETH. 1 à 2% de 7,5 milliards, on vous laisse faire les calculs… D’ailleurs, à propos d’allocation de portefeuille, il est toujours bon de rappeler les mots de ce même Paul Tudor en 2021. En réponse à une question sur l’inflation et la politique monétaire de la FED, il avait conseillé la répartition suivante : 5% en or, 5% en cash, 5% en matières premières et 5% en bitcoins.
Ceci n’est bien sûr pas un conseil en investissement. C’est juste une petit piqure de rappel de la part de quelqu’un qui a traversé l’ensemble des crises depuis les années 70. Il est toujours milliardaire. Discret dans les médias et investi dans ses actions de charité, il est décrit par Reuters comme « un des géants ». Clairement pas le même style qu’un autre milliardaire régulièrement à la une de nos colonnes.
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