Le podium des mineurs de bitcoins – Le crypto-minage du réseau Bitcoin (BTC) serait-il en train de devenir un enjeu géostratégique ? En tout cas, les États les plus puissants de la planète semblent désormais batailler pour les trois premières places dans ce domaine. La Russie serait ainsi passée 2ᵉ dans le mining de BTC, derrière les États-Unis. Mais cela reste difficile à estimer, vu qu’un des trois « joueurs » se prétend sur le banc de touche (la Chine).
La Russie passe devant le Kazakhstan et devient 2ᵉ (?) plus gros mineur de BTC
La position des États sur le minage de Bitcoin – et autres cryptomonnaies basées sur la Preuve de travail (PoW) – peut s’avérer très changeant. Très longtemps première mondiale dans le crypto-minage de BTC, la Chine a tenté d’y mettre un violent coup d’arrêt en mai-juin 2021.
Même constat au Kazakhstan. Car si le pays a d’abord été une sorte de terre d’accueil pour les crypto-mineurs après le bannissement chinois du minage, cet asile s’est rapidement transformé en nouvel exil. Beaucoup de mineurs ont en effet préféré partir, vu la tournure très fermement encadrée et surveillée que prennent les activités de crypto-minage dans le pays.
Résultat ? La Russie a gravi petit à petit les marches du podium. Jusqu’à venir maintenant challenger le nouveau premier mondial (après le forfait de la Chine) : les États-Unis. C’est en tout cas la compagnie crypto-minière russe BitRiver qui l’affirme (sans doute un peu prématurément, comme nous allons le voir par la suite).
« Selon les résultats d’exploitation de janvier-mars [2023], la Fédération de Russie a atteint pour la première fois la deuxième place mondiale en termes de quantité d’énergie impliquée dans l’exploitation crypto-minière [de Bitcoin], avec 1 Gigawatt [de puissance électrique]. »
Extrait du rapport de BitRiver
La Chine, un 2ᵉ officieux qui ne dit pas son nom ?
BitRiver – qui opère dans la région riche en barrages hydroélectriques de l’oblast d’Irkoutsk – va tout de même un peu vite en besogne dans son classement mondial. En effet, si le premier est clairement identifié, avec les États-Unis fournissant « 3 à 4 Gigawatts » aux calculs du réseau BTC, on remarquera rapidement l’absence totale de la Chine dans cette liste.
Car si la Fédération de Russie a effectivement sans doute bénéficié du départ d’une partie des crypto-mineurs du Kazakhstan, la Chine n’est pas restée longtemps sans sa cohorte de fermes de minage. Bien qu’officiellement clandestines (mais cela serait à voir officieusement), ces crypto-fermes chinoises auraient en effet rapidement ramené le pays à la deuxième place mondiale. Et ce, dès la fin 2021.
Étant donné l’opacité totale dans laquelle opèrent les crypto-mineurs en Chine, il est donc très difficile aujourd’hui de dire qui est le 2ᵉ pays fournissant le plus d’énergie électrique aux validations de transactions du réseau Bitcoin.
La Fédération de Russie semble en tout cas vouloir se donner les moyens de continuer à gravir les marches du podium du minage de BTC. En effet, le pays slave a récemment annoncé, via sa banque centrale, qu’il va mettre en place des « organisations autorisées spéciales » pour renforcer (et cadrer) les activités de mining autour de Bitcoin.
En crypto, ne faites pas l’économie de la prudence ! Ainsi, pour conserver vos avoirs cryptographiques à l’abri, la meilleure solution est encore un wallet hardware personnel. Chez Ledger, il y en a pour tous les profils et toutes les cryptos. N’attendez pas pour mettre vos capitaux en sécurité (lien commercial) !
