La France continue de séduire. Un nouvel acteur va entrer sur le marché français de la crypto, et il s’appelle Hex Trust. Derrière le niveau d’importance relatif de cette nouvelle se cache en fait une petite révolution de salon au pays de la crypto. La France devient en effet attractive pour un certain nombre de professionnels du secteur qui veulent profiter des facilités nationales pour ensuite rayonner au niveau continental. Quand la France devient (enfin) une vraie startup nation, les plateformes cryptos se bousculent à nos portes, et cela méritait bien quelques explications.
Un nouveau venu va proposer ses services dans l’Hexagone
Depuis 2019, la loi PACTE a instauré un statut de prestataire en services sur actifs numériques (PSAN) couvrant les domaines suivants :
- La conservation d’actifs numériques pour le compte de tiers ;
- L’achat-vente d’actifs numériques contre une monnaie ayant un cours légal ou contre d’autres actifs numériques (courtage) ;
- L’exploitation d’une plateforme de négociation d’actifs numériques (bourse) ;
- La réception et transmission d’ordres pour le compte de tiers, la gestion de portefeuille pour le compte de tiers, le conseil, la prise ferme, le placement garanti et le placement non garanti.
Les deux premiers exigent un enregistrement auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Et c’est ce que vient d’obtenir Hex Trust. La société basée à Hong Kong a déjà obtenu l’équivalent en Italie qui est délivré par l’Organismo Agenti e Mediatori (OAM). Après l’enregistrement à Hong Kong, Singapour, Dubaï et les Émirats arabes unis et donc Rome, c’est à Paris que la plateforme fondée par Alessio Quaglini va poser ses valises.
La France comme cheval de Troie de l’Europe
Spécialisé dans la conservation d’actifs numériques, mais aussi dans l’achat, la vente et le trading, Hex Trust se réjouit de pouvoir travailler en Europe et envisage d’obtenir l’année prochaine le Graal suprême au sein des 27 : la licence MiCA. La direction de l’entreprise, présente à Paris pour l’ETHCC, a qualifié cette nouvelle d’« étape importante pour ses expansions européennes ».
En effet, en vertu des lois européennes qui entreront en vigueur en 2024, tout exchange ou fournisseur de portefeuille d’actifs numérique enregistré dans un des pays de l’UE aura le droit d’exercer dans n’importe lequel des autres pays. Ainsi, la France est devenue une porte d’entrée sur le marché continental pour des acteurs venus des quatre coins du monde.
Récemment, on a pu lire que l’Autorité des marchés financiers était en train de mettre en place un régime pilote pour expérimenter les lois européennes au niveau national. Il semble que les premiers résultats de l’assouplissement français sur le sujet commencent déjà à se voir. Et d’autres agréments ont déjà fait du bruit dans l’écosystème, comme SG-Forge ou plus récemment Atlendis.
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