Bitcoin : pourquoi Microsoft, Amazon et Meta disent non à une réserve en BTC ?
Pas prêts pour la crypto ? Alors que d’autres comme Strategy on fait le choix de Bitcoin (BTC), certaines très grosses entreprises n’ont pas (encore) osé sauter le pas. Ces derniers mois, les actionnaires de Microsoft, Amazon et Meta (Facebook) ont ainsi rejeté l’idée de bâtir une réserve stratégique en BTC pour leur trésorerie d’entreprise. Les analystes de Cointelegraph ont récemment essayé d’expliquer ces refus.
- Les actionnaires de Microsoft, Amazon et Meta ont rejeté l’idée de constituer une réserve stratégique en Bitcoin pour leur trésorerie d’entreprise.
- Les analystes de Cointelegraph ont identifié quatre raisons principales pour ce refus, notamment la volatilité du Bitcoin et l’incertitude réglementaire.
Les actionnaires de Microsoft, Amazon et Meta majoritairement contre Bitcoin comme réserve ?
Depuis que Strategy, anciennement MicroStrategy, a commencé à accumuler des bitcoins en août 2020, de nombreuses autres entreprises ont suivi son exemple. Toutefois, même si le roi des cryptos est devenu très populaire, il reste encore beaucoup de réticences à l’adopter comme réserve de valeur.
Dans une récente analyse, Cointelegraph a voulu décrypter les raisons du rejet par les actionnaires de Microsoft, Amazon et Meta se constituer un stock de BTC. C’est plus précisément le refus le plus récent, celui du groupe de Mark Zuckerberg (dont le vote négatif date de début juin), qui a été étudié ici.
Pour les analystes de Cointelegraph, il y a ainsi 4 raisons principales qui ont mené une majorité des actionnaires de Mera à ne pas vouloir de Bitcoin dans la trésorerie de la société (pour le moment en tout cas).
Volatilité, risque de changements réglementaires,… le BTC n’est fait que pour les audacieux
Voilà une citation résumée et commentée du travail de Cointelegraph pour tenter d’expliquer cette crainte d’adopter Bitcoin comme actif de réserve :
Cointelegraph (résumé commenté)
- Préoccupations liées à la volatilité. Bien que celle-ci diminue avec le temps, la volatilité des cours du BTC reste importante. Cette forte fluctuation des prix se refléterait dans les résultats trimestriels de l’entreprise cotée en bourse (dont les comptes doivent être publiés régulièrement). En bien, comme en mal.
- Incertitude réglementaire. Les réglementations des actifs numériques avancent à grand pas (notamment aux États-Unis avec le GENIUS Act), mais le secteur de Bitcoin reste encore, en cet instant, sans réglementation claire et cohérente dans de nombreuses juridictions. Or les entreprises cotées n’aiment pas l’idée de règles juridiques et fiscales pouvant changer en cours de route.
- Priorité donnée à l’activité de la société. Les actionnaires des plus grandes entreprises technologiques semblent « privilégier la prévisibilité et la stabilité ». Ce qui revient à « se concentrer sur leur cœur de métier » de l’entreprise cotée, plutôt que de « se laisser distraire » par des actifs spéculatifs.
- Responsabilité fiduciaire : les entreprises doivent trouver un équilibre entre l’innovation et leur engagement envers leurs actionnaires. L’obligation légale de « gérer les actifs de manière responsable » ne serait pas compatible avec Bitcoin, que certains « considèrent comme un investissement spéculatif ». Les conseils d’administration « craignent de manquer à ce devoir » et préfèrent « adopter une approche prudente et attentiste ».
En très résumé, il ne faut donc pas être frileux pour oser l’aventure de Bitcoin. Ainsi, ce sont souvent des entreprises en perte de vitesse qui se réoriente soudainement sur Bitcoin car, dans un sens, elles n’ont rien ou peu à perdre à tenter leur chance avec la précieuse mais volatile cryptomonnaie. Ce qui n’est pas du tout le cas de géant de la tech comme Microsoft, Amazon et Meta. Si ces entreprises cotées devaient investir au mauvais moment dans Bitcoin, au Top de marché, cela pourrait leur coûter très cher (bien plus que la perte de valeur des BTC en question). Mais gageons que les plus intelligentes, lors du prochain cycle baissier, reconsidèreront certainement l’idée d’avoir un peu de bitcoins de côté. Surtout avec des pays entiers qui se constituent des réserves stratégiques de BTC.
Rémy R.
Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.
