Remboursé ! – L’émergence d’un nouvel écosystème conduit inévitablement à voir apparaitre avec lui de tout nouveaux problèmes. Et bien sûr, les plaintes qui vont avec. Tout comme le marché des NFT a explosé ces dernières années, les acheteurs floués ou mécontents aussi. Décryptage.
Les NFT décollent, les plaintes s’envolent
Le marché des NFT a connu une véritable explosion entre 2020 et 2022. Un boom technologique, une multiplication des cas d’usage, une augmentation dantesque des volumes de transactions… Et des arnaques aussi, forcément. Le marché est passé de 142 millions de dollars de ventes en 2020 à 55,6 milliards en 2022, soit un bond impressionnant de 39 000%.
De fait, le nombre de plaintes a lui aussi connu une envolée faramineuse. Passant de 198 à 59 700 soit une explosion de 30 000%, si l’on peut tourner l’analyse ainsi. Cela ne signifie pas qu’une soudaine hausse des arnaques s’est emparée du secteur NFT. Mais tout simplement que nous sommes passés d’un écosystème embryonnaire à un univers désormais plébiscité par le grand public… Mais aussi par les escrocs de tout poil, numérique bien sûr.
Les plaintes concernent pour la plupart des problèmes de NFT non reçus, des demandes de remboursement de fonds, des manipulations de prix… ou encore des frais trop élevés. Et il est vrai que le réseau Ethereum fait parfois payer cher, très cher même, ses services lorsqu’il est encombré. Il faut bien choisir son heure pour l’utiliser. Petit tip du Journal du Coin : le samedi matin est historiquement un moment plutôt opportun. Les bear markets conduisent également naturellement à une baisse de l’activité, au fur et à mesure que le grand public se désintéresse des cryptos. Une activité qui, avec la récente hausse des cours, semble revenir petit à petit.
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La Chine, terre de NFT ?
Dans cette terre hostile aux crypto qu’est la Chine, les NFT se tiennent sur le qui-vive, encore en zone grise. Non régulés. Mais peut-être plus pour longtemps. Ces plaintes, en marge du jour dédié aux droits des consommateurs en Chine, ce 15 mars, pourraient bien accélérer la régulation du secteur dans le pays.
En décembre dernier, le gouvernement chinois annonçait la mise en service de sa propre plateforme de NFT, la « China Digital Asset Trading Platform ». Une plateforme qui devrait certes protéger les utilisateurs, mais qui pourrait très bien aussi enregistrer et contrôler toute leur activité. Voir un jour, sait-on jamais, l’interdire.
La Chine, après le crypto ban de mai 2021, a affiché sa ferme intention d’effacer de son territoire toute trace de cette invention ennuyante qui menace l’hégémonie de son précieux yuan numérique. Néanmoins, elle a conservé sous son giron les œuvres d’arts numériques appelés NFT. L’avenir nous dira si ces derniers subiront un jour le même sort ou non.
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