Notre avis sur Ark
Ark (A Fast Secure Core Technology) est un projet visant à favoriser la démocratisation de la blockchain et son adoption par le public. Ce projet ne fait pas parti des plus connus, alors qu’il met en œuvre des technologies innovantes. L’équipe derrière cette cryptomonnaie entend proposer une solution blockchain tout en un, pour les particuliers et les entreprises. Pour ce faire, Ark se base sur un écosystème décentralisé, ainsi qu’un système de « smartbridge » permettant de lier les blockchains entre elles. Voici notre avis sur Ark.
Le projet Ark en bref
Définition
Le projet Ark a été lancé en 2016, et est rapidement rejoint par François-Xavier Thoorens qui était lors le principal développeur de Lisk. En 2016, la communauté reprochait à l’équipe dirigeante de Lisk de manquer d’une vision globale. Thoorens, qui ne partageait pas la vision des dirigeants pour le futur de Lisk décide alors de quitter le navire. D’autres membres de Lisk l’ont accompagné dans ce projet, qui représentait un canot de sauvetage pour ces développeurs et délégués fuyant un projet en proie à divers problèmes. C’est pourquoi le nom ARK a été choisi, en référence à l’arche de Noé.
Les équipes d’ARK travaillent autour de deux notions clés. Ce projet cherche à proposer A Fast Secure Core Technology – une technologie de base rapide et sécurisée – qui permettrait de mettre en place des Practical Services for Real People – services pratiques pour les personnes réelles. Afin de mettre en place cette technologie adaptée au grand public, l’équipe a créé un écosystème sandbox dans lequel les entreprises et les utilisateurs peuvent créer leur propre blockchain. Les équipes d’Ark consistent en une trentaine de personnes réparties sur plusieurs continents, majoritairement en Californie et en Bulgarie.
Objectif
La blockchain d’Ark(ARK) a été pensée en partant du présupposé que toutes les blockchains étaient faites pour être connectées entre elles. La création d’une passerelle durable entre les blockchains devrait en augmenter l’efficacité et les potentielles utilisations pratiques.
Nous étudierons plus bas les méthodes employées par les équipes d’Ark pour connecter les blockchains. Mais, en plus de cette interopérabilité des blockchains, le projet Ark est aussi axé autour de la simplicité et de la création de multiples blockchains ayant des applications concrètes. Le mot d’ordre de leur système de création de blockchains ? “Point. Click. Blockchain.”
Ce slogan est pratiquement un serment qu’a fait l’équipe d’Ark ; celui de favoriser l’adoption des cryptomonnaies par le grand public. Pour parvenir à leurs fins, les développeurs d’Ark se concentrent sur deux points fondamentaux selon eux : la rapidité des transactions et une expérience utilisateur de qualité. Ark œuvre donc à la facilitation de l’adoption, mais aussi de l’usage des technologies blockchain.
Produit
Ark aspire à créer un véritable écosystème de chaînes de blocs connectées entre elles. Nous parlons souvent « d’écosystème crypto », sans que les projets qui le composent soient véritablement liés entre eux, à l’image d’un authentique écosystème. Pour remédier à cela, l’équipe d’Ark a mis en place la technologie des SmartBridges – ou ponts intelligents. Ces SmartBridges sont utilisés pour relier les différentes blockchains à la plateforme principale d’Ark. Ark joue donc le rôle d’intermédiaire entre les différentes blockchains. Lorsque vous voulez connecter un pont, il vous suffit d’incorporer quelques lignes de code spécifiques, fournies par Ark.
Les SmartBridges se basent sur des Encoded Listeners – ou auditeurs encodés – dont la fonction est de surveiller plusieurs blockchains et interagir avec elle lorsqu’ils repèrent certains signaux. Une fois implémenté à une blockchain partenaire, l’auditeur sera capable d’interagir avec les deux extrémités du SmartBridge.
Pour l’instant, seuls les ponts Ark/Ethereum et Ark/Bitcoin sont opérationnel. Le pont entre Ethereum et Ark permet déjà d’exécuter des opérations et des transactions sur l’interface d’Ethereum. L’interopérabilité ne s’arrêtera peut-être pas là, puisque des places boursières comme Coinbase pourraient aussi se connecter aux blockchains via les ponts et leurs auditeurs encodés.
Enfin, la plateforme Ark intègre déjà la majeure partie des langages de programmation, ce qui facilite son utilisation et pourrait éventuellement lui procurer un avantage face à son concurrent Ethereum où les développeurs ont besoin d’apprendre un nouveau langage nommé Solidity, propre à Ethereum.
En ce qui concerne les frais de transaction, une structure de frais dynamiques a été récemment implémentée. Quatre options sont offertes aux utilisateurs :
- Frais minimaux : la transaction sera effectuée avec peu de frais, 1 arktoshi – la plus petite unité de mesure d’ARK – soit 0.00000001 ARK. Toutefois, il n’est pas garanti que la transaction ait lieu. Si la transaction n’est pas confirmée dans les 45 minutes, elle est renvoyée vers le portefeuille de l’expéditeur.
- Frais moyens : ici, la transaction est effectuée avec les frais par défaut.
- Frais maximaux : le montant maximal des frais est 1 ARK, cette option a été implémentée pour éviter qu’un utilisateur effectue une transaction avec des frais trop importants par erreur.
- Frais personnalisés : réalise la transaction avec des frais dont le montant est choisi par l’utilisateur. Ces frais vont de 1 arktoshi à 1 ARK.
Protocole de consensus
Tout d’abord, Ark fonctionne grâce à un protocole de consensus en DPoS – Delgated Proof of Stake -, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de compétition entre des mineurs, mais plutôt une délégation des opérations de validation à des tiers de confiance. Au cœur de ce procédé de preuve d’enjeu déléguée se trouve un système électoral qui permet d’élire 51 délégués, lesdits tiers de confiances. Chaque token ARK représente un vote. Par conséquent, plus vous possédez de tokens, plus votre vote est puissant. Mais vous ne pouvez voter que pour un délégué à la fois. Le bloc genèse d’Ark contenait 125 millions d’ARK, il y en a actuellement un peu plus de 139 millions, donc 139 millions de voix. Enfin, l’inflation prévue va de 6,31% la première année pour diminuer jusqu’à 4,02% la dixième.
Les délégués se voir attribuer le rôle de forgeur de blocs, ils valident les transactions et assurent ainsi la sécurité du réseau. Les délégués sont récompensés à hauteur de 2 tokens par blocs forgés. Sachant qu’un bloc est forgé toutes les 8 secondes, les délégués peuvent gagner jusqu’à 200 ARK par jour. Une méthode devenue populaire pour être élu délégué est de proposer un partage des bénéfices entre le délégué et ses électeurs. Étant donné que voter pour un délégué coûte 1 ARK, et que changer son vote après avoir choisi un délégué coûte aussi 1 ARK, ce système de partage des revenus s’apparente donc à la distribution des dividendes au sein d’une entreprise. Par ailleurs, s’inscrire aux élection en tant que délégué coûte 25 ARK.
Encore une fois, ce système de gouvernance favorise ceux qui ont les moyens de se procurer de grandes quantités de cryptomonnaies et d’élire les personnes de leur choix. La rapidité de création des blocs rend l’activité de délégué très lucrative, mais fait aussi d’Ark l’une des cryptomonnaies ayant le temps de transactions le plus bref.
Avantages et inconvénients d’Ark
Les avantages d’Ark
- Ark propose plusieurs langages de programmation, comme : Python, Rubis, PHP, .NET, Java, C et C++
- Le système de DPoS peut être un avantage, étant plus écoresponsable que le PoW – Proof of Work – et peut-être moins ploutocratique dans le cas présent que le PoS – Proof of Stake.
- Mot d’ordre du projet : simplicité et accessibilité. La mise en place de solutions blockchain est encore trop complexe pour que les entreprises s’y intéressent vraiment. Ark entend remédier à cela.
- Les idéaux des équipes d’Ark, comme la démocratisation de la blockchain et la simplification des interactions, font la force du projet.
- Les technologies des SmartBridges et des Encoded Listners sont prometteuses.
Les inconvénients d’Ark
- Le système de gouvernance en preuve d’enjeu déléguée peut permettre aux plus fortunés des crypto-enthousiastes d’avoir la main mise sur les élections.
- Le projet et les technologies mises en place sont prometteurs. Mais il reste a faire ses preuves, car pour l’instant seuls Bitcoin et Ethereum sont connecté à Ark par des SmartBridges.
Notre avis sur Ark
Le projet Ark ne fait pas partie des plus connus dans la cryptosphère. De fait, les responsables du projet ont préféré se concentrer sur le développement de leur produit, plutôt que sur le marketing. Ce travail semble avoir porté ses fruits puisqu’Ark possède la rapidité de Ripple, un consensus similaire à celui d’EOS ou Lisk et un potentiel de création et développement d’utilisation pratique évident. Ark emprunte donc le meilleur de chaque monde pour proposer son écosystème de blockchains interconnectées. Ark est donc un projet solide soutenu par des équipes déterminées et expérimentées. S’il est mené à bien, ce projet pourrait devenir un acteur incontournable de la cryptosphère permettant de relier l’ensemble des blockchain.
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