Canada : Crypto.com contraint de délister l’USDT

USDT persona non grata – De la parole aux actes, on peut dire que le régulateur canadien n’a pas perdu de temps. Après avoir mis en garde les sociétés du secteur au mois de décembre dernier, le couperet s’apprête déjà à tomber pour les récalcitrants. En l’occurrence, il s’agit de l’USDT émis par la société Tether Limited qui semble devenir indésirable au Canada, si on en croit les utilisateurs de la plateforme Crypto.com. Nombre d’entre eux ont en effet reçu un courrier de leur exchange à ce propos. Embarquement immédiat pour le deuxième plus grand pays du monde.

Des utilisateurs canadiens partagent l’information sur les réseaux sociaux

Le 10 janvier dans la journée, des clients de Crypto.com ont commencé à partager sur Reddit le courrier qu’ils venaient de recevoir de la part du service client de l’exchange. Finalement, la nouvelle s’est répandue sur l’ensemble des réseaux sociaux et la cryptosphère a pu prendre connaissance de cette nouvelle surprenante : Crypto.com déliste l’USDT des stablecoins de ses services.

En conséquence, les utilisateurs sont sommés de les retirer ou de convertir leur solde en n’importe quoi d’autre. Et le tout avant le 31 janvier. Sinon ? Les soldes USDT seront automatiquement convertis en stablecoin USDC. Au-delà de la surprise, une question circule sur toutes les lèvres et alimente toutes les conversations : pourquoi l’USDT ?

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Tether en indélicatesse avec le régulateur du Canada ? Crypto.com confirme

Tout d’abord, il convient de préciser qu’à cette heure, l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières n’a pas communiqué à ce propos. Seules les équipes de Crypto.com ont confirmé à la presse la réalité de la suspension. Et il s’agit bien pour eux de respecter les directives de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (OSC). Avec presque 40 % de la population canadienne, cette province est déterminante pour qui veut faire des affaires dans le pays. Du coup, le régulateur de l’Ontario fait indirectement la loi dans le pays.

Or, cette instance a historiquement un grief contre l’USDT et c’est ce qui pourrait expliquer cette décision. C’est ainsi que d’autres exchanges régulés par l’OSC ne propose pas non plus le stablecoin, comme Coinsquare par exemple. Même si des internautes ont cherché à mettre en avant la proximité de Crypto.com et de la société Circle pour expliquer cette démarche, apparemment, cette piste est peu crédible.

Qu’adviendra-t-il des autres stablecoins dans le futur ? Et que feront les autres gros acteurs du secteur également présents au Canada comme Binance, Bybit ou Huobi ? Autant de question qui restent aujourd’hui sans réponse. Mais l’offensive de la régulation, annoncée et crainte en 2022, semble bien prendre forme en ce début d’année.

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