Binance en eaux troubles – Binance a beau faire tout son possible pour montrer patte blanche, il semble que ce ne soit jamais assez. Et Reuters ne risque pas d’aider la crypto-bourse, puisque le média vient de sortir une enquête résolument à charge contre les activités litigieuses supposées de la plateforme de Changpeng « CZ » Zhao.
Binance laisserait passer du blanchiment d’argent ?
Depuis le début de l’été 2021, la plateforme d’échange de cryptomonnaies Binance subit comme jamais un assaut des organismes de régulation. Initiée par la FCA britannique dès juin 2021, cette cascade d’attaques ne s’est toujours pas tarie, malgré de multiples efforts de la crypto-bourse pour se conformer aux diverses réglementations.
Et le média Reuters semble apprécier de tirer sur l’ambulance, puisqu’il vient de rajouter une sacrée couche d’accusations de malversations à la plateforme. Dans une publication parue ce 21 janvier, les journalistes chargent Binance, en lui reprochant notamment de faire de la rétention d’informations demandées par les régulateurs, ou encore de faire des contrôles très conciliants sur les identités et les mouvements de fonds de ses clients :
« En public, [Changpeng] Zhao a déclaré à plusieurs reprises qu’il se félicitait de la surveillance réglementaire et Binance a vanté son programme de lutte contre le blanchiment d’argent. Mais en même temps, Binance dissimulait des informations sur ses finances et sa structure d’entreprise aux régulateurs (…) Binance a également maintenu des contrôles insuffisants sur ses clients (…) et a agi à l’encontre des recommandations de son propre département de conformité. »
CZ dénonce une campagne de FUD contre Binance
Évidemment, ces accusations ont fait réagir le premier des intéressés, à savoir Changpeng « CZ » Zhao, le fondateur et CEO de la plateforme Binance. Dans un tweet sur son compte officiel, l’homme le plus riche de la crypto dénonce un acharnement diffamatoire contre sa place de marché :
« FUD. Des journalistes parlent à des personnes qui ont été licenciées par Binance, ou à des partenaires qui ont été déboutés et qui essaient de nous dénigrer. Nous nous concentrons sur la lutte contre le blanchiment d’argent, sur une réglementation transparente et bienvenue. Les actions sont plus éloquentes que les mots. (…) ».
Même si Binance est resté assez longtemps en zone floue – ou du moins en mode « far west », dirons-nous – depuis sa création en 2017, sa volonté nouvelle de conformité semble être bien réelle. Des signes comme le recrutement d’un ancien spécialiste des fraudes de l’IRS (le fisc américain) vont en tout cas en ce sens.
Les aspects révolutionnaires et constamment innovants de la cryptosphère ont entraîné un développement enthousiaste, mais tout azimut, en l’absence de cadres réglementaires, attirant au passage les inévitables malversations. Si le groupe derrière Binance s’est développé à cette image, il ne compte pas se laisser abattre et s’adapte au desiderata des États, comme dans son récent projet de plateforme d’échange crypto en Thaïlande.
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