Les punchlines de Nayib Bukele – A quoi doit s’attendre un pays qui ferait fi des avertissements des institutions financières internationales, et qui choisirait d’adopter bitcoin (BTC) comme une monnaie légale ? L’une des réponses à cette question est que les dirigeants de ce pays devront avoir un certain sens de la répartie, voire de la phrase-choc, et s’attendre à mener une guerre de communication sur les réseaux sociaux.
Bitcoin au Salvador : l’étincelle qui fera exploser la poudrière des monnaies fiduciaires ?
Les institutions qui tentent à tout prix de protéger la suprématie des monnaies fiduciaires, ont trouvé sur le ring de la communication, un adversaire à leur taille en la personne du président salvadorien Nayib Bukele.
n s’en souvient, le Fonds monétaire international avait critiqué en juin 2021 la décision du pays d’adopter bitcoin, mais cela n’a pas empêché le Salvador de donner cours légal à ce dernier. Le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Andrew Bailey, avait également exprimé ses inquiétudes devant des étudiants de l’université de Cambridge, concernant la légalisation de bitcoin au Salvador.
Face à ces attaques que subit son pays, le président du Salvador ne mâche plus ses mots. Le 23 décembre 2021, Bukele indiquait ainsi dans un tweet que « Ce que les organisations internationales ont appelé “l’expérimentation Bitcoin”, n’est rien d’autre que le monde qui observe comment l’adoption massive change l’économie d’un pays ».
Le président salvadorien a également souligné que son pays sera historiquement considéré comme « l’étincelle qui allume la vraie révolution » une fois que la monnaie fiduciaire aura perdu face à la domination du bitcoin.
Bitcoin et la gouvernance d’un pays : sait-on réellement où l’on va ?
A son crédit, le Salvador a utilisé les bénéfices en bitcoin de son Bitcoin Trust pour financer la construction de 20 écoles. Bukele avait annoncé en octobre 2021, que 4 millions de dollars du Bitcoin Trust servirait par ailleurs à la construction d’un nouvel hôpital vétérinaire au Salvador.
Bitcoin permet donc à un pays comme le Salvador de financer des projets sociaux. Mais bien que le président du Salvador n’en démorde pas s’agissant au bien-fondé de la décision de son administration de donner cours légal à bitcoin, a-t-il forcément raison d’avoir emprunté cette voie ?
Contrairement aux monnaies fiduciaires, bitcoin est une monnaie déflationniste, dont les mécanismes d’émission sont régis par des règles strictes, assorties d’autres dispositions qui définissent par exemple son offre maximale.
Ces règles ne peuvent être modifiées par quiconque. A ce titre, Bitcoin est une monnaie dont la valeur repose sur la confiance, sa prévisibilité, et sa rareté croissante. Les monnaies fiduciaires subissent quant à elles l’inflation, et leurs détenteurs ne peuvent, dans les faits, empêcher l’usage abusif de la planche à billets.
Si ces arguments techniques et organisationnels plaident en faveur du bitcoin, nul ne sait pour le moment précisément, toutes les implications qu’implique à long-terme l’adoption du bitcoin en tant que monnaie légale par un pays. Les institutions internationales défendant le système monétaire traditionnel tremble devant « l’expérimentation Bitcoin » – sinon elles se conteraient de l’ignorer. Mais il faudra laisser le temps faire son œuvre, avant de pouvoir réellement tirer des leçons de cette « expérimentation ».
Nayib Bukele répond avec ardeur aux organisations internationales qui tentent de faire barrage à l’adoption de bitcoin dans le pays. Quoi qu’il en soit, le Salvador est aujourd’hui une baleine BTC. Le gouvernement profite des baisses pour augmenter à moindres prix, le stock de bitcoin du pays.
