A quoi jouent Meta et Mark Zuckerberg ? Alors que la société de Mark Zuckerberg se fait plutôt discrète quant à ses projets crypto et Web3, une députée américaine veut en savoir plus et publie une lettre ouverte à cet effet. Intriguée par plusieurs dépôts de marques liés justement à ces secteurs, elle se demande s’il n’y aurait pas des projets cachés dans les cartons de Meta et somme la direction de répondre à ses questions. La demande pourrait sembler surprenante, mais Maxine Waters siège au sein de la toute-puissante Commission des affaires financières de la chambre des représentants et elle a donc le droit d’exiger des réponses. Explications.
Une sénatrice démocrate publie une lettre ouverte à Meta
Maxine Waters est une députée démocrate de Californie qui a aussi un rôle important au sein de la Commission des affaires financières de la chambre des représentants, dirigée par Patrick McHenry, député conservateur de Caroline du nord. Au delà de leurs différents politiques, ces deux représentants du peuple ont décidé de faire la lumière sur les agissements de Meta et plus particulièrement sur plusieurs dépôts de marque qui laisseraient penser que la société de Mark Zuckerberg aurait des projets dans le Web3.
A l’origine de cette affaire, il y a cinq dépôts qui ont retenu l’attention de la députée. Tout d’abord, il est question d’un service de réseau social et de rencontre en ligne qui permettrait d’échanger des cryptomonnaies. Puis une autre demande concerne la conception de matériels et de logiciels liés à la blockchain et aux cryptos. Ensuite, on trouve un service d’échange d’actifs et de devises numériques ainsi qu’un service de publicité lié à la réalité virtuelle et augmentée qui fonctionne sur une blockchain. Enfin, on trouve un dernier dépôt à propos d’un logiciel qui permettrait de valider des transactions et qui ressemble comme deux gouttes d’eau à un portefeuille numérique en ligne.
Maxine Waters veut des réponses de Mark Zuckerberg
Mise au courant de ces demandes, la députée s’est demandée ce que Meta avait en tête et voudrait maintenant des réponses. Maxine Waters profite de l’occasion pour rappeler les incursions passées de Mark Zuckerberg dans le secteur qui ne se sont pas forcément bien terminées. Elle cite à toutes fins utiles l’aventure du Libra, qui est ensuite devenu Diem, avant de finalement disparaître dans les oubliettes de l’histoire de la cryptomonnaie. Suite à cet épisode, des responsables de Meta avaient alors déclaré à la commission qu’aucun projet lié au Web3 ou à la cryptomonnaie n’était pas envisagé dans l’entreprise. Mais alors pourquoi diable déposer ces marques au nom de la société ?
C’est pour avoir ces réponses que la député de Californie pose en conclusion de sa lettre six questions à Mark Zuckerberg et Javier Olivan, chef des opérations chez Meta, dont voici les principales :
- Meta a-t-il l’intention de poursuivre des projets liés au Web3, aux actifs numériques ou aux portefeuilles numériques ?
- Dans quelle mesure Meta mène-t-il des activités de R&D sur des programmes pilotes, de futurs projets de stablecoin ou des partenariats avec d’autres émetteurs de stablecoin ?
- Meta envisage-t-il de lancer une plateforme de paiement prenant en charge la cryptomonnaie ?
Les questions sont claires, pertinentes et méritent une réponse de la part des équipes de Meta, même si, à ce jour, aucun commentaire public n’est venu du géant de Menlo Park. Rappelons à propos de l’ancien Facebook que les aventures Web3 de M.Zuckerberg ont récemment inquiété aussi les investisseurs de l’entreprise. À l’occasion de résultats financiers décevants en 2023, ils se sont massivement posé des questions sur la pertinence des investissements du jeune patron qui cache décidément bien son jeu.
