Régulation crypto : après Trump, c’est maintenant Kamala Harris qui veut virer Gary Gensler de la SEC
Licenciement en approche. Le président de la SEC (Securities and Exchange Commission), Gary Gensler, déteste Bitcoin et les cryptomonnaies. Il leur mène une guerre sans relâche depuis sa nomination par Joe Biden en 2021 à la tête de l’institution de régulation américaine. Mais manifestement, les jours de Gary Gensler aux manettes de la SEC sont comptés, quel que sera le candidat élu président des États-Unis. Kamala Harris aurait en effet déjà deux remplaçants potentiels.
La guerre anti-crypto de Gary Gensler bientôt terminée ?
La Commission des valeurs mobilières des États-Unis et son président Gary Gensler ne cessent de harceler judiciairement le secteur des crypto-actifs. Que ce soit au sein de la cryptosphère ou pour de plus en plus d’élus du Congrès américain, cette guerre anti-innovation doit cesser au plus vite, pour ne pas pénaliser le pays dans la grande révolution technologique, monétaire et financière portée par les cryptos et blockchains.
Lors de sa participation à la Bitcoin Conference 2024 de Nashville en juillet dernier, le 45e président US Donald Trump a déjà promis de licencier Gary Gensler dès le premier jour de son nouveau mandat, s’il est réélu.
Mais cette fois, c’est Kama Harris, la candidate Démocrate et pourtant actuelle vice-présidente de l’administration Biden en place, qui envisage sérieusement de remplacer le bien trop vindicatif président de la SEC. Une fin de partie dès janvier 2025 pour Gary Gensler, dès la prise de fonction du prochain occupant de la Maison-Blanche quel qu’il/elle soit ?
Deux remplaçants de Kamala Harris pour la présidence de la SEC, dont un « pro-crypto » ?
Selon une publication du crypto-média Unchained, la candidate Kamala Harris envisagerait ainsi de nommer Chris Brummer ou Erica Williams en lieu et place de Gary Gensler. Et dans les deux cas, ces remplaçants sont perçus comme étant nettement moins anti-crypto que l’actuel dirigeant de la Securities and Exchange Commission.
Le professeur de droit à Georgetown Chris Brummer serait clairement le choix le plus favorable au secteur des cryptomonnaies, puisqu’il le connait déjà très bien. En effet, ce dernier a lancé cette année la société Bluprynt qui travaille dans la conformité réglementaire des crypto-entreprises, avec une spécialisation pour le très complexe règlement MiCA de l’UE.
Bien que moins proche du secteur des cryptomonnaies, Erica Williams – qui est actuellement présidente du Public Company Accounting Oversight Board (PCAOB), les sources mentionnant ces deux remplaçants précisent que « les deux ont des visions progressistes de la réglementation financière et qu’ils soutiendraient tous deux une législation sur les cryptos ».
Il semble de toute façon difficile de faire pire que Gary Gensler, qui aura violemment ralenti l’adoption des cryptomonnaies et de leurs technologies aux États-Unis. Surtout que du côté des autres régulateur financiers US, la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) et son président Rostin Behnam sont aux aussi favorables à une règlementation claire pour le secteur de Bitcoin & Co.
Rémy R.
Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.
