Désastre Terra (LUNA) : la Corée du Sud saisit 160 millions de dollars aux cadres du projet
Mal acquis, vite repris ! – La perte d’indexation sur le dollar du stablecoin UST de Terra (LUNA) a été un véritable trou noir qui a aspiré toute l’énergie vitale de la cryptosphère en mai 2022. Si le marché de Bitcoin (BTC) et des actifs numériques semblent se remettre depuis le début 2023, l’affaire de la chute du projet Terra est encore très loin d’être réglée. Les autorités sud-coréennes viennent de réaliser d’importantes saisies auprès des acteurs du réseau fondé par Do Kwon.
Des saisies record contre les cadres du projet Terra
Rien n’a permis de sauver le stablecoin algorithmique TerraUSD (UST) l’an dernier, et ce fut le point de départ d’une forte tendance baissière pour le marché des cryptomonnaies. Aujourd’hui, le long et rude hiver crypto semble terminé, mais la justice de Corée du Sud n’en a pas fini avec les représentants du projet Terra.
Selon une publication du journal sud-coréen KBS News ce 3 avril 2023, les services du bureau du procureur du District Sud de Séoul auraient saisi 210 milliards de wons coréens de biens (160 millions de dollars) auprès des dirigeants du projet Terra.
Les saisies en question porteraient principalement sur des biens immobiliers. Cela aurait été fait pour « empêcher » les suspects de revendre ces actifs « soupçonnés d’être des produits du crime » (de la fraude présumée autour de Terra). Du moins, pas avant que leur procès ait eu lieu.
8 personnes visées, dont le cofondateur Shin Hyun-Seong
Selon la dépêche, ce sont en tout 8 individus qui ont été ciblés par ces saisies des autorités sud-coréennes. Parmi eux figure « Daniel » Shin Hyun-Seong, ex-CEO de Chai Corporation et cofondateur de Terraform Labs – société à l’origine du réseau blockchain de Terra.
C’est donc là une confirmation d’une rumeur sortie il y a quelques jours, sur le fait que la justice sud-coréenne resserrait son étau autour de Daniel Shin. En effet, ce dernier est accusé d’avoir gagné indûment 140 milliards de wons (160 millions de dollars) en achetant des tokens LUNA à bas prix avant leur émission officielle, puis en les revendant bien plus cher après cela.
Pour les 7 autres cadres de Terra, le montant des bénéfices indus (visiblement engrangés avec la même technique) atteindrait un total de 169 milliards de wons (128 millions de dollars). En représailles, Kim Mo, ancien vice-président de Terraform Labs, se serait donc fait saisir (à lui seul) pour 79 milliards de wons (60 millions de dollars) de biens immobiliers.
Après l’arrestation de Do Kwon au Monténégro, ce sont donc ses lieutenants qui sentent le fil du couperet judiciaire sur leur nuque. D’autant plus que, outre la Corée du Sud, les États-Unis portent, eux aussi, de nombreuses charges d’accusation contre les acteurs du projet Terra.
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