La grande migration – Janvier 2022, Walmart dépose une demande officielle auprès de l’Office américaine des brevets et des marques, un dépôt qui révèle les intentions de la chaîne de magasins d’offrir ses produits dans le métavers. Février 2022, McDonald’s donne également des raisons de penser, compte tenu des demandes qu’il a déposées pour pouvoir proposer des produits virtuels et des boissons, que l’enseigne de fast food s’apprête aussi à conquérir le métavers. Alors que ces mondes virtuels attirent de plus en plus des entreprises de renom du monde réel, c’est au tour de la banque JPMorgan d’y entrer en y ouvrant de nouveaux locaux.
JPMorgan et Decentraland : les compétences d’une banque dans le métavers
JPMorgan a annoncé le 15 février 2022, l’ouverture d’un nouveau salon dans Decentraland. La banque affirme ainsi être la première entreprise du secteur à entrer dans le métavers.
Le nouveau salon baptisé Onyx Lounge tire son nom de la branche crypto de la société. Il présente une image du PDG de JPMorgan, Jamie Dimon, se transformant en une image jpeg de Christine Moy d’Onyx.
Outre cet achat marquant l’entrée de la banque dans le métavers, JPMorgan a également publié un livre blanc pour aider ses clients à mieux comprendre la réalité et les opportunités offertes par ces mondes virtuels.
La banque souligne dans ses analyses le doublement du prix moyen d’une parcelle de terrain virtuel durant la seconde moitié de 2021 dans les quatre principaux métavers : Decentraland, The Sandbox, Somnium Space et Cryptovoxels. Ce prix est passé de 6 000 $ en juin 2021 à 12 000 $ en décembre 2021.
Selon JPMorgan, le marché de l’immobilier virtuel pourrait avec le temps « offrir des services similaires à ceux du monde physique » : crédits, hypothèques, contrats de location. La gestion des garanties de la finance décentralisée (DeFi) pourrait être assurée par des organisations autonomes décentralisées (DAO), plutôt que par des entreprises de la finance traditionnelle.
JPMorgan ne veut pas rater le virage des métavers, des mondes virtuels qui disposent de leur propre population, de leur PIB, de leurs devises in-game et de leurs actifs numériques, et qui comportent « des éléments parallèles à l’économie mondiale existante ».
La société souhaite y apporter ses « compétences fondamentales de longue date en matière de paiements transfrontaliers, de change, de création, de négociation et de conservation d’actifs financiers ».
L’entrée de grandes enseignes, de géants de leur industrie respective dans le métavers a de quoi susciter les espoirs d’un avenir radieux pour le web 3.0 en général. Cette vision ne fait cependant pas l’unanimité même au sein de la communauté tech. L’inventeur du web 2.0 prévoit un avenir à court terme plutôt sombre pour les métavers et le web3.
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