La perspective d’un rachat de la plateforme de prêts crypto Voyager par Binance US était une lueur d’espoir pour les utilisateurs. Cet accord devait leur permettre de retirer leurs fonds dans un avenir proche. Mais ça, c’était avant que la Commission sur les investissements étrangers US ne mette son grain de sel. Explications.
Les origines de la chute de Voyager
L’année 2022 a été le théâtre d’une succession d’événements cataclysmiques pour l’industrie crypto. Le premier d’entre eux, et pas des moindres, a été l’effondrement retentissant du stablecoin UST et de l’écosystème Terra (LUNA).
De nombreuses entreprises ont subi les conséquences désastreuses de cette chute. Peu après le krach, Three Arrows Capital, un fonds spéculatif majeur basé à Singapour, a lourdement chuté lui aussi.
Or, 3AC avait emprunté l’équivalent de 650 millions dollars à Voyager peu de temps avant sa défaillance. Face au défaut de paiement du fonds, la plateforme de prêts n’a eu d’autres choix que de se placer sous la protection de la loi sur les faillites.
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FTX et Binance à la rescousse
Les deux principales bourses crypto vont alors proposer de racheter les dettes de la plateforme de prêts. Voyager décline tout d’abord la proposition de FTX.
Cependant, la société est contrainte d’organiser une vente aux enchères de ses actifs. Celle-ci est remportée fin septembre par l’entreprise de Sam Bankman-Fried avec une offre estimée à 1,4 milliard de dollars.
Malheureusement, ce rachat n’a pu porter ses fruits, car l’exchange de SBF explose en plein vol le 11 novembre. Nouveau coup dur pour les créanciers de Voyager qui espéraient accéder à leurs capitaux bloqués depuis plusieurs mois. La plateforme ouvre à nouveau la vente et négocie avec de potentiels repreneurs.
Le 19 décembre, elle annonce dans un tweet que Binance.US a effectué l’offre la plus intéressante. Les deux parties parviennent à un accord de rachat. Le tribunal des faillites devant tout de même donner son aval pour la transaction. À quelques jours de Noël, la nouvelle a de quoi rassurer les clients lésés de Voyager. Mais le soulagement est de courte durée.
Espoirs douchés
En effet, le 30 décembre, l’agence de presse Reuters publie un communiqué indiquant que la Commission sur les investissements étrangers US (CFIUS) souhaitait évaluer tous les aspects de l’accord avant de l’autoriser.
« [cet examen] pourrait affecter la capacité des parties à réaliser les transactions, le moment de la réalisation ou les conditions pertinentes. »
La Commission n’a pas précisé si sa décision était due à une préoccupation pour la sécurité nationale. De fait, Binance.US est une entité indépendante, enregistrée aux États-Unis.
Néanmoins, la maison mère est basée à Singapour et n’a pas de siège permanent. De plus, le Département de la justice a lancé une procédure pour blanchiment d’argent contre certains cadres de l’exchange, dont Changpeng Zhao. Il est donc nécessaire de clarifier ces éléments avant d’autoriser le rachat de Voyager par Binance.US.
L’incertitude plane plus que jamais quant à l’issue de l’examen par la Commission. Les créanciers de la plateforme de prêt crypto devront ainsi patienter encore pour savoir s’ils pourront récupérer leurs fonds. Les catastrophes qui ont secoué l’écosystème en 2022 n’ont pas fini de malmener les investisseurs. Cela invite à se replonger dans les fondamentaux, en particulier les moyens de sécuriser ses cryptomonnaies.
En France, au moins les choses sont claires ! Enregistrement auprès de l’AMF, statut de PSAN, la plateforme de CZ est dans les clous. Courez vous inscrire sur Binance, LA référence absolue des exchanges cryptos, et économisez 10 % sur vos frais de trading en suivant ce lien (lien commercial).
