La Chine déteste toujours Bitcoin, mais Shanghaï révèle un projet sur les blockchains

Des blockchains sans cryptos. Alors que le yuan numérique progresse à grands pas, la Chine a également d’autres ambitions en matière de technologies blockchains. C’est sa capitale économique, Shanghaï, qui semble la plus volontaire pour progresser dans ce domaine. Les autorités de la ville viennent en tout cas de révéler un grand projet de développement blockchain d’ici à 2025.

« Plan d’action spécial de recherche sur la technologie clé des blockchains »

C’est sous le nom pas très sexy ci-dessus que la municipalité de Shanghaï a révélé, ce 27 septembre 2023, son intention de tout faire pour être à la pointe des technologies blockchains. Signalons toutefois d’emblée que dans ce très long texte de présentation de ce projet, les mots « Bitcoin » ou « crypto » ne seront pas mentionnés une seule fois. Tout un paradoxe puisqu’ils ont pourtant popularisé ces mêmes technologies.

Dans ce plan qui couvrira les années 2023 à 2025, les autorités de la grande ville chinoise expliquent clairement vouloir faire des « percées innovantes » dans des domaines comme la sécurité des systèmes blockchains, les algorithmes cryptographiques, les smart contracts, le cross-chain (interopérabilité),… Tout cela pour contribuer, et même être à la pointe, du développement du Web3.

Pour les cas d’applications concrets, les autorités de Shanghaï espèrent ainsi, avec ce projet blockchain, pouvoir développer le commerce transfrontalier, les chaînes d’approvisionnement, la finance, le métavers (avec crédit social) et la circulation des données.

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Shanghaï cherche à développer des talents dans le secteur crypto (sans dire ce mot)

La capitale économique de la Chine veut également attirer et former de jeunes chercheurs, développeurs et ingénieurs dans le domaine des cryptomonnaies blockchains (le mot barré est banni, rappelons-le).

« [Le projet prévoit de] guider les universités, les instituts de recherche scientifique et les entreprises pour qu’ils redoublent d’efforts dans la culture des jeunes talents blockchain. Pour créer des plateformes de communication, d’intégration multidisciplinaires et multisectorielles, des opportunités de développement, et soutenir les jeunes talents pour qu’ils prennent les devants et jouent un rôle de premier plan. »

Espérons qu’un jour la Chine acceptera de reconnaitre son immense erreur qu’est le bannissement des cryptomonnaies. Car, à moins d’être en total vase clos national, les blockchains chinoises devront bien finir par communiquer avec les réseaux blockchains publiques (et décentralisés) de Bitcoin et des altcoins majeurs comme Ethereum (ETH) au minimum. La région administrative spéciale chinoise de Hong Kong l’a d’ailleurs bien compris, en devenant un petit paradis crypto rivalisant même avec la très crypto-friendly Suisse.

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