London calling ! Devant le succès commercial des ETF Bitcoin au comptant aux États-Unis, d’autres places financières commencent à sérieusement envisager de faire la même chose ! Au début du mois, c’était Hong-Kong qui se posait manifestement la question et aujourd’hui c’est Londres qui a carrément annoncé officiellement que des produits financiers de type ETF allaient être autorisés dans le pays. Le paysage règlementaire autour de Bitcoin est en train d’évoluer à vitesse grand V et la décision de la SEC fait des émules de ce côté-ci de l’Atlantique. Direction la capitale britannique pour faire le point.
De nouveaux produits financiers adossés à la cryptomonnaie débarquent à Londres
Un petit point sémantique s’impose avant d’aller loin et il concerne la différence entre un ETF et un ETN. Un Exchange Traded Fund (ETF) est un fonds d’investissement négocié en bourse qui réplique les performances d’un ou plusieurs indices boursiers de référence alors qu’un Exchange Traded Note (ETN) est un titre de créance, avec une durée et un taux d’intérêt fixé à l’avance, un peu comme une obligation, mais qui ne paierait pas d’intérêt. C’est une légère différence, mais dans le cas présent, les deux produits financiers répliquent le même actif : Bitcoin.
Après avoir publié une note d’information sur les conditions à respecter, la Bourse de Londres (London Stock Exchange ou LSE) vient finalement d’annoncer qu’elle autoriserait ces produits financiers dans le courant du deuxième trimestre de cette année. La date définitive sera confirmée « en temps utile » précise l’institution. Elle encourage cependant les sociétés tentées par l’expérience à se manifester prestement afin « d’anticiper le risque de retard dans le calendrier d’émission ».
Des ETN sur Bitcoin et Ethereum bientôt disponibles pour les Britanniques
Afin de respecter les exigences de la Financial Conduct Authority (FCA), le régulateur financier du Royaume-Uni, les candidats à ces produits financiers devront respecter plusieurs règles relatives à l’ETN en lui-même ainsi qu’au cryptoactif sous-jacent. Tout d’abord, l’ETN en question doit être physiquement adossé à l’actif sous-jacent, sans aucun effet de levier. Ensuite, le prix de marché ou toute autre mesure de l’actif sous-jacent doit être public et fiable. Enfin, à ce jour, seuls Bitcoin et Ethereum peuvent représenter cet actif sous-jacent, mais la LSE se réserve le droit d’augmenter ou de restreindre cette liste à sa seule discrétion.
Concernant les cryptoactifs sous-jacents à ces ETN, ils doivent être stockés entièrement ou en grande partie sur une structure de stockage à froid (cold wallet) ou faire appel aux services d’un tiers de confiance qui respectera ces mêmes conditions. Concernant cet éventuel prestataire de service, il devra répondre aux normes de lutte contre le blanchiment d’argent (AML) en vigueur au Royaume-Uni, dans l’UE, à Jersey, en Suisse ou aux États-Unis.
En guise de conclusion, la LSE rappelle que même si une structure remplit l’intégralité des conditions, elle se réserve le droit de refuser sa demande d’émission d’ETN à sa seule discrétion. Voilà ce qu’on pouvait dire sur ces produits financiers qui vont donc arriver en Grande-Bretagne dans les mois qui viennent et qui devraient participer à la pression acheteuse qui s’exerce actuellement sur la première cryptomonnaie du marché. De quoi propulser Bitcoin encore plus haut ? Certains y croient déjà…
