La Corée du Nord veut créer sa propre cryptomonnaie
Un de plus ! – On ne compte plus les pays étudiant de près la possibilité de créer leur propre « crypto », bien sûr toujours rattachée à leur banque centrale. Cette fois, c’est la « République populaire démocratique de Corée » (RPDC) qui nous dévoile son avancement sur la question, et manifestement leur idée ne semble pas dater d’hier.
Une nouvelle crypto made in Pyongyang
Les États à travers le monde sont en roue libre, on ne les arrête plus : ils veulent tous leur cryptomonnaie maison. Venezuela (Petro), Iles Marshall (SOV), Iran (PMN), la CBDC de Chine ou même notre Bruno Le Maire national, qui parle de « monnaie numérique publique » pour l’Europe.
Selon Decrypt, qui a interviewé Alejandro Cao De Benós – du Comité des relations culturelles de la RPDC, et son porte-parole en Europe -, la Corée du Nord cherche à développer « un token basé sur quelque chose ayant une valeur physique – comme l’or – sur le marché international ».
Le porte-parole précise ensuite que ce projet de crypto serait déjà en développement, et qu’ils en seraient « à la phase d’étude des actifs qui lui donneront de la valeur ».
Une crypto d’État « plus comme Bitcoin» que les autres ?
Le but de cette crypto nord-coréenne, qui se veut internationale, est évidemment de « contourner les sanctions internationales et le système financier mondial dominé par les États-Unis » en permettant d’avoir « des prix plus stables pour les règlements internationaux, entre la RPDC et d’autres entreprises/individus ».
Le régime de Kim Jong-un aurait déjà autorisé ses entreprises publiques à effectuer des transactions en bitcoins (BTC), ethers (ETH) et tethers (USDT), mais De Benós explique que ces cryptomonnaies sont trop volatiles et impossibles à contrôler :
« le BTC et l’ETH ne sont pas sous notre développement ou notre contrôle (…) et ils peuvent aussi faire l’objet de spéculations étrangères, ou de pump & dump ».
C’est pour cela que le pays a commencé le développement de sa propre crypto. Mais il n’est en tout cas pas question de remplacer le Won nord-coréen, car De Benós précise que ces tokens ne seraient destinés qu’aux banques, entreprises et organisations, et non aux citoyens, et il les compare d’ailleurs aux XRP de Ripple.
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Selon une autre source anonyme mentionnée par Decrypt, la RPDC aimerait également beaucoup voir des smart contracts sur sa crypto (comme sur Ethereum) pour faire respecter les accords commerciaux conclus avec des pays étrangers.
La Corée du Nord semble avoir compris, depuis longtemps, ce que certains aspects des cryptos peuvent lui apporter. Sans même parler des cyber-attaques de crypto-exchanges , le régime pourtant très replié sur lui-même vient d’annoncer pour février 2020 sa « Pyongyang Blockchain and Cryptocurrency Conference« , une conférence internationale sur le sujet.