Jungle et savane crypto – Ce parlementaire américain émet une prévision fantaisiste sur les cryptomonnaies, en évoquant une histoire « animalesque ». Ainsi naquit la crypto-mangouste révélatrice d’une conception erronée des cryptomonnaies chez certains politiciens.
Quand l’éther dévore bitcoin, ou de l’absurdité de la fable du MongooseCoin
Le 8 décembre 2021, le membre du Congrès américain Brad Sherman s’attaque aux cryptomonnaies, à travers une fable, censée apparemment être drôle. Il évoque lors de l’audition sur les cryptomonnaies à la Commission des services financiers de la Chambre des représentants, l’histoire de la vieille dame qui commença par avaler une mouche, puis avala d’autres animaux de plus en plus grands pour avaler l’animal précédent.
Au travers de cette histoire un peu poussive, une idée simple : Pour Sherman, les nouvelles cryptomonnaies finiront par dévorer les anciennes, sous-entendant en quelque sorte que les cryptomonnaies ne sont au final que des objets de mode, une nouvelle tendance faisant tomber la précédente dans l’oubli. Il évoque alors dans sa « plaisanterie », le MongooseCoin, la crypto-mangouste.
« La menace numéro un pour les cryptomonnaies est la crypto. Bitcoin pourrait être remplacé par l’Ether, qui pourrait être remplacé par le Doge, qui pourrait être remplacé par le HamsterCoin, et puis il y a le CobraCoin, que pourrait faire le MongooseCoin au CryptoCoin ? »
Instant zoologie : La mangouste est un animal carnivore qui se nourrit de nombreux autres animaux, comme les rongeurs ou encore les serpents.
Le mongoose coin et ses bébés : la cannibalisation caricaturale des cryptomonnaies
Les réactions de la cryptosphère ne se sont pas fait attendre. Deux jours à peine après ces propos de Sherman, un token mongoose coin (MONGOOSE) a été émis.
D’autres déclinaisons du mongoose coin ont également vu le jour, comme le GOOSE, le MONG, le son of mongoose (SOM), et le baby mongoose (BMONGO). Selon les données de CoinMarketCap, la capitalisation boursière du MONGOOSE dépasse même les 24 800 000 € au moment de la rédaction de cet article.
Cette « blague » sur les cryptomonnaies reflète soit le manque de connaissances de certaines personnalités politiques concernant bitcoin (BTC) et ses cadets, soit leur aveuglement volontaire quant au potentiel de développement de ces derniers sur le long terme.
La cryptosphère compte certes de nombreux shitcoins, des cryptomonnaies créées sans objectifs précis. Elle est également constituée de projets cryptos sérieux ayant des buts différents qui leur confèrent une véritable utilité. Le scénario de cannibalisation entre les cryptomonnaies avancé – ou espéré – par Sherman est caricatural.
Quelles autres histoires sortiront les politiciens dans 10 ans pour se moquer des cryptomonnaies, si des cryptos mèmes comme les tokens canins continuent d’exister ? N’en déplaisent à ses détracteurs, le dogecoin a fortement marqué l’actualité en 2021.
