Le 1er stablecoin en bourse ? Circle vise l’introduction et veut améliorer sa transparence

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L’hôpital qui se moque de la charité ? – Jeremy Allaire, le CEO de Circle, a annoncé son intention de faire de l’émetteur de l’USDC, le premier opérateur de stablecoins à être coté en bourse. Ce dernier a fait le vœu pieux de faire de sa société un exemple de transparence pour que l’USDC s’impose comme un actif de référence et pour faciliter l’introduction de Circle en bourse. Pourtant, au cours de l’année 2021, les publications de l’entreprise quant à ses réserves en dollar sont devenues particulièrement évasives.

L’USDC, bientôt le stablecoin le plus transparent du marché ?

Lancé en 2018 à l’issue d’un partenariat en Coinbase et Circle, l’USDC est présenté par son émetteur comme « l’avenir des transferts de fonds ». Avec 26 milliards de dollars d’USDC en circulation, le stablecoin représente maintenant plus de 24 % du marché des stablecoins. Jeremy Allaire, dans une série de tweets postés le 8 juillet, a indiqué que Circle s’efforcerait d’accroître la transparence du jeton, dans le cadre de la transition de Circle vers le statut d’entreprise publique.

Série de tweets de Jeremy Allaire relatives au processus d'introduction en bourse de Circle et à l'amélioration de la transparence de l'entreprise
Publications de Jeremy Allaire – Source : Twitter

Depuis 2018, Circle publie des attestations, fournies par Grant Thornton, qui examinent les réserves à un moment donné, mais qui ne fournissent pas de données aussi complètes qu’un audit formel.

Jusqu’en mars 2020, les attestations indiquaient que l’USDC était soutenu par des dollars, détenus par des institutions de dépôt américaines agréées par le gouvernement. Néanmoins, depuis le début de la pandémie, ces attestations sont devenues plus évasives.

Circle a ainsi affirmé que les réserves étaient détenues par des institutions spécialisées et composées « d’investissements homologués », sans jamais préciser leur nature. À partir de juin 2020, Circle a de nouveau déclaré que ses USDC étaient adossés à des « reserved assets ». Selon les lignes directrices du Fond Monétaire International (FMI), ces actifs sont forcément des devises, de l’or ou des droits de tirage spéciaux (DTS) qui représentent le droit d’obtenir des devises ou d’autres avoirs de réserve.

Enfin, la publication des attestations a nettement ralenti depuis décembre. Toutefois, le succès fulgurant de l’USDC, lors du dernier bull run et nourri par l’introduction en bourse de Coinbase, a nécessairement créé quelques soucis de comptabilité chez son émetteur.

« Circle a l’intention de devenir l’opérateur de stablecoins à réserve intégrale le plus public et le plus transparent du marché. Avec les dépôts publics à venir, et les nouvelles attestations de réserves de l’USDC, notre intention est de fournir un résumé détaillé des réserves de l’USDC. »

Jeremy Allaire

La dernière déclaration de Circle quant à ses réserves mentionne de l’argent liquide, des équivalents de trésorerie et des titres de dette à court terme. Il semble donc que ses réserves présentent une composition similaire à celles de son principal concurrent, Tether.

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Vers une introduction en bourse de Circle

Le désir de transparence communiqué par Allaire s’inscrit dans le cadre du processus d’introduction en bourse de Circle. Le 8 juillet dernier, la compagnie a en effet annoncé son intention de s’introduire en bourse via le mécanisme des Special Purpose Acquisition Company (SPAC). L’opération devrait être réalisée par le biais d’une fusion avec le SPAC Concird Aquistion, porté par Atlas Merchant Capital. Selon le Wall Street Journal, l’opération valoriserait Circle à 4,5 milliards de dollars. L’introduction est prévue pour le quatrième trimestre 2021. Une fois qu’elle sera effective, Circle deviendra une holding irlandaise cotée à New York sous le ticker « CIRCL ».

Comme Circle le reconnaît, la cotation en bourse exigera que la société respecte les normes comptables réglementaires américaines les plus strictes :

« Non seulement l’ensemble des comptes financiers de Circle seront soumis aux normes les plus strictes en matière de responsabilité, mais en définitive, toutes ces divulgations publiques seront soumises aux normes du principal régulateur financier des États-Unis, la SEC. »

Jeremy Allaire

Les réserves des émetteurs de stablecoins sont devenues un sujet brûlant dans la cryptosphère. Le procureur général de New York a conclu, en février, que l’affirmation de Tether selon laquelle ses réserves étaient entièrement garanties par des dollars était « un mensonge ». Tether a payé une pénalité de 18,5 millions de dollars pour mettre fin aux accusations sans reconnaître sa culpabilité. En outre, le président de la Réserve fédérale (Fed) de Boston a souligné que les stablecoins pouvaient représenter une menace pour le marché du crédit à court terme.

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Thomas G.

Financier et juriste, je suis passionné par les cryptomonnaies depuis leur apparition sur le Deepweb. Fervent supporter du Bitcoin, je suis convaincu que les devises numériques joueront un rôle déterminant dans l'avenir de nos sociétés. Je m'intéresse tout particulièrement aux aspects financiers et législatifs des cryptomonnaies.

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