Interview : Beni Issembert (Beam) répond aux questions du JDC

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Est-ce vraiment une très bonne idée de développer une crypto privative quand on a un numéro SIRET en bonne et due forme ?Suite à la publication de notre série d’articles relative au protocole MimbleWimble, puis de ses implémentations concurrentes GRIN et BEAM, nous sommes entrés en contact avec l’équipe à l’origine de BEAM. En effet, comme vous vous en doutez, un certain nombre de questions pouvaient être soulevées par l’angle d’attaque choisi par BEAM : là où le développement de son rival GRIN semblait plus pseudonymique et cypherpunk, avec les difficultés inhérentes à ce mode de fonctionnement, BEAM prend son contrepied et assume son fonctionnement en mode startup, avec un financement classique, des attendus et une équipe clairement identifiée et identifiable.

Voyons ensemble ce que Beni Issembert, représentant de l’entreprise Beam, peut opposer aux questionnements de la cryptosphère vis-à-vis de son projet.


Grégory : Bonjour M. Issembert, merci de nous accorder cet interview. Attaquons par une question bateau : d’où nous vient l’entreprise BEAM ?

Beni Issembert : l’équipe derrière Beam s’est fédérée autour de la nécessité de voir enfin atteint un certain niveau de confidentialité au coeur de la crypto. Nous sommes principalement des développeurs et des entrepreneurs du Web, avec en moyenne 15 ans d’expériences respectives dans l’univers des nouvelles technologies. La plupart d’entre nous baigne déjà dans la crypto depuis les premiers temps du Bitcoin. Pour autant, c’est l’impraticabilité relative des cryptos, notamment liée à l’absence chronique de confidentialité et de scalabilité, qui nous a poussé à réfléchir à des alternatives à construire afin de pérenniser l’utilisation potentielle des cryptomonnaies. Nous sommes bien évidemment passés d’abord par Monero et Zcash, mais force est de constater que la confidentialité n’y figure pas par défaut, d’autant que la taille de leur blockchain respective nous paraît rendre l’utilisation de leur coin quasi impossible sur le long terme. Fin 2016, Mimblewimble est né. Très vite, nous avons compris que nous voulions relever ce défi avec une approche startup. Ce que nous avons fait.

Toujours concernant votre équipe, vous parlez d’expériences antérieures, même si l’on se place en dehors du champ de la cryptosphère, pourriez-vous être plus précis ? D’un point de vue personnel par exemple, quel est votre background ?

De mon côté, je me considère comme un early adopter, dans le sens où j’ai participé aux premiers moments de cette nouvelle ère que nous vivons depuis 2009. J’ai en effet acquis mes premiers BTC lorsque la valeur de ceux-ci était bien loin de ce que nous voyons depuis 2017.

Petite anecdote d’ailleurs : cela m’a permis d’échanger avec les services fiscaux de mon pays, et d’apprécier leur chaleureux professionnalisme, comme vous vous en doutez. Mais au-delà de ces petites aventures fiscalistes, c’est bien la pensée Cypherpunk, et d’une certaine manière son cœur proudhonien qui m’ont amené à la crypto.

En 2016, j’ai quitté le monde de la Ad Tech au cœur duquel je vivais depuis 2005 pour embrasser ce crypto-mouvement à plein temps. Venant du monde universitaire et de la philosophie des sciences, ce sont les aspects ontologiques, éthiques, mais encore théosophiques sur lesquels j’ai tout d’abord travaillé ; en même temps que j’accompagnais certains projets sur le plan marketing et du story telling. En 2018, j’ai rejoint Beam, attiré par l’éthique du projet, mais surtout sa mission. Et depuis lors, je suis en charge du marketing et du développement académique pour cette première implémentation du protocole Mimblewimble.

Très bien. Avant que nous échangions, je me suis permis de faire un petit tour sur la page de présentation de votre équipe. Au-delà du fait qu’elle est très bien détaillée, et toute en photos, je me suis permis d’aller regarder certains des anciens projets soutenus par les membres de votre équipe. Le moins qu’on puisse dire, c’est que certains n’ont pas connu une fin très heureuse. Comprenez-vous la méfiance d’une partie de la communauté crypto vis-à-vis d’une crypto VC-funded, au vu de ces expériences mitigées issues de la déferlante ICO de 2017 ? Je pense par exemple à vos propres projets comme ConnectJob ou WeBuy, ou encore le projet Playtness de votre collègue A. Aaronson, pour ne citer qu’eux.

Ceux qui ne font rien ne peuvent se tromper, comme dit le fameux adage.

L’ère des ICOs est derrière nous, c’est bien ainsi. Mais il ne faut pas cracher dans la soupe. Cette période a été particulièrement formatrice pour bon nombre d’entre nous quant aux bonnes pratiques, mais également quant aux mauvaises. En ce qui me concerne, j’ai été responsable de l’ICO de ConnectJob qui s’est bien déroulée ; mais également de WBY, pour ce qui est de sa stratégie marketing dont l’ICO est en toujours cours il me semble, même si je n’ai plus de lien avec ce projet.

Pour ce qui est de mon ami Amir, Playtness s’est voulu un projet ambitieux qui n’a pas, semblerait-il, réussi. Mais que celui qui n’échoue pas dans l’univers des startups nous jette la première pierre, j’aimerais vous dire.

Toujours est-il que nous avançons à visage découvert ce qui devrait rassurer nos amis qui doutent. Nous n’avons rien à cacher.

Si l’on s’intéresse au nerf de la guerre, et alors que vos rivaux de GRIN semblent être en relative difficulté pour financer de façon pérenne leur développement, quels sont les types de partenariat que vous nouez pour votre part en tant qu’entité “Beam”, tant du point de vue commercial et financier, mais aussi en termes d’audit technique?

Nous avons levé des fonds auprès de VCs pour pérenniser le développement de Beam sur les moyen et long termes. Ces investisseurs sont notamment 1KX, Collider Ventures, Yeoman’s Capital, Ceyuan Ventures ou encore Ezra. Sur le plan des audits sécuritaires, nous avons mandaté Kudelski Security, mais également Least Authorities LTD. Leurs rapports sont disponibles en ligne et via notre blog. Pour ce qui est de l’auditabilité que nous développons en ce moment, nous sommes associés à l’un des Big Four dont le nom sera dévoilé dans les semaines à venir.

En termes de fonds propres, de trésorerie et donc de financement, il y a aussi un autre aspect à prendre en compte, qui est ce fameux founder reward. Pourriez-vous nous le détailler plus spécifiquement ?

Notre modèle fonctionne selon le modèle de ZCash, à savoir sur le modèle de la trésorerie. Chaque Bloc miné a une valeur de 100 Beams quand 20 d’entre eux sont prélevés pour subvenir aux besoins opérationnels du coin, à savoir couvrir les frais de main-d’œuvre.

Nous ne nous cachons pas non plus concernant les Investors Rewards, en ce qu’ils seront distribués sur une période de 60 mois, soit 5 ans, dans l’optique de ne pas inciter les receveurs à influer lourdement à la baisse sur le marché.

Quels sont les autres défis financiers qui se dressent sur le chemin d’une crypto-startup ? L’on peut penser à votre burn rate, à l’hypothétique volume de trade visé, ou plus classiquement aux exchanges sur lesquels vous souhaiteriez voir BEAM listé ? Sur ce point précis, l’on entend souvent des chiffres délirants circuler sur les fameux listing fees, comment vous situez-vous par rapport à leur montant souvent prohibitif ?

Très clairement, nous aurons un nombre certain de défis à relever. Je pense notamment au fait de tenter de démontrer la supériorité technologique non pas de Beam, mais plus foncièrement du protocole Mimblewimble, pour ce qu’il doit apporter à la confidentialité et à la scalabilité au sens large.

En voyant plus loin, on peut également réfléchir aux aspects liés à la liquidité ou au caractère concret de l’utilisation du BEAM pour l’utilisateur final qui ne sera pas forcément un cryptonerd. Autrement dit, l’expérience utilisateur devra primer avant tout.

Enfin, pour nous, il faudra imposer un dialogue autour de la disparition programmée de toute vie privée dans l’univers digital en général pour éveiller les consciences autour du paradigme de la nécessité d’une souveraineté financière et digitale, afin de garantir la liberté pour toutes et tous.

Je le dis pour que ce soit clair une bonne fois pour toutes, à propos des listing fees, notre politique est claire, et elle l’a toujours été. Nous ne payons pas, il n’y a pas d’argent à prendre à BEAM.

Plus pragmatiquement, concernant les divers outils disponibles (comme les wallets ou votre explorer), avez-vous des commentaires sur les vulnérabilités récentes (épisode du 9 janvier, ou encore le bug du 21 janvier avec un arrêt temporaire de la blockchain BEAM) ?

Notre Roadmap 2019 a été publiée fin janvier. Cela vous donne déjà un aperçu de ce que nous allons faire.

La roadmap 2019 de BEAM

Pour ce qui est des bugs, nous en avons eu effectivement, et nous en aurons encore je le souhaite. À mes yeux c’est une manière pour nous de nous améliorer et de créer un terrain de jeux d’une certaine manière, en concertation avec la communauté des développeurs avec laquelle nous travaillons depuis le premier jour. Itérer et avancer.

Concernant la répartition du minage de votre coin, peut-on parler de centralisation à l’heure actuelle ? Quelles sont les principales nations représentées en ce qui concerne les principales pools ?

Pour le moment, nous bénéficions d’une force de mining d’en moyenne 5M de Sol/s. Plusieurs Mining Pools chinois et américains nous ont rejoint, accompagnées par des mineurs individuels. Nous offrons un accès similaire à chaque miner par vœux de justice des chances.

J’ai personnellement un point en particulier qui m’a fait tiquer dès le départ concernant BEAM, j’en profite donc pour vous poser la fameuse question : vous développez une crypto dite “privacy-based”, pour autant vous êtes une entreprise, devant répondre à des obligations de compliance, ainsi qu’à des des lois. Du coup, par voie de conséquence, quid de la supposée résistance à la censure ? Quelles implications à la fois pour vous, mais aussi pour vos utilisateurs dans le cas où un gouvernement, autoritaire ou non, viendrait par exemple frapper à votre porte ?

Beam va vivre un véritable lifting en 2019, dans le sens où l’ensemble des activités du coin sera transféré vers une fondation à but non lucratif au cœur de laquelle l’équipe actuelle jouera un rôle minime d’accompagnement, sinon aucun rôle. Cette fondation est en cours de création en Suisse et sera gouvernée par plusieurs instances indépendantes venant des mondes de la vie civile et universitaire, mais également de la communauté Beam.

L’encadrement juridique et technologique de Beam fait qu’il n’y a rien à craindre, car il n’a rien d’illégal au cœur de Beam. Pour ce qui est par exemple de possibles suspicions ou accusations de financement crypto du terrorisme, cette hypothèse ne méritera pas beaucoup plus d’attention qu’une vulgaire fausse nouvelle, à mon sens utilisée par l’establishment pour contrer la montée en puissance de la biodiversité monétaire. Toutes les études montrent que la majeure partie des opérations illégales dans le monde se fait via la bonne vieille monnaie fiduciaire et non pas via la crypto. C’est la raison pour laquelle nous saurons répondre à toute attaque injustifiée, et ce pour défendre les intérêts de nous utilisateurs et l’éthique du projet.
Concernant l’hypothèse d’un gouvernement autoritaire qui viendrait faire pression sur l’équipe de BEAM pour identifier des transactions ou des utilisateurs, je doute très fortement que ces pressions puissent avoir la moindre efficacité. Quand bien même quelqu’un s’amuserait à réunir toutes les parties prenantes de l’entreprise dans une même pièce pour nous torturer joyeusement, il ne ferait pas grand-chose des informations que nous pourrions lui donner.

Vous parlez de la fondation et de sa constitution d’une façon très policée, en évoquant des instances indépendantes issues de la vie civile, universitaire et de la cryptocommunauté. Au-delà des mots, comment sera constituée cette fondation, et quelles seront ses prérogatives ?

À vrai dire, je n’en sais rien pour le moment. Nous maintenant un mode opératoire classique pour ce qui est de la constitution de la fondation et de son mode de gouvernance. Nous communiquerons rapidement à ce sujet.

Je reviens sur la pomme de discorde du founder reward, pour lequel vous avez été critiqués. Comprenez-vous les critiques, et pourquoi vous être dirigé finalement sur ce mode de financement ?

Et bien, nos amis de GRIN ont pour leur part développé et lancé une version de leur produit après un développement de 30 mois. Nous avons lancé une version plus riche de notre produit en moins de 10 mois.

Nous avons choisi cette identité startup pour des besoins de qualité de développement, mais surtout également pour des besoins de qualité technologique et de responsabilité. Notre travail ne fait que commencer et s’inscrit à nos yeux dans le temps long, là où des projets fondés sur leur seule communauté se doivent de compter sur cette dernière pour assurer la pérennité potentielle du projet. Nous assumons notre financement, qui consiste simplement à dire que nous prenons nos responsabilités, en définitive.

Autre point de tension : lorsqu’on arrive sur votre projet, on voit que votre équipe est constituée comme tout projet classique ayant mené une ICO des familles en 2017, c’est-à-dire notamment avec une cohorte conséquente d’advisors, qualité assez fluctuante dans la cryptosphère. Quelles sont les qualifications et activités de vos advisors, et quel est leur mode de rémunération ?

Nos conseilleurs ne sont pas rémunérés en Fiat, mais en Beam. Ils viennent du monde de la finance, de la cryptographie, du cyber et de la crypto. Nous avons toute confiance en eux, et sommes tout aussi confiants en leurs apports respectifs en ce qui concerne notre projet.

Toujours à propos de la présentation de votre équipe, j’ai noté que vous aviez un programme d’ambassadeurs, mais là aussi j’ai été légèrement envahi par le scepticisme. Quand on parcourt la liste de vos ambassadeurs, on peut encore se poser la même question : quels sont les critères d’entrée, quelle est l’utilité effective de ces ambassadeurs, et également quelles sont leurs rémunérations pour ce travail de relations publiques souriant ?

Aucune rémunération ici. Ils sont tous bénévoles. Leur rôle est très important en ce sens qu’elles et ils sont responsables de la création et l’animation de nos communautés locales.
Les critères d’entrée sont assez simples, l’on demande une connaissance basique en matière de crypto, du temps libre pour participer aux activités et la pratique d’un anglais courant. L’entreprise peut éventuellement couvrir les frais de meetups à la bonne franquette, au cas par cas.

Si je recentre notre discussion sur le protocole MimbleWimble à proprement parler, quelles sont les innovations qui d’après vous changent la donne et ont motivé votre curiosité ?

Très clairement, pour nous, ce protocole a des implications possibles d’ampleur pour des aspects mutliples de la crypto, que ce soit pour la confidentialité permise par défaut, et j’insiste sur le par défaut, ou encore sur la scalabilité du réseau ou sa capacité en termes de transactions par seconde, sans entrer dans une franche surenchère surréaliste devenue bien banale et qui n’impressionne plus personne.

Vous vendez une solution dans laquelle sont censées se retrouver implantées des transactions auditables, le tout dans le cadre d’une cryptomonnaie qui se veut pourtant privacy based. Dans quel cadre ces transactions sont-elles censées être utilisées ? Plutôt dans le cadre corporate et entreprises ? Et comment supposez-vous atteindre ce but sans renier le caractère “privatif” des transactions pour les autres utilisateurs lambda ?

Il y a deux manières d’envisager les cryptos. La première voudrait que cet univers reste hermétique, loin du monde classique des affaires et de la finance mainstream. À terme, cette approche ne tient pas à mes yeux, et ce du fait que si les PME et les individuels ne peuvent utiliser en toute liberté et légalité des cryptos, nous ne serons que quelques élus à pouvoir bénéficier de cette avancée en matière de technologie et donc de liberté.

La seconde vision voudrait voir la crypto intégrer nos vies financières de tous les jours ; et pour ce faire, il faut maintenir à la fois un niveau fiable de confidentialité, mais également la possibilité de faire “reconnaître” les transactions comme valides. Autrement dit, si je suis un business, j’ai besoin de voir mes transactions confidentielles comme c’est le cas avec le fiduciaire aujourd’hui, car je ne veux pas que mes concurrents sachent avec qui je travaille et que j’ai besoin de faire “auditer” mes transactions pour les faire rentrer dans mon bilan. Mais attention, pour autant, nous travaillons à une approche fondée sur le libre choix. C’est-à-dire que l’auditabilité ne sera pas automatique et obligatoire, mais qu’elle devra rester un choix que l’utilisateur aura à faire en toute conscience des conséquences inhérentes.

Techniquement, un des aspects fondamentaux de BEAM est le Beam Secure Bulletin Board (SBBS). Pourriez-vous nous expliquer très simplement son fonctionnement, et les difficultés que ce SBBS peut soulever ?

Je relève le défi. Pour faire très simple, Mimblewimble est un protocole qui implique que Alice et Bob soient connectés au même moment pour effectuer une transaction, du fait de l’absence d’adresse.

Nous avons choisi d’implémenter la solution SBBS qui permet aux wallets d’envoyer et de stocker des messages sans nécessité pour les deux parties d’être en ligne au même moment.

Encore une fois, pour être synthétique, le fait que les deux parties doivent être en ligne est à l’heure actuelle un des défis avec lesquels il nous faut composer.

Quelles différences faites-vous entre privacy et secrecy ?

La notion de vie privée appartient au domaine ontologique des droits de l’homme. Pour nous, mais pas uniquement, l’accès à la vie privée est un droit basique, qui devrait être assuré pour toutes et tous. La vie privée pour nous est un moyen qui permet de garantir la liberté.

Le secret est cependant de nature différente. Le secret est un outil ontologique et technologique (cryptographie) dénué à mon sens de toute identité éthique.

Visiblement vous êtes à l’aise comme des poissons dans l’eau dans la mentalité startup, mais pourquoi ne pas avoir monté une startup pour tenter d’implémenter Mimblewimble directement sur Bitcoin ?

Le chantier que vous décrivez se veut particulièrement complexe à mon sens, voire impossible à mener si nous voulons respecter notre cahier des charges. Et puis, le Bitcoin reste une valeur refuge qui va demeurer, nous ne sommes pas de celles et de ceux qui entendent modifier quoi que ce soit de ce monument de la bio diversité en matière monétaire.

Pour finir, comment définiriez-vous vos relations avec l’équipe concurrente de GRIN ?

Aussi surprenant que cela puisse paraître, riches en échanges et support mutuel, et fondées sur un objectif commun : celui de voir Mimblewimble triompher et imposer sa solution comme une alternative viable sur le long terme.

Ainsi s’achève notre échange avec M. Issembert. Nous espérons que cet échange vous aura permis de vous faire votre propre idée sur ce nouvel altcoin à visée confidentielle. La portée exacte de cette confidentialité, vous l’aurez compris, est comme toujours sujette à débat.

Grégory Mohet-Guittard

Je fais des trucs au JDC depuis 2018. En ce moment, souvent en podcast et la tête dans le nuage.

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