Ponzi, encore toi ! – Avec un marché des cryptomonnaies encore relativement nouveau, des escrocs profitent d’investisseurs crédules pour s’enrichir. Le 10 décembre, une nouvelle arnaque de ce type a été démantelée aux États-Unis. L’auteur a fini derrière les barreaux.
Les grandes lignes de l’arnaque
De mai 2014 à mai 2019, Jose Angel Aman et ses partenaires ont sollicité des particuliers à travers tous les États-Unis et le Canada pour investir dans des contrats d’un nouveau genre. En réalité, les escrocs avaient mis en place un scénario bien rodé pour séduire de potentiels investisseurs. L’objectif était censément de lever des fonds pour acheter des diamants bruts de couleur.
La petite équipe se serait chargée ensuite de tailler les diamants, de les polir, pour ensuite les revendre à prix fort et redistribuer les bénéfices générés. Aman et ses collègues ont par ailleurs rassuré les investisseurs en leur disant que leur argent était en sécurité, car garanti par un inventaire de diamants d’Aman (prétendument évalué à 25 millions de dollars). Cet investissement était présenté comme une affaire à haut rendement et sans risque, ce qui aurait dû leur mettre la puce à l’oreille.
Une chute anticipée
Bien entendu, rien n’était vrai. Pour dissimuler la fraude, l’escroc a versé des intérêts aux investisseurs existants avec l’argent de nouvelles victimes. Entre temps, des « contrats de réinvestissement » fictifs étaient proposés aux investisseurs afin de gagner du temps. Comme d’habitude avec les pyramides de Ponzi, ce genre de stratagème finit toujours pas s’écrouler un jour ou l’autre.
Selon le Department of Justice, les escrocs ont recueilli 25 millions de dollars auprès de centaines d’investisseurs à travers les États-Unis et le monde. L’argent investi était simplement utilisé pour mener un train de vie luxueux, sur le dos des participants.
Jose Angel Aman a finalement été condamné à 84 mois de prison fédérale pour sa participation à cette arnaque organisée recourant aux cryptomonnaies. L’lomme devra également s’acquitter d’une amende de 23 millions de dollars pour dédommager ses nombreuses victimes.
