Alpagas 1, Bitcoin 0… – Si le Pérou possède son stablecoin, le PEN, les cryptomonnaies n’y sont pas les bienvenues pour autant. Julio Velarde Flores, le président de la Banque centrale péruvienne, n’y voit qu’un « actif financier très volatile ». D’autant plus que selon lui, Bitcoin et les cryptomonnaies polluent l’environnement. L’Amérique latine n’est pourtant pas à la traîne en matière de cryptos. Cependant, il ne s’agirait pas que les mineurs de bitcoins assèchent le Machu Picchu.
Mépris des cryptomonnaies au Pérou ?
Julio Velarde Flores, le président de la Banque centrale du Pérou, a récemment partagé son opinion sur les cryptomonnaies. Ce haut responsable a déclaré que ces nouveaux actifs présentaient certains défauts par rapport à leurs homologues fiduciaires.
Velarde a d’abord évoqué la volatilité du bitcoin (BTC) et d’autres cryptomonnaies, expliquant qu’il s’agissait d’ « actifs financiers très volatiles ». Selon lui, il s’agit d’ailleurs du côté le plus attrayant de la cryptomonnaie. En effet, il considère que les gens et les commerçants les achètent à cause de cette volatilité qui représente pourtant un risque.
Pour Julio Velarde Flores, l’une des raisons de cette volatilité est le manque de valeur intrinsèque de ces actifs. Il a expliqué qu’à cause de cela, « les gens peuvent perdre tout intérêt à l’avoir, puis le prix peut chuter ». Le président de la Banque centrale du Pérou a également évoqué ses préoccupations environnementales concernant l’utilisation des cryptomonnaies. Il a en effet déclaré que celles-ci lui posaient problème en raison de leur consommation d’énergie.
« Le problème avec la crypto-monnaie est maintenant le changement climatique. C’est le moins respectueux de l’environnement. Continuer à miner des bitcoins consomme l’énergie d’un pays de taille moyenne. Ce sont des sommes impressionnantes. »
Julio Velarde Flores, président de la Banque centrale péruvienne.
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Rapport sur la cryptomonnaie de la Banque centrale du Pérou
Le Pérou possède déjà un stablecoin, le PEN, lancé en septembre 2021 par l’entreprise Anclap. Cette cryptomonnaie tire profit du réseau Stellar et est soutenue par le sol péruvien. Cependant, si l’Amérique latine n’est pas à la traîne en matière de cryptos, le Pérou n’en est qu’à ses balbutiements.
Velarde a annoncé en novembre 2021, que la Banque centrale travaillait sur une monnaie numérique péruvienne axée sur les paiements. Aussi, une loi visant à réglementer les transactions de cryptomonnaies et les actions des fournisseurs de services a été introduite en décembre.
« Nous avons travaillé sur une monnaie numérique. Nous sommes dans de nombreux projets avec plusieurs Banques centrales : avec l’Inde, Singapour, Hong Kong, en pensant à une monnaie numérique qui sera celle qui prévaudra dans le futur. »
Julio Velarde Flores, président de la Banque centrale péruvienne.
Le président de la Banque centrale a rendu compte des progrès réalisés par l’institution en matière de conception de sa propre cryptomonnaie. Il a également déclaré travailler actuellement sur un document qui sera présenté d’ici un mois et demi. Effectivement, il devait au préalable rencontrer son homologue de la Banque centrale de l’Inde et le Fonds monétaire international (FMI).
« Je crois que la voie, que nous devons emprunter est celle où nous accompagnons la croissance en donnant des orientations et en fixant certains paramètres dans la réglementation. Nous ne savons pas comment la ‘nouvelle géographie‘ des paiements finira au Pérou. »
Julio Velarde Flores, président de la Banque centrale péruvienne.
L’essor des cryptomonnaies ne peut plus être ignoré. Les volumes de transactions dans les pays émergents montrent une adoption croissante de Bitcoin et autres crypto-actifs. L’Amérique latine a globalement bien anticipé ce renouveau économique. La régulation est d’ailleurs un nouveau pas vers cette indépendance. Véritable arme contre l’inflation et souffle d’espoir concernant les rivalités avec les États-Unis, la crypto est globalement bien accueillie dans la plupart des pays sud-américains. Si le Pérou semble encore sceptique, d’autres pays comme la Colombie par exemple, préfèrent se l’approprier.
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