Émirats Arabes Unis : législation sur les ICO en cours

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Les régulateurs financiers des Émirats Arabes Unis (EAU) ont récemment adopté de nouvelles réglementations concernant le financement participatif (crowdfunding) via les ICO. Les tokens émis seront alors perçus comme des titres financiers. Cette décision intervient après une révision minutieuse des pratiques dans les pays du golfe persique, et signale bel et bien un changement radical envers les ICO.

Réglementation des ICO aux Émirats Arabes Unis

Alors qu’en début d’année, les investisseurs avaient été avertis des risques liés à l’achat et à la vente de tokens, la rentrée s’annoncerait-t-elle propice aux ICO dans les pays du Moyen-Orient, et plus particulièrement aux Émirats ?

Qui ne se souvient pas, en début d’été, de l’intégration de la technologie “Cheque Chain” par l’Islamic Bank des EAU afin d’éviter la fraude et ainsi faire de cette banque la première institution bancaire des Émirats à introduire la technologie blockchain pour les carnets de chèques ? Quoiqu’il en soit, la réglementation sur les cryptomonnaies dans les pays du Golfe est en plein essor comme nous le rappelions bien en début d’été.

Une nouvelle vient alors amener un peu d’éclaircissement dans tout ce tumulte. En effet, les régulateurs financiers locaux (la Securities and Commodities Authority – SCA) a fait part de son intention, via un rapport publié mardi, à autoriser l’entrée en vigueur d’une réglementation concernant les Initial Coin Offerings (ICO). Le directeur de la supervision financière, Sultan bin Saeed Al Mansouri, a ainsi décrété que les tokens seront désormais reconnus comme des titres financiers. Rappelons à l’occasion que ce même directeur est également le ministre de l’Économie des EAU.

Il affirme que : « Le comité a décidé d’approuver le plan visant à réglementer les ICO dans la région, faisant ainsi face à l’évolution de la situation financière. »

Blockchain & Cryptomonnaies au Moyen-Orient

Dans le cadre d’initiatives visant à moderniser les services financiers, mais aussi diverses plateformes d’activités basées aux EAU, ce pays est soucieux d’élaborer des pratiques internationales et de répondre aux plus hauts standards. Pour bien y parvenir, la loi entrera en vigueur au lendemain de sa publication dans le journal en ligne officiel nommé Agence de Presse des Émirats (Emirats News Agency – ENA).

« Le conseil d’administration de la SCA a approuvé le canevas sur les ICO de l’entité afin de régulariser ces derniers ; ils seront ainsi catégorisés comme titres financiers à proprement parler » a par la suite déclaré l’ENA.

La capitale des Émirats, Abu Dhabi, a quant à elle son propre organisme de veille financière appelé la Financial Services Regulatory Authority – FSRA. C’est cette même entité qui avait été le premier organisme de réglementation financière des EAU à mettre en place des mémorandums sur les cryptomonnaies et les actifs numériques. En ce qui concerne la ville abritant le Burj Khalifa, c’est le fameux modèle baptisé « négoce de crypto commodités » qui y avait fait ses premiers pas, mis au point par le fameux centre multimédia, le Dubai Multi Commodities Center – DMCC.

Durant ces quelques dernières années, les pays du golfe ont mené une profonde politique d’intégration concernant les nouveaux disrupteurs financiers, aussi connus sous le nom d’entreprises Fintechs. De plus, un accent tout particulier a été mis sur la blockchain à un niveau municipal, mais aussi national, que ce soit au niveau de la santé publique, au niveau des paiements par cartes bancaires ou encore dans bien d’autres secteurs.

Sources : News.bitcoin.com ; CoinTelegraph ; AMBCrypto || Image from Shutterstock

Jean-Armand Figeac

Jean-Armand est basé à Zürich et travaille depuis 2018 comme Consultant Blockchain pour l’entreprise phare du marché suisse des télécommunications . Son parcours dans la Fintech a débuté en 2016 comme analyste risque de crédit au sein d’une start-up Zurichoise. Il a oeuvré de nombreuses années pour diverses entreprises internationales de renom, des PME et TPME sur trois continents durant ces dix dernières années. Diplômé d’un Master en Banque et Finance de l'Université de Lucerne, Jean-Armand passe la majeure partie de son temps libre à perfectionner ses connaissances dans les langues étrangères telles que le russe, le swahili, l’arabe et l’allemand.

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