Jérôme de Tychey, la Cometh française d’Ethereum – Portrait

Gamer devant l’éternel – Dans le microcosme des cryptomonnaies, il y a les superstars mondiales comme Michael Saylor, Changpeng Zhao ou encore Sam Bankman-Fried. Ils jonglent avec les milliards et polarisent l’attention des médias qui adorent ces personnalités clivantes et cliquantes. Mais, au Panthéon des cryptos, il y aura également des petits français. Ils construisent, dans l’ombre, la blockchain de demain. Aujourd’hui, dans le cadre de nos crypto-portraits, nous avons décidé de vous présenter Jérôme de Tychey. Entrepreneur et professionnel de la blockchain, il est arrivé un peu par hasard dans la crypto. Il va s’y épanouir en faisant ce qu’il aime le plus : jouer, bricoler des ordinateurs et rassembler des gens autour de lui.

Visage français d’Ethereum, il a mené sa carrière comme une partie de jeux vidéo, enchaînant les niveaux jusqu’à devenir le boss final. De sa Nintendo Nes à la blockchain, de Ernst & Young à Cometh, de Thionville à Paris en passant par Shanghai. Marchez dans les pas de ce joueur pas comme les autres que nous avons rencontré pour vous.

Qui est Jerôme de Tychey ? Dates et infos clés

Prénom :Jérôme
Nom : De Tychey
Nationalité : Française
Date / Lieu de naissance : 1987, Thionville en Moselle
Travail / formationNormalien, fondateur de Cometh
Connu pour :Son implication dans l’écosystème Ethereum
  • 2004 : Jerôme de Tychey devient membre de l’équipe de gaming MeetYourMaker ;
  • 2008 : Jerôme de Tychey intègre l’Ecole Normale Supérieure de Paris-Saclay (ENS Cachan) ;
  • 2012 : Jerôme de Tychey découvre Bitcoin par hasard lors d’un séminaire de recherche ;
  • 2016 : Jerôme de Tychey participe au Devcon 2 à Shanghai et rencontre la communauté Ethereum ;
  • 2018 : Premier ETHCC Paris ;
  • 2021 : Jerôme de Tychey lance la startup Cometh.

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Jerôme de Tychey, une jeunesse massivement multijoueur

Génial, mes parents divorcent !

L’histoire de Jerôme de Tychey commence en 1987 à Thionville en Moselle. Jérôme va naître dans une famille franco-luxembourgeoise avec des origines polonaises par son père et italiennes par sa mère. Il va grandir avec une grande sœur de 11 ans son aînée, à seulement quelques kilomètres du Luxembourg et passera sa jeunesse au sein d’une famille pas vraiment intéressée par la technologie. 

Le grand événement de son enfance sera le divorce de ses parents quand il avait 5 ans. Pas de pathos ici, l’idée n’est pas de faire pleurer dans les chaumières, au contraire ! Pour lui, il s’agit d’un acte fondateur de sa jeunesse. « J’ai eu la chance d’avoir des parents qui ont divorcé quand j’étais très jeune » dit-il avec malice. En effet, « on m’a offert une première console de jeux vidéo et on m’a laissé passer beaucoup trop de temps dessus ! ». Sa rencontre avec les jeux vidéos date de ce moment-là. Elle va marquer sa vie à tout jamais.

Quand on sait quel fut le parcours scolaire de Jerôme de Tychey, il répond plutôt par le nom des consoles qu’il a eues au long de son enfance. D’abord, la Nes puis la Super Nes de chez Nintendo. Ensuite, la légendaire PlayStation suivi de la Play 2. Enfin, il finira la période console par la Dreamcast de chez Sega. Après ? Ce sera le début des jeux sur ordinateur.

Il va rester en Moselle jusqu’à ses 18 ans. Et, il va jouer. Il va beaucoup jouer ! 

Jérôme De Tychey jouera beaucoup aux jeux vidéos dans sa jeunesse.

Les premières réussites en réseau de Jerôme de Tychey

À l’adolescence les jeux dits RTSreal time strategy – vont débarquer dans sa vie et il va basculer dans une pratique intense. Au programme : Starcraft, Warcraft III puis Frozen Throne, et un peu de Counter Strike. Adepte des tournois en réseau local (LAN) il va rapidement gravir les échelons et devenir un joueur de classe mondiale au sein de l’équipe MeetYourMaker. Ce sont les débuts de ce qui deviendra plus tard le « e-sport ». À cette époque, les compétitions ne sont pas encore médiatisées et les lots ne sont pas énormes.

Mais, à défaut d’argent, on peut gagner des cartes graphiques et des cartes mères. Cela amène Jerôme de Tychey à bricoler son ordinateur et il commence à monter lui-même ses machines, ce qui aura de l’importance pour la suite de notre histoire. Il fréquente pendant ses années de gamer des personnalités qui deviendront célèbres comme le joueur de poker professionnel Bertrand Grospelliersurnommé ElkY – ou encore Emilien Dutang, investisseur de la première heure dans Bitcoin.

Mais après le bac, il est temps d’éteindre l’ordinateur pour préparer les grandes écoles et d’emprunter “une voie plus sûre” sur les conseils de ses parents.

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Une école un peu trop normale 

Rentrée des classes sur fond de crise

En 2008, c’est la rentrée à l’Ecole Normale Supérieure de Paris-Saclay (anciennement Cachan) spécialisée dans la recherche et l’enseignement. Cette école d’ingénieurs l’intéressait particulièrement parce que les élèves sont fonctionnaires, et donc rémunérés et qu’à cette période, il n’avait “aucune thune”. Il rejoint le département économie et gestion au sein duquel il réalise des recherches sur l’économie de l’environnement et se spécialise dans les politiques publiques liées à cette problématique.

Pendant qu’il étudie et dès qu’il s’ennuie aussi un peu, Jerôme de Tychey continue à jouer. Un peu, seulement pour le plaisir. Il choisit des jeux “durs” comme il les appelle, “des jeux difficiles à finir” genre Dark Soul. Mais, ce qui marque cette période de sa vie est le contexte économique et politique de ses études. Sur fond de crise des subprimes et des dettes souveraines, les perspectives d’emploi sont minces pour sa promotion dans un secteur financier en souffrance.

Pendant la crise de 2008, Jerôme De Tychey ne trouve pas d'emploi

Echec et maths dans le public pour Jerôme de Tychey

Diplôme en poche, “les normaliens sont poussés vers le secteur public où les salaires sont plutôt bon en début de carrière ”, plutôt que de partir dans le privé. C’est pourquoi Jerôme de Tychey envisage de rejoindre la haute fonction publique. En 2012 il va tenter d’intégrer le Corps des ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts pour valoriser ses travaux sur l’environnement.

Malheureusement pour lui, il échoue à l’oral au concours et se retrouve dans une situation compliquée. À la recherche de financements pour commencer sa thèse, il ne trouve personne et son mémoire  sur « Les effets contre intuitifs des politiques environnementales » est en décalage avec le climat politique de l’époque. Il dira de cette période « J’étais un peu dégouté de la situation et je manquais de motivation, j’avais l’impression d’être dans une impasse ».

Ce sera finalement un emploi au ministère des Finances comme « chargé de mission auprès de la Commission européennes pour les statistiques de la protection sociale » où il s’occupe de l’harmonisation d’indicateurs au niveau européen, comme le niveau de chômage par exemple.

Mais, le meilleur est à venir pour ce jeune diplômé promis à une carrière ministérielle sans vague. Jerôme de Tychey s’apprête à poser les yeux sur le fameux livre blanc de Satoshi Nakamoto.

Illustration représentant une figure de Satoshi Nakamoto, créateur anonyme et inconnu de Bitcoin

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Jerôme de Tychey : la crypto, mine de rien

Bitcoin à 25 ans, “c’est cool !” 

Nous sommes en 2012 et Jerôme de Tychey participe à des séminaires de recherche en économie. Lors de l’un d’eux, il va, par hasard, faire une découverte majeure. Extraits :

«La personne assise à côté de moi était en train de lire le white paper de Bitcoin. Je me suis mis à lire ce document sans vraiment le comprendre mais je me suis immédiatement dit qu’une monnaie sans banque centrale c’était très très cool !»

Jerôme de Tychey

Il ne connaissait pas du tout la cryptographie malgré de bonnes bases en mathématiques. Toutefois, miner de l’argent avec un ordinateur, ça lui parle ! Il récupère donc des cartes graphiques et commence à miner du Bitcoin. Dans l’optique de comprendre un peu plus cette nouvelle technologie, il s’inscrit aux cours de crypto en ligne de Stanford tout en faisant tourner des mineurs sur son PC. Le prix du BTC monte un peu pendant cette période, mais vu le prix du matériel et de l’électricité, l’activité n’est pas rentable pour un hobbyiste. 

Il y a surtout le problème du changement de technologie. Il utilise alors des cartes graphiques (GPU) qui ne lui serviront plus à rien lorsque les ASICS (cartes à puce spécialement conçues pour le minage) vont se généraliser. Lassé de la situation, il va laisser tomber le minage de Bitcoin. D’autant plus qu’un projet vient de sortir et qu’il se mine aussi avec des GPU : l’Ethereum.

Bloc

Payer des bières en ethers

En 2014, Jerôme de Tychey découvre donc le white paper d’Ethereum et va trouver énormément de qualités à ce projet. Il ne participe pas à l’ICO mais va miner des ETH dès le lancement du Mainnet en juillet 2015. Surtout avec quelques amis, il fonde l’Association Asseth et commence à organiser des rencontres dans des bars et des lieux associatifs. L’objectif ? Échanger, construire, partager les expériences autour d’un verre. Convivialité et technologie seront les maîtres mots de cette association qui multipliera les Meetups dans les grandes villes françaises. Jérôme préside l’Asseth qui plus tard deviendra Ethereum France après que le nom et le domaine soient cédé par un certain Simon Polrot.

Jérôme se rappelle, non sans nostalgie, cette époque : «Au début, c’était juste des réunions un peu à l’arrache ! On pouvait payer une bière 2 euros ou 2 ether via un wallet mobile appelée Jaxx.» C’était complètement artisanal et personne n’imaginait alors la trajectoire de ce projet inconnu du grand public. Il raconte avec humour que dernièrement «quelqu’un de l’association a retrouvé un vieux portefeuille Jaxx avec des ETH dessus… Ça permettrait maintenant d’acheter un bon paquet de bières !»

Cette anecdote est représentative de l’état d’esprit de la communauté Ethereum si chère à Jérôme. Voici d’ailleurs une autre histoire, fondatrice de son engagement dans le projet.

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Ethereum, une communauté vraiment à part

Very Good Trip à Shanghai

Nous voici maintenant en 2016. Jérôme et ses amis ont décidé de participer au Devcon 2 qui se tient à Shanghai en septembre et qui réunit pendant trois jours des développeurs Ethereum du monde entier. Les voilà partis, avec les moyens du bord, à la conquête du monde. La suite, c’est lui qui nous la raconte :

 « On dormait dans un hôtel pourri à 10 minutes du Hilton où se tenait la conférence. La veille de la conférence, après avoir erré un peu en ville, on ne savait plus trop quoi faire. Un peu intimidés, on décide d’aller prendre un verre au bar du Hilton. Il est 22h et je commande un whisky. Là, vient s’asseoir à côté de moi un type sans allure, plus très jeune, avec un bob vissé sur la tête et surtout une barbe jusqu’au nombril. Il me demande s’il peut prendre un verre avec moi. Un peu décontenancé, j’accepte. De fil en aiguille, je réalise que ce type qui ressemble à rien est en fait Greg Colvin, l’un des principaux développeurs de la machine virtuelle d’Ethereum ! »

Jerôme de Tychey

Jerôme comprend à ce moment-là que cette humilité et cette simplicité lui conviennent parfaitement. À Shanghai, il fait également la connaissance de Vitalik Buterin et d’une grande partie de l’écosystème Ethereum. Il garde un souvenir vibrant de ces rencontres qui vont donner aux petits frenchies une dimension internationale.

En effet, pendant les quelques jours de cette fameuse conférence, Jérôme va être approché par la fondation Ethereum alors à la recherche de soutiens pour organiser un mini Devcon à Paris. Ravi de voir que les choses évoluent en France et qu’un petit groupe de passionnés fait vivre le projet, Vitalik Buterin va demander dans son meilleur français aux membres de l’Asseth de les aider à mettre en place la prochaine conférence : EDCON Paris.

ETHCC : Paris gagné !

Et, c’est ainsi qu’en février 2017, Paris sera pour la première fois au cœur du projet Ethereum et rassemblera des développeurs du monde entier. L’année suivante, l’Asseth organisera en son nom une conférence à Paris. Nous sommes en 2018 et l’Ethereum Community Conference vient de voir le jour. Organisé au CNAM, où Jérôme aura plus tard ses entrées comme professeur, ce sera un petit événement  avec “deux tables et trois chaises” pour les sponsors et qui rassemblera un petit millier de personnes.

ETHCC 2019 photo de groupe
EthCC au CNAM en 2019

À partir de là, tout va s’enchaîner. Le ETHCC aura ensuite lieu à la Maison de la Mutualité où des représentants de fonds d’investissements seront invités. L’événement technologique devient également un rendez-vous d’affaires. Les deux éditions suivantes en 2020 et 2021 se succéderont en pleine pandémie et seront même décalées de mars à juillet pour des raisons sanitaires. Elles seront tout de même des réussites communautaires et affichent complet. En 2022, il y aura finalement plus de 100 side events dont un métavers summit. La machine est lancée !

Greg Colvin à EthCC en 2019 avec sa guitare et sa barbe.
Greg Colvin à EthCC en 2019 – Source

ETHCC propose des présentations techniques de haut niveau, mais également des conférences autour de la politique, des mathématiques, de la réglementation ou encore de la philosophie. C’est un rendez-vous désormais incontournable dans l’écosystème des cryptos et dans la galaxie Ethereum. Plus que tout cela, c’est l’occasion de se réunir, d’échanger et de rencontrer des personnes du monde entier. 

EthCC en 2020 – Source

Ethereum France commence à faire parler de lui, et son président, Jérôme de Tychey devient une personnalité connue et reconnue dans le petit monde de la blockchain.

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Jerôme de Tychey, une comète dans le monde de l’entreprise

Ernst & Young, ConsenSys puis Ledger

En 2016, Jérôme va ainsi être approché par le célèbre cabinet d’audit Ernst & Young qui cherche à développer une branche Blockchain. Il quitte donc son emploi au ministère des Finances pour basculer dans une vie entièrement tournée vers sa nouvelle passion.

Il passe alors une année au sein de la « blockchain practice » de la multinationale avant d’être débauché par le patron de ConSensys après le Devcon 2 à Shanghai. Joseph Lubin lui propose d’être responsable du futur bureau qu’il souhaite ouvrir en France.

Entre 2017 et fin 2019, Jerôme de Tychey sera alors le directeur de l’antenne parisienne et chapeautera le secteur du business to business (B2B) et l’acquisition de clients importants. Il pilotera également la due diligence technique de certains investissements dans des startups françaises comme Sorare ou Kaiko.

C’est finalement chez Ledger, la licorne française, qu’il finira son expérience salariée. Il s’occupera de la partie expérience client auprès des professionnels et des particuliers. Et, quand le dernier round de financement de la société est terminé, il vend ses parts de l’entreprise pour se lancer en 2021 dans un projet qu’il développait jusqu’alors sur son temps libre. Il revient à ses premières amours et se lance dans les jeux vidéo avec sa startup : Cometh.

Une startup originale et innovante 

Cometh a commencé comme un projet de recherche et développement. Avec quelques amis, ils se demandaient « comment on pourrait mettre un jeu sur la blockchain ? » Au départ l’idée est simple, mais au fil des expérimentations, les perspectives s’élargissent. Alliant les concepts de finance décentralisée, de NFT et de cryptomonnaie, le projet prend tout à coup une autre dimension. Surtout que le groupe d’amis tient absolument à y ajouter une bonne dose de fun. Le laboratoire de recherche met au point plusieurs produits destinés à l’industrie vidéoludique et commence à les distribuer. 

D’une part, l’équipe propose avec ses jeux une forme de vitrine de ce qu’il est possible de faire avec cette technologie. Collection de NFT, échange ou revente, interopérabilité, utilisations originales, l’équipe fourmille d’idées. D’autre part Cometh propose aux entreprises du secteur des produits clés en main qui ont fait leurs preuves pour intégrer des NFT et/ou des éléments de la blockchain dans des jeux vidéo. Le leitmotiv de Cometh est avant tout le plaisir et le respect du joueur, d’ailleurs, ici, on ne veut pas parler de Play-to-earn.

Pour Jérôme, « à partir du moment où on parle de gagner de l’argent en jouant, cela induit des biais qui gâchent l’expérience ». Puisqu’on vous dit qu’il aime jouer ! Cometh revendique plusieurs dizaines de milliers de joueurs et ne compte pas s’arrêter là !

Après le Jérôme de Tychey chef d’entreprise et président d’association, dévoilons un peu sa vie privée .

Jerôme de Tychey et la petite famille de la blockchain

Des enfants en preuve d’enjeu

Jerôme de Tychey vit en couple avec Ambre Soubiran qui est la CEO de Kaiko, groupe spécialisé dans les données de marché des cryptomonnaies pour les institutionnels et les professionnels. Ensemble, ils ont eu deux filles dont les naissances sont, elles aussi, liées au destin d’Ethereum. Son aînée est venue au monde le 1er décembre 2020, le jour exact du lancement de la Proof of Stake sur le réseau ! Alors que sa femme lui dit « chéri, je crois que je perds les eaux, il faudrait aller à l’hosto » il répond « ben non, à 11h les serveurs se lancent !”. Finalement, il recevra des notifications pendant l’accouchement « ok, on est on line». La maman, l’enfant et les nœuds se portent bien, merci.

Le fameux faire-part – Source

L’équipe de Cometh a d’ailleurs créé un faire-part de naissance gravé dans la blockchain, qui permet à la famille et aux amis de laisser un mot gentil ou de déposer quelques ETH pour sa fille.  Pour la cadette, la date de naissance est là encore un clin d’œil appuyé puisque que c’est le 9 juin 2022, jour du merge du testnet Ropsten ! Avec Ambre, ils parcourent la planète au gré des événements crypto, et attendent impatiemment que leurs enfants soient assez grands pour les accompagner dans cette vie résolument tournée vers cette technologie qui les passionne tant.

La transmission comme preuve de travail

À l’heure de ses nouvelles responsabilités de chef d’entreprise et de famille, Jérôme joue un peu moins aux jeux vidéo. Mais, il trouve quand même le temps de tester ses propres jeux, histoire de ne pas perdre la main et parce qu’il adore ça. Il se passionne en parallèle pour la philosophie politique et aime suivre les débats sur les différentes théories monétaires. Et bien sûr, de ces années d’études, il a gardé cet intérêt pour l’économie en général et particulièrement pour les problématiques liées à la croissance économique.

Il continue d’enseigner au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) pour le master Finance de marché et Finance numérique avec son cours sur les fondamentaux de la technologie blockchain. Évidemment, il est au cœur de l’actualité d’Ethereum et des innovations à venir et se passionne pour de nombreux projets NFT. Mais, ne comptez pas sur lui pour vous donner ses préférés, il connaît trop de monde dans le milieu et ne veut se fâcher avec personne ! Enfin, quand tout le monde se lamente sur le prix des cryptos qui baissent, lui s’en réjouit pour pouvoir « builder avec son équipe ».

Personnage attachant et disponible, Jerôme de Tychey est à l’image de cette communauté qu’il aime tant. Contemporain de la naissance de tout un écosystème, il est maintenant un des ambassadeurs mondiaux d’Ethereum. Jérôme de Tychey est aussi un modèle pour ces adolescents grands consommateurs de jeux vidéo à qui l’on promet souvent l’enfer de l’isolement social. Il aura réussi, au contraire, à rassembler et à fédérer autour de ses projets pour se construire un destin à la hauteur de ses envies. Il a irrévocablement gagné sa place au Hall of Fame de la cryptomonnaie. Cependant, il a gardé la simplicité de ce petit gars de Thionville qui aimait « faire des speedrun de Metal Gear Solid dans sa chambre avec ses potes ».

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Ben Canton

Prof à la ville comme à la scène, vulgariser et expliquer c'est mon quotidien. Crypto-agnostique pratiquant, je cherche la lumière dans les ténèbres des internets en essayant d'éviter les querelles de chapelles ! En attendant la révélation, j'achète du Bitcoin pour mes enfants et je m'enthousiasme pour les projets à destination du grand public.