Une bourse peut-être, mais sans privacy tokens ! Plus la réglementation avance et plus le secteur des cryptomonnaies s’écarte de certains de ses fondamentaux historiques. Un glissement d’autant plus perceptible lorsque l’acteur concerné entre dans la partie centralisée de cet écosystème. Et autant dire que le punching-ball actuel de cette entreprise de nettoyage par le vide n’est autre que la plateforme Binance. En effet, sa récente opération de contournement stratégique opérée en Belgique passe visiblement par la suppression des privacy tokens. Explications…
Binance tente l’apaisement en Belgique
Il ne fait pas bon être le fer de lance d’une innovation tombée dans le viseur des instances de régulation mondiales. Et c’est sur de nombreux fronts que la plateforme Binance tente actuellement de maintenir sa forte dominance sur le secteur des cryptomonnaies.
Un exercice de contorsionniste parfois à la limite de la rupture qui l’oblige à utiliser sa licence polonaise pour rester implantée… en Belgique !
Un énoncé qui pourrait faire penser à une (mauvaise) blague belge tellement il semble improbable. Pourtant, c’est bien le choix stratégique privilégié par l’exchange compte tenu de sa récente interdiction d’exercer sur le territoire du plat pays. Une décision digne de la tendance actuelle imposée par les instances de régulation, à l’aveugle et sans canne blanche. Car la règle est simple : ce qui est possible dans un pays d’Europe est possible dans toute l’Europe…
La Belgique sera donc régie par une licence de Virtual Asset Service Provider (VASP) – le PSAN français – obtenue de haute lutte auprès des instances de Varsovie. Mais dans cet imbroglio réglementaire, certaines plumes vont devoir être perdues. Car une fois passée en force, Binance semble vouloir jouer l’apaisement.
Binance déliste les privacy tokens en Belgique
Cette actualité émane d’un message envoyé par Binance à l’attention de ses utilisateurs belges. Un document partagé sous la forme d’une capture d’écran sur le réseau X (anciennement Twitter) par le compte Mister Ch0c. Date limite annoncée : le 21 septembre 2023 à 18h00 CET.
En cause, ce qui est présenté comme une obligation de “suivre les réglementations de l’UE qui exigent que les exchanges soient en mesure de surveiller pleinement les transactions pour les pièces répertoriées sur leurs plateformes.”
Une option à laquelle les privacy tokens ne peuvent par nature pas se soumettre. Raison pour laquelle le Monero (XMR), le Mobile Coin (MOB), le Firo (FIRO), et Horizen (ZEN) ne feront pas partie du voyage. En addition, la cryptomonnaie BEAM sera également de la partie.
« Bien que nous visions à soutenir autant de projets de qualité que possible, nous sommes tenus de respecter les lois et réglementations locales concernant le commerce des jetons de confidentialité. »
Porte-parole de Binance à The Block
Un blocage qui intervient du fait de la licence polonaise utilisée par Binance en Belgique. En effet, cette dernière interdit déjà les privacy tokens depuis sa mise en place. Une dynamique à portée européenne puisque de nombreux pays – comme la France, l’Italie et l’Espagne – interdisent déjà ce type de cryptomonnaies à vocation anonyme.
La nouvelle version belge de la plateforme Binance, désormais sous pavillon polonais, poursuit donc son implantation contre la volonté des instances de régulation locales. Une situation qui laisse un peu perplexe face à la volonté affichée par l’exchange de « suivre les réglementations de l’Union européenne ». Mais c’est après tout exactement ce qu’elle fait dans ce dossier des privacy tokens…
Pour vous, c’est décidé ! Pas besoin de tergiverser, vous dites “oui” aux cryptomonnaies ! Faites le plein de Bitcoin, d’Ether et autres tokens sur le plus grand exchange du monde. Courez vous inscrire sur la plateforme Binance, LA référence absolue du secteur, et bénéficiez de 10 % de remise sur vos frais de trading (lien commercial).
