Les cerveaux de FTX plaident coupables. Le crash de l’exchange FTX, alors numéro deux sur la liste juste derrière Binance, a secoué le marché crypto en novembre dernier. Aujourd’hui, un par un, ses anciens dirigeants plaident coupables pour de nombreuses charges, hormis l’ancien CEO, Sam Bankman-Fried. Tous les détails.
Ryan Salame accusé de financement de campagne frauduleux
L’affaire FTX a été une secousse sur les marchés, certes, mais aussi dans la sphère politique américaine. Sam Bankman-Fried avait en effet pris l’habitude d’arroser de billets à peu près tout le monde pour s’arroger des passe-droits. À l’image de Madoff, le scandale a pris de telles proportions que ses conséquences se font encore ressentir aujourd’hui. Que ça soit à travers le renforcement de la régulation ou les multiples rebondissements du procès mettant en lumière les exactions toutes plus fantasques les unes que les autres de l’ancien patron et son équipe.
L’un de ses lieutenants, Ryan Salame, ancien cadre supérieur de l’exchange, pourrait plaider coupable d’ici le mois prochain. D’après certaines sources, celui-ci serait en discussion avec les procureurs fédéraux. Parmi les charges retenues, il y aurait notamment la violation des lois sur le financement de campagnes. Chacun des deux partis US, républicains comme démocrates, avait en effet été largement financé par l’exchange.
Ryan Salame, quant à lui, serait soupçonné d’avoir participé de manière illégale à la course au Congrès de Michelle Bond en 2022.
Plaider coupable : unique porte de sortie ?
Ryan Salame n’est pour le moment pas cité dans le procès de Sam Bankman-Fried. Toutefois, de nombreux membres de la garde rapprochée de l’ancien patron ont d’ores et déjà plaidé coupables pour de nombreuses charges. Parmi eux, on retrouve l’ancienne dirigeante d’Alameda Research, Caroline Ellison et le co-fondateur de FTX Gary Wang. Il ne reste plus que Sam qui se refuse pour l’instant à reconnaitre les faits.
Comble de l’ironie, Sam Bankman-Fried ne pourra pas être jugé pour ce même chef d’accusation de financement de campagne. Non pas qu’il ne soit pas coupable, lui-même s’en vantait sur les réseaux. Mais ses avocats ont trouvé un vice de procédure permettant de faire annuler l’accusation.
Plus on creuse dans cette affaire FTX, plus la liste des actes illégaux perpétrés s’allonge. Et pourtant, à la fin, il n’est même pas certain que les véritables coupables, disposant d’importants moyens, soient véritablement punis. De quoi désespérer les investisseurs floués dont l’argent a été utilisé pour assouvir les désirs les plus fous des dirigeants et de leurs familles.
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