Jamais trop tard pour rendre justice – En 2019, un pirate avait volé pour 17,5 millions de dollars de cryptomonnaies à la plateforme d’échange Cryptopia, la forçant à la liquider des avoirs. 3 ans après l’affaire, alors que l’on pensait ne plus en entendre parler de la plateforme néo-zélandaise, un revenant refait surface. En effet, un ex-employé vient de plaider coupable pour le vol de plus de 170 000 dollars en crypto à d’anciens clients de Cryptopia.
Bienvenue dans l’enfer de Cryptopia !
Cette fois, comme le rapporte Coin Telegraph, c’est un ancien employé de la boîte qui aurait plaidé coupable d’avoir détourné des cryptomonnaies pour une valeur de 245 000 NZD (dollars néozélandais), équivalant à 172 000 USD. Il s’agirait d’un vol de données clients contenant leurs clés.
L’ancien exchange basé en Nouvelle-Zélande avait pourtant licencié l’ensemble du personnel de Cryptopia, mais l’ancien employé aurait conservé des copies des données des clients, lui donnant accès aux fonds.
Selon un reportage du média local Stuff, l’ex-employé a reconnu 2 chefs d’accusation :
- Le vol par abus de confiance ;
- Le vol de plus de 1 000 NZD (700 USD).
Il recevra sa sentence officielle le 20 octobre. En revanche, pour les plus curieux, le tribunal du district de Christchurch a permis à l’homme de préserver son anonymat.
L’ex-employé aurait eu des problèmes avec la direction concernant la gestion des clés privées pour de nombreux portefeuilles détenus par l’exchange. À un moment donné, l’accusé aurait fait une copie non autorisée des clés privées des portefeuilles de Cryptopia puis l’aurait enregistrée sur un périphérique de stockage externe, transférant ainsi les informations sur son ordinateur personnel.
Selon un résumé des faits de l’audience, cela lui a donné accès à des dizaines de milliers de portefeuilles numériques et à plus de 100 millions de NZD (70,2 millions d’USD) de différentes cryptos.
Sans rapport avec le hack principal
Cryptopia était l’un des exchanges cryptographiques les plus populaires de Nouvelle-Zélande. À son apogée, il comptait plus de 80 employés et plus d‘1,4 million de clients dans le monde.
Fin du compte de fée en janvier 2019, lorsqu’un pirate informatique vole plus de 25 millions de NZD (17,5 millions d’USD) de cryptomonnaies – 15 % des avoirs de la société -, ce qui en fait le plus gros vol du pays à ce jour. La plateforme a donc été contrainte de passer à la liquidation, qui a été assurée par le cabinet Grant Thornton.
Toutefois, toujours selon le média Stuff, les accusations récentes ne seraient pas liées à ce hack de 2019 :
« L’accusé a admis qu’il était frustré par Cryptopia, mais également motivé par la conviction qu’il pourrait s’en tirer avec le vol, car il pensait que personne ne vérifierait jamais les anciens portefeuilles de dépôt. »
A titre de rappel, le piratage avait été constaté après qu’un utilisateur de la crypto-bourse ait accidentellement déposé des bitcoins (BTC) dans son ancien portefeuille Cryptopia et ait demandé que les fonds soient restitués. Après avoir examiné les portefeuilles de Cryptopia, les liquidateurs ont alors constaté que 13 bitcoins avaient été illégalement retirés de divers portefeuilles par l’employé indélicat lors d’une série de transactions, dont certaines blanchies via un service de mixage.
À l’époque, le montant de bitcoins blanchi s’élevait à environ 235 000 NZD (165 000 USD). L’homme avait ensuite de nouveau volé un peu plus de cryptomonnaies, pour une valeur d’environ 10 000 NZD (7 000 USD).
Malgré son arrestation, l’ex-employé tente de réduire sa peine et a déclaré qu’il avait déjà restitué certaines des cryptos volées de lui-même. En outre, il a proposé de rembourser le montant restant. Une bonne occasion de rappeler que peu importe la sécurité offerte par un exchange, il est toujours sain de protéger une partie de nos chères cryptos sur un cold wallet, par exemple.
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