The Merge Ethereum : un effet imprévu sur le temps de bloc

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Impact inattendu de The Merge – Le 15 septembre dernier, le protocole Ethereum a vécu une mise à jour historique. Ainsi, Ethereum a finalisé sa transition du Proof of Work au Proof of Stake. Deux semaines après cet évènement, nous sommes témoins de conséquences inattendues. 

Réduction du temps de bloc sur Ethereum

The Merge était de loin la mise à jour la plus attendue de l’écosystème Ethereum. En effet, le passage au Proof of Stake a été théorisé en 2015. Cependant, cela a mis plusieurs années à être déployé sur le mainnet d’Ethereum. 

Dans un premier temps, cette mise à jour n’était pas censée impacter significativement les performances du réseau. En effet, malgré les nombreuses rumeurs, The Merge n’avait pas pour objectif de réduire les frais de transactions sur Ethereum. Cependant, le passage au Proof of Stake a permis d’améliorer les performances des solutions de seconde couche. De surcroît, celui-ci permettra de paver la route à d’autres mises à jour prévues pour les années à venir. 

Néanmoins, deux semaines après l’abandon du Proof of Work, The Merge semble avoir eu des conséquences inattendues sur le réseau. Ainsi, d’après les données compilées par Etherscan, The Merge a, semble-t-il, entraîné une réduction du temps de bloc ou block time. 

Pour rappel, le temps de bloc correspond au temps qu’il faut aux validateurs pour vérifier et valider les transactions d’un bloc. 

Ainsi, depuis le 15 septembre, date de The Merge, le temps de bloc est passé d’un peu plus de 13s à 12s. Cela implique une réduction d’environ 9%

Temps de bloc moyen sur  Ethereum.
Temps de bloc moyen sur Ethereum – Source : Etherscan.

De plus, cette baisse du temps de bloc a engendré une augmentation du nombre de blocs produits par jours d’environ 18% en passant de 6 000 à 7 100 blocs produits quotidiennement. 

Les frais en baisse

En parallèle, le réseau Ethereum est témoin d’une importante baisse des frais de transactions. Ainsi, ces derniers avaient atteint de nouveaux sommets lors du précédent bull run, engendrant des coûts de transactions allant jusqu’à plusieurs dizaines voir centaines de dollars. 

Une situation qui s’est désormais calmée, avec des frais plus acceptables, oscillant aux alentours de quelques dollars. Si bien, que ces derniers atteignent un niveau qui n’avait plus été enregistré depuis deux ans. 

Plusieurs facteurs viennent expliquer cette baisse. Dans un premier temps, la demande pour les NFT sur Ethereum a drastiquement baissé en comparaison avec le bull run. À ce moment-là, la plateforme OpenSea était l’une des applications décentralisées les plus consommatrices en gas. 

Dans un second temps, l’essor des solutions de seconde couche permet, peu à peu, de déporter une partie des transactions hors du mainnet d’Ethereum. Notons tout de même que ces dernières ont encore du chemin à faire pour résoudre définitivement les problèmes de scalabilité rencontrés par Ethereum.

Malheureusement, tout n’est pas rose pour Ethereum. En effet, un chercheur a identifié un phénomène de censure du côté du relais mev-boost opéré par la société FlashBots. Ainsi, ce dernier censure systématiquement les transactions ayant un lien avec le protocole Tornado Cash.

Renaud H.

Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.

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