Banquiers ou traqueurs ? L’avenir du métier de banquier se trouve être assez compromis par l’avènement de Bitcoin (BTC) et des cryptomonnaies décentralisées, qui ne nécessitent plus un tel intermédiaire coûteux et lent entre les échanges de valeurs. Les banquiers semblent ainsi vouloir se recycler dans le traçage des cryptos, en mettant en place le « projet Atlas » : un outil de surveillance et de contrôle des transactions blockchains.
BRI et BCE nous révèlent le projet de surveillance globale « Atlas »
Les banquiers centraux et supranationaux de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque des règlements internationaux (BRI) ne manquent pas d’idées quand il s’agit de protéger les monnaies fiduciaires de la concurrence des cryptomonnaies.
Via un communiqué de presse publié ce 4 octobre 2023, la BRI (ou BIS) nous révèle ainsi le « Project Atlas ». Cette plateforme de surveillance des données doit « mettre en lumière la pertinence macroéconomique » des marchés de crypto-actifs et de la finance décentralisée (DeFi).
Mais sa première preuve de concept consiste surtout à tracer les données on-chain et off-chain des blockchains publiques et des plateformes d’échange de cryptomonnaies. Notamment pour voir si une transaction ne serait pas passée par un exchange demandent une vérification d’identité, ou pire (pour les banquiers), par un vilain outil protecteur de la vie privée comme CoinJoin.
Tous les banquiers rêvent de traquer les cryptos
En plus de l’aide de la Banque centrale européenne, la BRI peut également compter sur la collaboration de 3 banques centrales nationales, à savoir la Banque de France et celles d’Allemagne (Deutsche Bundesbank) et des Pays-Bas (De Nederlandsche Bank). Les banquiers semblent ainsi très volontaires pour mâcher le travail normalement dévolu aux régulateurs financiers. Qu’ils sont serviables (dans certains cas).
« Les crypto-actifs et les applications DeFi font partie d’un écosystème financier émergent qui s’étend sur toute la planète. Tout en introduisant de nouvelles technologies, ces marchés manquent souvent de transparence et présentent potentiellement des risques pour la stabilité financière. (…) Le projet Atlas fournit des données adaptées aux besoins des banques centrales et des régulateurs financiers. (…) En connectant diverses sources, Atlas permet de contrôler les données, donnant aux utilisateurs des outils pour évaluer plus précisément l’importance économique de ces marchés. »
La prochaine étape du projet Atlas – qui s’est jusqu’ici limité à Bitcoin pour tester son concept – est de s’occuper de traquer le réseau Ethereum (ETH), pour surveiller de près sa DeFi. Il ne faudrait pas que les très « risquées » cryptos ne fassent s’écrouler le très « solide » système bancaire (d’après les banquiers).
Pour dormir l’esprit tranquille, équipez-vous d’un wallet hardware sécurisé Ledger, il y en a pour toutes les bourses. Votre sécurité n’a pas de prix (lien commercial).
