3,125 BTC par bloc. Cette année 2024 promet quelques dates importantes pour le secteur des cryptomonnaies. L’une d’entre elles est déjà passée, avec la récente approbation des ETF Bitcoin au comptant. Mais d’un point de vue purement tokenomics, c’est bien le prochain having du Bitcoin qui excite les investisseurs. Car cette échéance quadriennal, finalisée lorsque 210 000 blocs sont minés, est annoncée pour le mois d’avril. Une étape importante qui pourrait néanmoins devenir le cauchemar de certains mineurs côtés en bourse, si le prix du BTC ne se décide pas à augmenter significativement.
Halving du Bitcoin dans moins de 100 jours
Le halving du Bitcoin se détermine en nombre de blocs minés (210 000) et pas à l’aide d’un calendrier classique. C’est la raison pour laquelle sa date effective peut seulement être estimée, même si l’échéance est dorénavant prévue de manière certaine pour la fin du mois d’avril prochain.
Selon le compte à rebours mis en place sur la page d’accueil de la plateforme Binance, le nombre symbolique des 100 jours aurait d’ailleurs été officiellement franchi le 12 janvier dernier. Car au moment de la rédaction de cet article, il ne resterait plus que 81 jours, 19 minutes et 20 secondes avant cette date fatidique (soit 12 563 blocs).
Une étape décisive, puisque la récompense versée aux mineurs pour chaque bloc traité va être divisée de moitié pour passer de 6,25 à 3,125 BTC. Une réduction jusque là à l’origine d’une tendance haussière soutenue, du fait de la raréfaction enclenchée dans la logique d’approvisionnement du Bitcoin.
Mais au-delà de ces considérations liées à la tokenomics du BTC, une autre partie plus complexe se joue en parallèle. En effet, certains méga-mineurs côtés en bourse pourraient bien voir arriver cette échéance avec une certaine angoisse…
11 mineurs sous le seuil de rentabilité ?
Cette inquiétude émane principalement d’une récente étude relayée par Matthew Shultz, président exécutif et co-fondateur de la société CleanSpark. Une société de mining « responsable » cotée en bourse (CLSK) qui se présente comme un acteur « à faible émission de carbone ».
En effet, selon les recherches de la banque d’investissement américaine Cantor Fitzgerald publiées ce 25 janvier, au prix actuel du BTC (environ 40 000$) la question de la rentabilité pourrait sérieusement se poser pour certains mineurs.
Il semble toutefois important de préciser que cette étude part du principe que le prix du Bitcoin va rester bloqué à 40 000 $ – sans augmentation de sa puissance de calcul (hashrate) – jusqu’au moment du prochain halving, et même au-delà. Car si l’on part du principe qu’il va une nouvelle fois dépasser les 65 000 $ (dernier ATH du BTC) toutes ces sociétés de minage passent intégralement dans le vert.
L’échéance du prochain halving du Bitcoin pose inévitablement la question de la rentabilité des mineurs, face à une division par 2 des récompenses perçues. Car le prix du BTC va devoir augmenter, afin de garantir le seuil de rentabilité nécessaire à cette industrie déjà positionnée à la croisée des chemins. L’année 2024 s’annonce décidément pleine de challenges.
