Quand le vol devient légal – Depuis le gel des retraits de cryptomonnaies déposés sur Celsius Network (CEL), les clients lésés vivent une attente qui s’est transformée en long calvaire. Malheureusement, ils viennent également d’être abandonnés par la justice. En effet, un juge vient de décider que tous les investisseurs qui ont déposé leurs crypto-actifs utilisant le programme « Earn » de Celsius n’en sont pas propriétaires !
Après le blocage de leurs crypto-actifs, les clients de Celsius en sont dépossédés
Le programme « Earn » (gagner) du service de lending Celsius Network n’ayant malheureusement pas été appelé « Stealer » (voleur), la quasi-totalité des clients y ont déposés leurs précieuses cryptomonnaies pour en tirer des rendements. Malheureusement, l’adage Bitcoin disant que « si vous ne possédez pas vos clés privées, ce ne sont pas vos cryptos » n’a jamais été aussi douloureusement vrai.
Comme le rapporte notamment CoinDesk, le juge Martin Glenn, du Tribunal des faillites du District Sud de New York a en effet statué que les clients ayant déposé leurs cryptos auprès du service Earn de Celsius avaient « transféré le contrôle de leurs actifs » à la société d’Alex Mashinsky.
« La Cour conclut (…) que lorsque les crypto-actifs (y compris les stablecoins) ont été déposés dans les comptes Earn, ces derniers sont devenus la propriété de Celsius ; et les crypto-actifs restant dans les comptes Earn à la date de la requête sont devenus la propriété de la procédure de faillite des débiteurs (…). »
Vendre les stablecoins des clients lésés pour financer les avocats
Le juge Glenn explique sa décision par le fait que les liquidités de Celsius « s’épuisent précipitamment ». L’entreprise d’Alex Mashinsky n’aura bientôt plus de quoi payer ses coûteux avocats, ni ses employés, toujours payés rubis sur l’ongle. Il s’agirait donc notamment de piocher dans les stablecoins des clients, pour couvrir ces frais.
Évidemment, les réactions ulcérées des utilisateurs de Celsius ne se sont pas fait attendre sur les réseaux sociaux. Surtout quand un délai supplémentaire a été demandé par les avocats de Celsius pour soi-disant laisser le temps aux clients de faire une réclamation. Cela, alors que la très grande majorité d’entre eux n’ont même pas besoin de le faire, puisque leurs avoirs en cryptomonnaies ont été révélés aux yeux de tous en octobre 2022.
« – Nous avons déposé une demande pour prolonger la « date butoir », qui est la date limite à laquelle tous les clients doivent déposer une réclamation. (…) »
« – Combien d’ex-clients ont demandé cette extension ? Aucun, je suppose. Nous voulons simplement que le processus se termine, et que nous puissions aller de l’avant, plutôt que de voir notre argent gaspillé en avocats et en employés qui ne font rien. »
Normalement, ces réclamations – qui ne sont donc à faire uniquement que par les (très) rares clients dont les possessions ne seraient pas correctes telles que publiées en octobre – devaient se terminer le 3 janvier 2023. Malheureusement, ce dépôt de demande d’extension l’a déjà, de facto, prolongé jusqu’au 10 janvier, date de la prochaine audience sur cette faillite désastreuse. Si par malheur la prolongation était acceptée, la date butoir (et le calvaire d’attente pour les clients) serait prolongée au moins jusqu’au 9 février 2023. Soit un mois de salaire de plus garantie pour tous les avocats et employés de Celsius. Et, autant de cryptos en moins pour les utilisateurs lésés.
Les catastrophes et les hacks, ça n’arrive pas qu’aux autres ! Il vaut mieux ne jamais confier la sécurité de vos cryptomonnaies à un tiers. Pour dormir l’esprit tranquille, équipez-vous d’un wallet hardware sécurisé Ledger, il y en a pour toutes les bourses. Votre sécurité n’a pas de prix (lien commercial).
