Bitcoin, une blanche colombe ? – De par sa complexité et son opacité, personne (y compris les traders eux-mêmes) ne sait exactement ce qui se magouille exactement dans les salles de marchés de Wall Street. Un sacré contraste donc avec Bitcoin (BTC) qui a été conçu pour être transparent et incorruptible grâce son code. Un ancien de la méga-banque Goldman Sachs avertit sur ce violent choc des cultures à venir.
Un ancien banquier converti à Bitcoin
Dans la culture populaire, Wall Street est parfois associé au terme de « marais » (the Swamp). Il faut dire que les dédales de ces échanges y sont tortueux et manquent de transparence.
Dans une lettre envoyée aux clients de la crypto-plateforme de courtage Swan Bitcoin, John Haar s’exprime sur la forte dissonance entre Bitcoin et Wall Street. Ce dernier se trouve être un ancien gestionnaire d’actifs de la multinationale bancaire Goldman Sachs. De fait, autant dire qu’il connaît bien, de très près même, la vielle finance après 13 ans dans ses rangs.
« Il se trouve que je fais partie du nombre croissant de personnes qui ont quitté la finance traditionnelle pour le monde de Bitcoin. (…) Tout au long de mon séjour chez Goldman, j’ai eu de nombreuses conversations avec mes collègues sur l’or, la monnaie saine, la monnaie fiduciaire (…). Mes conversations avec mes collègues sur Bitcoin n’ont commencé qu’en 2017, après qu’il ait atteint le grand public (…) ».
John Haar
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Une peur bleue de la « monnaie saine » à Wall Street
En bons descendants du Keynésianisme, dont le courant de pensée domine l’économie depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les acteurs de Wall Street rejettent instinctivement ce qui leur rappelle d’un peu trop près le principe d’une monnaie saine. Comme l’a été l’or, qu’ils dénigrent volontiers de « relique barbare », malgré ses milliers d’années de bons et loyaux services.
« En creusant un peu plus, je dirais que les gens de la finance traditionnelle ne soutiennent généralement pas Bitcoin pour une combinaison des raisons suivantes :
John Haar
1 – Ils ne comprennent pas l’Histoire ou les principes fondamentaux de la monnaie ;
2 – Ils n’ont passé pratiquement aucun temps à faire des recherches sur Bitcoin. Ils se contentent de répéter les objections qu’ils ont entendues dans les médias grand public ;
3 – Ils ont été conditionnés à croire que la planification centrale du gouvernement, tant fiscale que monétaire, est nécessaire à la croissance et à la stabilité d’une économie ;
4 – Ils sont des suiveurs de consensus performants, plutôt que des penseurs indépendants ;
5 – Leur vision du monde est entièrement centrée sur les pays développés, qui n’ont pas connu de crise monétaire ou de régime totalitaire de mémoire récente ;
6 – Ils veulent maintenir le système actuel, dans lequel il n’est pas possible d’épargner de l’argent, et où il faut, au contraire, l’investir. »
Finalement, cet ancien cadre de Goldman Sachs vient ici de parfaitement résumer tous les principaux problèmes. À Wall Street, les élèves du Keynésianisme ignorent tout (plus ou moins volontairement) de l’école autrichienne d’économie. En effet, leur vision de la monnaie s’arrête aux 75 ans du roi dollar. Ils semblent ignorer qu’un nombre incalculable de monnaies, abandonnant l’or (comme le dollar en 1971) pour devenir progressivement ou subitement des monnaies fiduciaires (de fiducia pour « confiance » en latin), ont péri au cours de l’Histoire monétaire. Le plus souvent, par hyperinflation.
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